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Migrer de Windows vers un système libre sur le poste de travail — « Libre à vous ! » du 9 septembre

13 septembre, 2025 - 08:47

253e émission « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :

  • sujet principal : migrer de Windows vers un système libre sur le poste de travail avec Isabelle Carrère de l’association Antanak, Julien Négros, responsable technique de l’administration système chez Enercoop
  • chronique « À coeur vaillant, la voie est libre » de Laurent et Lorette Costy sur « Il faut interdire les pichenettes »
  • chronique « La pituite de Luk » sur « Souveraineté numérique, une urgence »

Rendez‐vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 MHz en Île‐de‐France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune. Vous pouvez nous laisser un message sur le répondeur de la radio : pour réagir à l’un des sujets de l’émission, pour partager un témoignage, vos idées, vos suggestions, vos encouragements ou pour nous poser une question. Le numéro du répondeur : +33 9 72 51 55 46.

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Dans le coffre aux trésors d’Unicode 17 : des chameaux et un trombone

11 septembre, 2025 - 13:34

La version 17 d’Unicode est sortie le 9 septembre. Elle ajoute quatre systèmes d’écriture à son répertoire, quelques émojis et divers symboles plus ou moins ésotériques. Elle apporte aussi quelques modifications techniques. Avec les 4 803 caractères ajoutés, le répertoire Unicode en compte maintenant 159 801.

Selon l’expression consacrée, cette version annule et remplace la précédente.

Sommaire Les systèmes d’écritures nouvellement adoptés

Les quatre systèmes d’écriture ajoutés ont des origines géographiques et historiques très diverses.

Le Sidétique : une écriture âgée de plus de 3200 ans

Le Sidetique est un système d’écriture très ancien et qui remonte à l’âge de fer (soit environ 1 200 ans avant notre ère) qui était utilisé en Anatolie. C’est un système alphabétique composé de vingt-neuf lettres : voyelles et consonnes très inspiré du grec. On le retrouve essentiellement sur des inscriptions en pierre et des pièces de monnaie. La création d’une police de caractères pour le sidétique est un des projets de l’Atelier National de Recherche Typographique (ANRT) à Nancy.

La proposition d’intégration du sidétique (PDF en anglais) à Unicode date de janvier 2023. Elle concerne vingt-neuf lettres différentes plus trois lettres additionnelles et est maintenant rangée dans les blocs 10940 à 1095F.

Le Tolonge de Siki, à peine un quart de siècle

Le Tolonge de Siki est un système d’écriture nettement plus récent puisque sa première publication date de 1999. Il a été créé par un physicien indien, le Dr Narayan Oraon, assisté du directeur de l’Institut central des langues indiennes (Central Institute of Indian Languages) de l’époque Francis Ekka, du précédent Vice-chancelier de l’université Ranchi dans l’État du Jarkhand et de Nirmal Minz. L’idée était de concevoir une écriture pour le Kuruth, la langue du Jarkhang, un État du Nord-est de l’Inde. Il comporte trente-cinq consonnes et six voyelles et s’écrit de gauche à droite. La demande d’intégration de l’alphabet Tolonge a été soumise au consortium Unicode (fichier PDF en anglais) en janvier 2023. Une police de caractère ainsi qu’une image de la disposition de clavier peuvent être téléchargées (EN) sur le site qui promeut la langue Kuruth (EN).

Les blocs Unicode 11DB0 à 11DEF lui sont attribués.

Beria Erfe, une écriture inspirée du marquage des chameaux

Le peuple Béri1, est une ethnie dont les membres se répartissent géographiquement entre les régions de Wadi-Fira et de l’Ennedi au nord-est du Tchad et la région du Darfour au nord-ouest du Soudan. Les Arabes les appellent Zaghawa, nom sous lequel le peuple Béri apparaît dans Wikipédia. Une appellation d’autant plus inadaptée qu’elle ne concerne, selon les historiens, qu’une partie du peuple Béri. La société Béri est de type clanique et chaque clan a ses marques spécifiques pour ses animaux, essentiellement des dromadaires.

Dans les années 1950, un instituteur, Adam Tajir a créé une écriture basée sur le marquage des dromadaires des clans (EN) Béri et que d’aucuns ont appelé « écriture des chameaux ». Cette écriture a fait ensuite l’objet d’amélioration en 2000. À la suite de quoi, l’écriture a été bien adoptée et présentée au Consortium Unicode en janvier 2024 (PDF, EN), par, notamment, l’auteur des modifications, un vétérinaire béri Siddick Adam Issa, sous le nom de « Beria Erfe ». L’alphabet se lit de gauche à droite et comporte vingt-cinq lettres, soit une collection de cinquante caractères en tout comprenant des minuscules et des majuscules. Il utilise aussi des signes diacritiques. Visuellement il fait un peu penser au Tiffinagh.

Pour que cet alphabet soit pleinement utilisé avec les outils d’écriture modernes il fallait une fonte et une disposition de clavier. Une image de cette dernière figure dans la proposition soumise à Unicode. Une police de caractère a été créée en 2007 sous l’égide du SIL (EN). Cette version ne répondait pas aux standards d’Unicode, mais on peut récupérer la version actuelle sur la page du projet Kedebideri (EN). Debian propose aussi un paquet mais qui n’est pas (pas encore ?) encodé selon les standards d’Unicode.

Les blocs Unicode 16EA0 à 16EDF lui sont attribués.

Le Tai Yo une écriture thai du Vietnam

Les Thai sont une minorité ethnique importante du Vietnam qui dispose de cinq écritures : le Tay noir, le Tay blanc, le Tay Dèng, le Tay yo qui vient de faire son entrée dans le registre Unicode et le Lai pao qui n’est plus utilisé.

L’écriture Tai Yo (PDF en anglais) :

occupe une place très à part dans l’ensemble des écritures thai du Vietnam. Elle s’écrit verticalement, de haut en bas, et les lignes se succèdent de droite à gauche sur le modèle de l’écriture chinoise. Les manuscrits se consultent en tournant les pages de la gauche vers la droite comme les anciens livres chinois. (Michel Ferlus Les Écritures thai du Vietnam in : Cahiers de linguistique - Asie orientale, vol. 35 2, 2006. pp. 209-239.)

Elle compte vingt-neuf consonnes plus huit qui sont placées uniquement en dernière position et treize voyelles ainsi que neuf signes indiquant une voyelle en position finale.

La police Tai Yo a été ajoutée à la collection des polices Noto de Google. Il existe également une disposition de clavier pour ordinateur. Les deux sont téléchargeables (EN) sur le site de Tools for indigenous languages on the web (outils pour les langues indigènes sur le web).

La demande d’intégration du Tay Yo à la norme Unicode a été faite en décembre 2022. Il occupe les blocs : 1E6C0 à 1E6FF.

Les autres ajouts, et ce qui ne figure pas dans cette version Les émojis

Pas forcément l’aspect le plus intéressant d’Unicode, mais, au moins, le plus amusant. La version 17 (EN) nous en propose des sympathiques et qui figurent dans la police Noto Color empoji (EN). Ce sont :

  • un visage déformé pour marquer l’anxiété, la panique, la surprise, etc., U+1FAEA,
  • un nuage de bataille, du style de ce que l’on peut voir dans Astérix par exemple, U+1FAEF
  • une créature velue, un yéti en fait, U+1FACB,
  • une ballerine avec des variantes de couleur, U+1F9D1, U+200D et U+1FA70,
  • un personnage avec des oreilles de lapin U+1F46F, déclinable en plusieurs variantes,
  • des personnes en lutte (du catch ?), déclinable en plusieurs variantes, U+1F93C,
  • un orque U+1FACD,
  • une avalanche, U+1F6D8,
  • un trombone U+1FA8A, à ne pas confondre avec ceux qui traînent sur vos bureaux U+1F4CE et qui sont entrés dans l’Unicode en 2010,
  • et, pour finir et ranger tout ça : le coffre aux trésors U+1FA8E.

Le trognon de pomme qui avait résisté vaillamment jusqu’à la version bêta d’Unicode 17 ne figure finalement pas dans la version définitive. Mozilla l’avait ajouté sous la forme d’une pomme croquée rappelant le logo d’Apple.

Des symboles et des suppléments

Cette version Unicode ajoute des caractères supplémentaires à l’écriture Sharada qui contient les caractères historiques du cachemiri, du sanscrit et de diverses autres langues du nord du sous-continent indien utilisés du 8e au 20e siècle. L’Inde, rappelons-le, recense 270 langues parlées dont 22 langues officielles. Ce supplément ajoute sept voyelles nécessaires pour un usage contemporain de l’écriture, bloc U+11B60 à U+11B7F.

Le tangut (ou tangoute), un système d’écriture logographique d’un ancien peuple du nord-ouest de la Chine, se voit également doté d’un supplément de 128 caractères, U+18D00 à U+18D7F.

Des points de code, U+323B0 à U+3347F, sont également ajoutés à l’extension J (pour japonais) des idéographies unifiés chinois-japonais-coréens portant à 4 298 le nombre de signes recensés. Il s’agit de caractères rares et historiques japonais, coréens et vietnamiens.

Pour finir en majesté, cette version propose divers symboles supplémentaires, points de code U+1CEC0 à U+1CEFF, dont : seize symboles astronomiques (Flora U+ 1CEC, Victoria U+1CEC5 et Irène U+1CEC7 ont leur numéro de code), autant de symboles de géomancie (par exemple Lætitia U+CEE8 ou Rubeus U+1CEE4), quatre symboles de jeux d’échec et un symbole divers qui se trouve être un cercle blanc de taille moyenne avec une barre horizontale utilisé en chimie : U+1CEF0.

Et sur le plan technique ?

Très peu de nouveautés ou de changements significatifs pour cette version.

On peut noter la création d’une nouvelle de césure « Unambiguous_Hyphen (HH) » qui suit les modifications apportées au saut de ligne forcé : U+034F Combining grapheme joiner (combinaison de graphème), une nouvelle cédille U+00BB. Dans sa note de blog, Stéphane Bortzmeyer explique cela mieux que moi.

On pourra peut-être relever aussi que les attributs pour les propriétés obsolètes : Gr_Link, Hyphen, isc, kGB7, kJa, XO_NFC, XO_NFD, XO_NFKC, XO_NFKD, FC_NFKC ont été supprimés et qu’une annexe a été ajoutée sur les principes d’encodage de la base de données des hiéroglyphes égyptiens.

Remerciements (!?) et lectures complémentaires

Cette dépêche n’aurait pas été écrite si, sur Mastodon, Stéphane Bortzmeyer ne m’avait taguée pour me signaler que le trognon de pomme avait été éjecté d’Unicode 17. Ce qui m’importe assez peu à vrai dire, sauf en ce qui concerne le fonctionnement d’Unicode. Mais comme j’ai quelques bonnes manières, je l’en ai remercié en lui demandant des nouvelles du système d’écriture maya, ce qui était une gaffe parce qu’il m’a répondu en me parlant de l’écriture des chameaux. Un procédé parfaitement déloyal ! Mais j’imagine que je dois tout de même le remercier (j’ai appris plein de choses).

Et comme pour cette dépêche j’ai pas mal lu, je vous inflige la liste de ce que j’ai parcouru ou lu en plus des liens in-texte au cas où vous voudriez aussi poursuivre la lecture :

  1. Selon les sources, Béri prend ou non un accent. Il en va de même pour Zaghawa qui est orthographié de différentes façons. 

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Revue de presse de l’April pour la semaine 36 de l’année 2025

8 septembre, 2025 - 12:51

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

AWStats 8.0 est sorti

8 septembre, 2025 - 09:57

Après une longue absence sur LinuxFr.org, il est temps pour moi de vous annoncer la sortie de la dernière version 8.0 d’AWStats Log Analyzer.
AWStats est un outil de reporting de statistiques sur la fréquentation d'un site web qui s'appuie sur les logs du serveur (donc sans traqueur intégré sur le site, sans cookie, sans service Tiers, etc…)

Le projet a été initié en 2000 et a connu son apogée en 2008 (avec 20 à 30% de part de marché, qui a décliné depuis au profit des outils d'analyses statistiques basés sur la pose de tags JavasScript. Il reste encore utilisé à ce jour par beaucoup d'administrateurs système.

Le package de la v8 peut être téléchargé sur le site du projet AWStats : https://awstats.org

Les changements de cette version sont les suivants:

  • Amélioration du CSS
  • Mise à jour de robots.pm
  • Corrections du bug n° 248
  • Mise à jour de la traduction en chinois traditionnel et migration vers UTF-8
  • Arbre de tri : Vérification de l'existence de la clé. Ne tient pas compte de sa valeur.
  • Autorisation des journaux de traitement en JSON
  • Correction de la configuration par défaut de NotPageList
  • Ajout d'un rapport sur le temps de requête
  • Correction d'un lien incorrect dans la documentation
  • Suppression des agents utilisateurs natifs des navigateurs Android et iOS/OSX de robots.pm
  • Identification incorrecte de GPTBot en raison d'une erreur dans robots.pm
  • Encodage incorrect pour la traduction en ukrainien

Voir le portail officiel sur https://www.awstats.org

ATTENTION: Comme je l'avais annoncé dans le podcast projets-libres sur Matomo et AWstats, ceci est la dernière version que je publierais. La maintenance du projet AWStats s'arrêtant avec cette version 8.0.
Je vais pouvoir me consacrer entièrement à mes 2 autres projets: https://dolibarr.org et https://sellyoursaas.org.
Je ne doute pas que la communauté saura réaliser les forks, bienvenus, au projet si nécessaire.

Si vous désirez basculer sur un projet avec une maintenance plus active, je vous invite à basculer sur Matomo ou d'autres outils également libres…

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Agenda du Libre pour la semaine 37 de l’année 2025

6 septembre, 2025 - 19:14

Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 28 événements (France: 26, internet: 2) est en seconde partie de dépêche.

Sommaire [internet] Mapathon 2025-2026 par CartONG – Le lundi 8 septembre 2025 de 18h00 à 20h00.

Vous voulez vous engager pour une cause, rencontrer de nouvelles personnes et découvrir la cartographie participative et humanitaire? CartONG vous invite à participer à un ou plusieurs mapathons en ligne! ?️​?​

Venez cartographier les régions encore absentes des cartes pour soutenir les organisations humanitaires et de solidarité internationale qui ont besoin de cartes précises et à jour pour agir plus efficacement en cas de crise ou initier des projets de développement local.

Les ateliers de cartographie sont organisés dans le cadre du projet Missing Maps, qui a pour objectif de cartographier de façon préventive les régions vulnérables aux catastrophes naturelles, crises sanitaires, environnementales, aux conflits et à la pauvreté. On peut penser qu’aujourd’hui toutes les parties du monde sont cartographiées, mais en réalité de nombreuses régions ne possèdent encore aucune carte!

?​ Pour qui? Pas besoin d’être un·e expert·e, les ateliers sont accessibles à tout le monde!

?​ Où ? 100% en ligne! Un lien de connexion vous sera envoyé après votre inscription

?️​ Comment? Avec la plateforme de cartographie libre et contributive OpenStreetMap (OSM, le «Wikipédia des cartes») tout le monde peut participer à la cartographie de n’importe quelle zone de la planète: il suffit d’un ordinateur, d’une souris et d’une connexion internet! Accessibles à tout·es, nous serons là pour vous accompagner pour vos premiers pas avec OSM.

Le programme des mapathons

18h00: Introduction, présentation de la cartographie collaborative et solidaire et démonstration OSM pour les nouveaux·elles

18h30: On cartographie tous ensemble sur un projet

20h00: Fin du mapathon, conclusion sur les contributions de la soirée

Pour s’inscrire c’est par ici

Si vous avez besoin de plus d’info, vous pouvez nous contacter directement à l’adresse suivante: missingmaps@cartong.org

[internet] Émission «Libre à vous!» – Le mardi 9 septembre 2025 de 15h30 à 17h00.

L’émission Libre à vous! de l’April est diffusée chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur radio Cause Commune sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur le site web de la radio.

Le podcast de l’émission, les podcasts par sujets traités et les références citées sont disponibles dès que possible sur le site consacré à l’émission, quelques jours après l’émission en général.

Les ambitions de l’émission Libre à vous!

Découvrez les enjeux et l’actualité du logiciel libre, des musiques sous licences libres, et prenez le contrôle de vos libertés informatiques.

Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d’action, tels sont les objectifs de cette émission hebdomadaire.

L’émission dispose:

[FR Strasbourg] ? La Coollégiale, la réunion de coordination d’Alsace Réseau Neutre (en visio) – Le mardi 9 septembre 2025 de 20h00 à 22h00.

La Coollégiale, c’est le moment où les bénévoles actifs se retrouvent afin de préparer la suite de la vie de l’association, discuter des projets et prendre les décisions ? Cet instant est ouvert à toute personne intéressée d’en apprendre plus sur le fonctionnement de l’association et voulant s’investir avec nous dans sa vie quotidienne ?

[FR Rouen] Stand à l’Autre braderie – Le mercredi 10 septembre 2025 de 10h00 à 18h00.

Nous tiendrons un stand à L’Autre Braderie, le 10 septembre 2025 de 10h à 18h.

Venez nous rencontrer pour découvrir les alternatives numériques libres et éthiques, comment prolonger la vie de vos appareils (transition écologique oblige !), ce qui vous fera faire de très substantielles économies. Comment protéger votre intimité numérique, etc.

Nous proposerons à la vente des Fairphones reconditionnés, ainsi que des ordinateurs* reconditionnés. Voir notre catalogue: https://liberonsnosordis.org/ordinateurs-reconditionnes-avec-linux/

Vous pourrez également acquérir le livre « Ada & Zangemann » pour faire découvrir les libertés numériques à vos enfants.

* à venir retirer le dimanche 14 septembre à La Base, cf. notre programme.

[FR Lunéville] Atelier Wikisource – Le mercredi 10 septembre 2025 de 10h30 à 12h30.

Venez découvrir, échanger ou vous perfectionner sur Wikisource, la bibliothèque collaborative d’ouvrages dans le domaine public !

L’association Le deuxième texte vous propose de découvrir des autrices et ouvrages connus et moins connus dans le but de rééquilibrer l’écart des genres sur la plateforme.

Pour cet atelier, nous sommes à Lunéville, près du château où Émilie du Châtelet a terminé sa traduction des Principia Mathematica et ses ajouts, avant de succomber le 10 septembre 1749. Tous les ans, le Cercle de Madame du Châtelet y organise une fête en son honneur à cette date.

Nous consacrerons donc notre atelier en priorité à la relecture des Principes mathématiques de la philosophie naturelle et des Institutions de Physique.

Programme de la journée :

  • 10h30-12h30: atelier Wikisource, commençant par une introduction guidée. Retrouvez ici la page d’organisation,
  • 14h30: interprétation de la chanson de présentation « Tout va très bien, Madame la Marquise »,
  • 15h30 : causerie – café philo – de Madame Jourdain sur la vie et l’œuvre de Madame du Châtelet,
  • 16h30 : allocation de Madame Paillard, maire de Lunéville, au miroir d’eau devant l’église Saint-Jacques,
  • 17h30 : assemblée générale du Cercle de Madame du Châtelet à l’espace Guy Corbiat,
  • 19h30: dîner au Petit Comptoir, à réserver soi-même au 03 83 73 14 55.

Détails pratiques

Pensez à apporter un ordinateur portable (ou si vous n’en avez pas, à nous signaler votre situation en amont) !

L’atelier se déroule à l’Hôtel des Pages. Les festivités de l’après-midi ont lieu dans la cour du château, n’hésitez pas à confirmer votre venue par courriel comme précisé sur cette page.

Code de conduite

Cet évènement est régi par le code de conduite universel de la Wikimedia Foundation et la charte des sans pagEs. Une personne est désignée en début de séance pour s’assurer de son respect.

[FR Le Mans] Permanence du mercredi – Le mercredi 10 septembre 2025 de 12h30 à 17h00.

Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org

Planning des réservations consultableici.

[FR Rouen] Install partie – Le mercredi 10 septembre 2025 de 13h30 à 16h45.

Venez donner une nouvelle jeunesse à votre ordinateur !

En remplaçant votre système Windows® [ou Mac®] par un système plus simple, plus sûr, plus rapide, plus sobre et libre – GNU/Linux – vous pouvez donner à votre ordinateur toute son efficacité et vous serez à l’abri des virus !

La durée de vie de votre ordinateur pourra en être multipliée au moins par deux, vous permettant ainsi de réaliser de très substantielles économies et de diminuer d’autant votre impact écologique.

Lors de cette « Install partie » nous vous proposerons tout d’abord une démonstration de GNU/Linux.

Si vous amenez votre ordinateur, nous pourrons effectuer des tests pour savoir s’il est parfaitement compatible avec Linux, et si c’est le cas nous vous proposerons de procéder à son installation.

Vous pouvez aussi venir si vous avez déjà GNU/Linux et que vous avez besoin d’un complément de configuration ou des questions.

Vous pouvez également venir pour que l’on vous aide à installer /e/OS sur votre appareil Android à condition qu’il soit compatible: à vérifier avant de venir sur https://doc.e.foundation/devices(Les Fairphones sont compatibles et plus faciles à installer que les autres ordiphones).

L’installation est gratuite, vous pourrez néanmoins faire un don à notre association « Libérons nos ordis ».

IMPORTANT: veuillez lire cette page afin de venir préparé: https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/participer-installparty

Si vous n’êtes pas en mesure d’effectuer vous-même votre SAUVEGARDE, veuillez apporter un support de sauvegarde (disque dur externe ou clé USB de capacité suffisante).

Remarque: vous pouvez même apporter un ordinateur de bureau – uniquement l’unité centrale (la tour) – nous avons des écrans, claviers et souris à brancher dessus.

VEUILLEZ VOUS INSCRIRE ICI https://calc.ouvaton.coop/InscriptionInstallPartieLinuxRouen

Accès à la Cyberbase: bus T2 (Teor n°2) arrêt Malraux, entrée coté rue César Franck (l’entrée côté parvis est généralement fermée).

[FR Beauvais] Sensibilisation et partage autour du Libre – Le mercredi 10 septembre 2025 de 18h00 à 20h00.

Chaque mercredi soir, l’association propose une rencontre pour partager des connaissances, des savoir-faire, des questions autour de l’utilisation des logiciels libres, que ce soit à propos du système d’exploitation Linux, des applications libres ou des services en ligne libres.

C’est l’occasion aussi de mettre en avant l’action des associations fédératrices telles que l’April ou Framasoft, dont nous sommes adhérents et dont nous soutenons les initiatives avec grande reconnaissance.

[FR Lyon] Réunion mensuelle Hadoly – Le mercredi 10 septembre 2025 de 19h00 à 22h00.

Réunion ouverte à tous, adhérent ou pas.

Les réunions mensuelles Hadoly ont lieu tous les 2ᵉ mercredi du mois, à partir de 19h.

Soit en présentiel dans les locaux de Altnet – 7 place Louis Chazette 69001 Lyon

Soit en distanciel sur l’adresse https://jitsi.hadoly.fr/permanence-hadoly.

À propos de cet événement

La permanence (mensuelle) d’Hadoly (Hébergeur Associatif Décentralisé et Ouvert à LYon), chaton lyonnais, est l’occasion d’échanger avec les membres de l’asso sur les services et moyens mis à disposition des adhérents afin de se libérer des GAFAM tout en partageant ce que chacun·e aura amené pour grignoter ou boire.

Nous partageons du mail, du cloud, et d’autres services, le tout basé exclusivement sur une infrastructure locale et des logiciels libres. Nous respectons la neutralité du net et la vie privée. Plus largement nous échangeons autour des communs numériques, des cultures libres et de l’éducation populaire par exemple en réalisant ou animant des ateliers d’éducation aux médias.

Vous serez bienvenu pour présenter votre projet, celui de votre organisation, causer communs numériques, cultures libres et éduc pop.

[FR Cappelle en Pévèle] Mercredis Linux – Le mercredi 10 septembre 2025 de 19h30 à 23h30.

L’Association Club Linux Nord Pas-de-Calais organise chaque mois une permanence Logiciels Libres ouverte à tous, membre de l’association ou non, débutant ou expert, curieux ou passionné.

Les Mercredi Linux sont des réunions mensuelles désormais organisées le mercredi. Ces réunions sont l’occasion de se rencontrer, d’échanger des idées ou des conseils.

Régulièrement, des présentations thématiques sont réalisées lors de ces réunions, bien sûr, toujours autour des logiciels libres.

Durant cette permanence, vous pourrez trouver des réponses aux questions que vous vous posez au sujet du Logiciel Libre, ainsi que de l’aide pour résoudre vos problèmes d’installation, de configuration et d’utilisation de Logiciels Libres. N’hésitez pas à apporter votre ordinateur, afin que les autres participants puissent vous aider.

Cette permanence a lieu à la Médiathèque Cultiv'Art, 16 rue de la Ladrerie, Cappelle en Pévèle

[FR Toulouse] Repas du Libre – Le jeudi 11 septembre 2025 de 20h00 à 23h00.

Le groupe d’utilisateurs de logiciels libres de Toulouse Toulibre en collaboration avec Tetaneutral.net fournisseur d’accès internet et hébergeur libre proposent aux sympathisants de se retrouver l’un des mardis ou jeudis de chaque mois pour échanger autour des logiciels libres, des réseaux libres, discuter de nos projets respectifs et lancer des initiatives locales autour du Libre. Ce repas est ouvert à tous, amateurs de l’esprit du Libre, débutants ou techniciens chevronnés.

Ce Qjelt aura lieu le jeudi 11 septembre 2025 à 20h00, au restaurant la Paniolade situé au 146 Boulevard de Suisse à Toulouse. C’est à proximité des ponts jumeaux et des minimes, et donc accessible par bus ou métro même tard le soir (bus 16 ou métro B en marchant un peu). Il n’y a pas de formule prévue, c’est à la carte : pizzas, viandes, poissons, salades…

Pour des raisons de logistique, une inscription préalable avant la veille est souhaitée sur toulibre.org/qjelt.

[FR Chateaubriant] Une nouvelle jeunesse – Le vendredi 12 septembre 2025 de 10h00 à 17h00.

Votre P.C. fatigue ? Il traîne ? il rame ? Pas besoin d’en acheter un neuf. Redonnez de la puissance à votre ordi. Venez le nettoyer des éléments inutiles et le reconditionner. Adoptez le système ACIAH-Linux et des logiciels libres, avec nos conseils. Il sera plus simple d’utilisation.

Vendredi 12 septembre de 10 h à 12 h, de 14 h 30 à 17 h, avec l’association ACIAH, centre socioculturel, 19, rue Jacquard, Châteaubriant. Gratuit. Contact: 06 50 04 98 95,

aciah@free.fr, https://aciah.xyz.

[FR Le Plessis-Pâté] Fête de l’Huma: les libristes parlent d’Intelligence Artificielle – Du vendredi 12 septembre 2025 à 12h00 au dimanche 14 septembre 2025 à 19h00.

La Fête de l’Huma abrite un Espace Numérique et Scientifique.

La partie Espace Numérique est tenue par des associations libristes qui disposent de stands pour présenter leurs actions. Seront présentes Les Ordis Libres, Framasoft, l’April, Libres-en-communs, La Mouette, Ouvaton et GameImpact, 

L’exposition des Ordis Libres sera là avec son exposition, qui essaie d’avoir une approche concrète, pédagogique et politique. Cette année deux nouveaux panneaux sur l’Intelligence Artificielle, un pour expliquer ce que c’est et l’autre pour parler des enjeux posés.

Trois débats sont prévus:

vendredi 12/09 14h: Quel modèle économique pour le logiciel libre ?
vendredi 12/09 16h: Un service public du numérique ? Oui c’est possible !
samedi 13/09, 17h: Ce n’est pas l’IA que vous détestez, c’est le capitalisme.

Et comme nous n’avons pas de milliardaire derrière nous pour financer, nous avons besoin de vous pour financer cet espace. Un financement participatif a été lancé:

https://www.humanite.fr/fete-de-lhumanite-financement-participatif-espace-numerique

On compte sur vous!

[FR Gourin] Install Party / découverte de Linux – Le vendredi 12 septembre 2025 de 18h30 à 20h00.

Dans le cadre de la fête des Possibles, venez découvrir Linux et pourquoi pas faire la transition de votre ordinateur de Windows à Linux.

Nous vous accompagnons pas à pas et proposons de répondre à toutes vos questions !

[FR Tours] Rencontre locale OpenStreetMap Touraine – Le vendredi 12 septembre 2025 de 18h30 à 20h00.

Rencontre locale de la communauté OpenStreetMap de Touraine

Ordre du jour:

- Animation Observatoire Vélo Centre-Val de Loire le 16/09/25 à la Maison de la Région à Tours

[FR Le Tholonet (Palette)] Réunion mensuelle de l’Axul – Le vendredi 12 septembre 2025 de 20h00 à 23h00.

Les membres de l'Axul (Association du Pays d’Aix des Utilisateurs de Linux et des Logiciels Libres) vous invitent à leur réunion réelle du vendredi 12 septembre de 20h00 à 23h00 au Centre Culturel Georges Duby du Tholonet, 859 avenue Paul Julien, à proximité de la place du marché de Palette (premier village sur la D7n au Sud-Est d’Aix).

  • 20h00 – 20h15: Accueil
  • 20h15 – 20h30: Présentation des participants et organisation de la soirée
  • 20h30 – 23h00:
  • Interventions urgentes si nécessaires
  • Participation au Forum des Associations et du Bénévolat
  • Discussions et décisions importantes
  • Annuaire des membres
  • Organisation des listes de diffusion
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Évènements ultérieurs: voir l'Agenda du Libre

Ces réunions libres et gratuites sont ouvertes à toutes et à tous, débutantEs ou expertEs GNU/Linux, membres ou non de l'Axul.

Entrée Libre. Tout Public.

[FR Villeneuve d’Ascq] Ateliers « Libre à vous » – Le samedi 13 septembre 2025 de 09h00 à 12h00.

L'OMJC organise avec l’Association Club Linux Nord Pas-de-Calais organise chaque samedi une permanence Logiciels Libres ouverte à tous, membre de l’association ou non, débutant ou expert, curieux ou passionné.

Le Centre d’Infos Jeunes a mis en place une démarche d’accompagnement des jeunes aux pratiques actuelles pour l’informatique et le numérique:

  • Lieu d’accès public à Internet (5 postes avec Wifi libre et gratuit)
  • Web collaboratif et citoyen pour que chacun puisse trouver sa place et passer du rôle de simple usager à celui d’initiateur de processus collaboratif
  • Éducation à l’information par les nouveaux médias (diffusion par le biais du numérique)
  • Logiciels libres (bureautique, sites, blogs, cloud, infographie et vidéo, musique, réseaux sociaux, chat…).

Cette rencontre a lieu sur rendez-vous, tous les samedis matins hors vacances scolaires à la Maison communale de la ferme Dupire, rue Yves Decugis à VILLENEUVE D’ASCQ

[FR Amancy] Rencontre « Logiciels Libres » – Le samedi 13 septembre 2025 de 09h00 à 12h00.

Rencontre mensuelle autour des logiciels libres, en toute simplicité.

Ces matinées seront ce que nous en ferons ensemble, selon vos attentes:

  • Découverte des logiciels libres dont Linux et de leur intérêt. Utilisation sur place.
  • Installations, sur votre machine (pensez à sauvegarder vos données avant de venir avec) ou sur des PC fournis pour apprendre ensemble sans risque. Parfois, on vous propose un ordinateur auquel Linux a redonné une seconde vie, avec lequel vous pouvez repartir…
  • Préparation d’une clé USB pour tester Linux chez vous, l’installer ou alors pour utiliser des logiciels libres sans installation sous Windows.
  • Entraide, suivi de votre expérience avec les logiciels libres.
  • Nous pourrons aussi nous intéresser aux outils en ligne, aux smartphones, ou nous amuser à redonner vie à de vieux PC un peu obsolètes, à reconditionner des ordinateurs pour des associations ou personnes avec peu de ressources, etc.

Pour tout projet qui risque de prendre un peu de temps, il est préférable de nous contacter avant.

Les débutant·e·s sont les bienvenu·e·s! Les autres aussi, bien évidemment !

[FR Beauvais] Publication assistée par ordinateur (PAO) avec Scribus – Le samedi 13 septembre 2025 de 09h30 à 12h00.

En présentiel ou en visio

Scribus est conçu pour permettre la mise en pages de façon flexible, et a la capacité de préparer des fichiers pour des équipements professionnels d’impression.

Il peut également permettre de créer des présentations animées et interactives, et des formulaires PDF.

Il peut servir à réaliser des dépliants, des plaquettes, des livres et des magazines, et tout type de document destiné à être imprimé ou à être visualisé sous forme numérique.

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Scribus. Site du logiciel: https://www.scribus.net/

L’atelier se déroulera en présentiel et distanciel (salon https://url.oisux.org/samedi-du-libre).

[FR Ivry sur Seine] Cours de l’École du Logiciel Libre – Le samedi 13 septembre 2025 de 10h30 à 18h30.

Présentation de l’E2L

Quel est le rôle de l’école du logiciel libre?

Tout d’abord, ce n’est pas une école comme les autres. Elle n’a pas d’établissement fixe, pas de cours de récréation, pas de carte d’étudiant, ni de diplôme de fin d’année.

Comme toutes les écoles, son rôle est d’apprendre à ses élèves les logiciels libres, c’est-à-dire:

  • comment en trouver de bons parmi les nombreux sites qui en proposent,
  • comment en prendre possession en fonction des licences,
  • comment les installer en fonction de ses besoins,
  • comment les tester et les utiliser,
  • comment en comprendre le fonctionnement pour ensuite les modifier,
  • comment écrire ses propres logiciels libres.

En fait, l’école du logiciel libre est une université populaire, comme celles qui ont vu le jour en France à partir du 19ᵉ siècle, et dont le but est de transmettre des connaissances théoriques ou pratiques à tous ceux qui le souhaitent. Et pour atteindre ce but, sa forme juridique est de type "association à but non lucratif".

Comment fonctionne l’école?

Cette école étant une association, elle possède, comme toutes les autres, un bureau, élu chaque année en assemblée générale, pour l’administrer. Mais elle a aussi des responsables pédagogiques dont le rôle est essentiel car ce sont eux qui établissent les programmes des cours en fonction des souhaits des adhérents, valident les candidatures des enseignants et affectent les sessions.

Les membres du bureau et les responsables pédagogiques forment « l’encadrement de l’école ». Tous les membres “encadrants” doivent être membres de l’association.

Les locaux où se déroulent les cours seront ceux que l’on veut bien nous prêter: une salle des fêtes, un théâtre, une salle de réunion publique, un amphi dans une école publique, ou autre.

Les thèmes des cours sont définis par les adhérents en fonction de leurs envies, de leurs besoins. Les cours sont ensuite décidés par les responsables pédagogiques de l’école en fonction des enseignants disponibles.

Afin de permettre au plus grand nombre de participer et d’assister aux cours, les sessions se tiennent essentiellement le samedi. Une première, sous forme d’atelier public, de 10h30 à 13h, et une autre, sous forme de cours, de 14h30 à 18h30.

Programme détaillé sur le site http://e2li.org

[FR Montreuil] Atelier Wikisource – Le samedi 13 septembre 2025 de 10h30 à 13h00.

Venez découvrir, échanger ou vous perfectionner sur Wikisource, la bibliothèque collaborative d’ouvrages dans le domaine public !

L’association Le deuxième texte vous propose de découvrir des autrices et ouvrages connus et moins connus dans le but de rééquilibrer l’écart des genres sur la plateforme. Cet atelier en partenariat avec Les Missives dans le cadre des Journées du Matrimoine, mettra à l’honneur Henriette-Julie de Castlenau de Murat.

Nous vous proposons en particulier de relire le conte Jeune et belle, dans une édition de colportage dont un exemplaire sera présenté lors de l’atelier.

Détails pratiques

Page de programme et de travail de l’atelier: https://fr.wikisource.org/wiki/Wikisource:Autrices/20250913

Pensez à apporter un ordinateur portable (ou si vous n’en avez pas, à nous signaler votre situation en amont) ! L’évènement aura lieu en salle Ada Lovelace, au 1ᵉʳ étage (accessible).

Code de conduite

Cet évènement est régi par le code de conduite universel de la Wikimedia Foundation et la charte des sans pagEs. Une personne est désignée en début de séance pour s’assurer de son respect.

[FR Perpignan] Monnaie libre – Le samedi 13 septembre 2025 de 13h00 à 16h00.

Samedi 13 septembre 2025 à Perpignan, événement Monnaie Libre Ğ1.

De 13h à 16h au 26 rue de l’avenir 66000 dans le cybercafé La Nouvelle Cyberbodega.

Entrée gratuite, moment convivial, explication sur la monnaie libre, Ğmarché avec vos produits, cafétéria sur place.

Pour soutenir l’événement et le développement de la monnaie libre dans le 66 tout don en monnaie libre est le bienvenu:

HscwY8x7cv7xTdpkr2JRxpEGCPbpdjuM2oPp67tX4c1d

Bienvenue à tous

[FR Rouen] Assistance numérique libre – Le samedi 13 septembre 2025 de 14h00 à 17h30.

1ᵉʳ étage, entrée par l’escalier extérieur rue St Julien.

Vous pouvez venir pour:

  • découvrir ce que peut vous apporter le numérique libre, éthique et écoresponsable
  • obtenir de l’assistance pour l’utilisation des systèmes d’exploitation libres (GNU/Linux pour ordinateur et /e/OS pour smartphones)
  • obtenir de l’assistance pour l’utilisation des logiciels libres (ex: Firefox, Thunderbird, LibreOffice, VLC) et des services Internet éthiques (ex: mél et cloud, travail collaboratif en ligne).
  • vous faire aider à installer GNU/Linux sur votre ordinateur ou /e/OS sur votre Fairphone, si vous n’avez pas pu venir à notre Install Partie.

Nous vous recommandons d’effectuer une sauvegarde avant de venir, si vous n’êtes pas en mesure de faire, veuillez apporter un support de sauvegarde (disque dur externe ou clé USB de capacité suffisante).

Nos services sont gratuits, vous pourrez néanmoins faire un don à notre association « Libérons nos ordis ».

ATTENTION si vous apportez un ordinateur de bureau amenez aussi écran, clavier et souris à brancher dessus. Et câble d’alimentation avec multi-prise.

INSCRIPTION RECOMMANDÉE SUR LE TABLEAU À REMPLIR ICI: https://calc.ouvaton.coop/InscriptionPermanenceNumeriqueLibreRouen

[FR Juvisy-sur-Orge] Permanence GNU/Linux – Le samedi 13 septembre 2025 de 14h30 à 17h00.

Permanence GNU/LINUX, installation et maintenance par LINESS en partenariat avec le CIJ (Club informatique de Juvisy-sur-Orge).

Il s’agit d’une assistance pour vous aider à installer et utiliser LINUX, mais ce n’est pas un cours à proprement parler.

Aucune inscription préalable n’est nécessaire, aucune assiduité n’est requise.

Quand vous avez un problème vous passez nous voir.

Éventuellement stationner parc Danaux (à côté du pont sur la Seine) qui est gratuit le samedi après-midi (3mn à pied après pour aller au CIJ).

C’est tout à côté de la gare.

[FR Quimper] Permanence Linux Quimper – Le samedi 13 septembre 2025 de 16h00 à 18h00.

Tous les samedis de 16h à 18h, Linux Quimper vous donne rendez-vous au Centre social des Abeilles, 4 rue Sergent Le Flao (quartier de la Terre Noire) Quimper.

Nous vous proposons lors de ces rencontres d’échanger autour du Libre et de Linux en particulier

Vous pouvez venir pour vous faire aider, ou aider, à installer et paramétrer une distribution GNU/Linux de votre choix ou des logiciels libres sur votre ordinateur.

Recommandations:

  • Sauvegardez vos données avant de venir.
  • Pour une installation de Linux si vous voulez conserver Windows, libérez de la place sur le disque dur (20 Go minimum) et défragmentez Windows.
  • Nous prévenir, éventuellement, de votre passage via le forum.

Vous pouvez aussi venir pour une première prise d’informations et de contacts.

[FR Aix-en-Provence] Stand du Libre – Le dimanche 14 septembre 2025 de 09h30 à 17h30.

Un stand du Libre a été réservé pour l'Axul sur le Cours Mirabeau.

Ce Stand du Libre est organisé par l'Axul.

Il propose une présentation générale des logiciels libres et de la culture libre (OpenStreetMap, Wikipedia…).

Présentation d’extraits de livres et de sites Internet consacrés au Libre

Présentations liées aux nouveaux programmes scolaires sur le codage

  • Présentation de Python et de Scratch.
  • Présentation de modèles éducatifs libres écrits en HTML5 pour PC ou tablettes quel que soit le système d’exploitation: exemple du site PhET.
  • Présentation du projet 1, 2, 3… codez !: Enseigner l’informatique à l’école et au collège (Fondation La main à la pâte).
  • Présentations d’autres logiciels éducatifs et/ou scientifiques…

Autres Présentations

  • Distribution PrimTux pour les élèves de l’école primaire.
  • Cohabitation Linux – Windows 10: le cas d’Ubuntu 64 bits.
  • Présentation du système /e/os, un Android libéré
  • Présentation d’un Fairphone, un téléphone libre et éthique

Prochains Événements Libres:

Ces réunions libres et gratuites sont ouvertes à toutes et à tous, débutantEs ou expertEs GNU/Linux, membres ou non d’associations du Libre.

[FR Louargat] Repair Café et Install Party – Le dimanche 14 septembre 2025 de 10h00 à 18h00.

Le Repair Café proposé au mois de mai dernier au Lieu Jaune devient récurrent ! Après trois expériences concluantes, les associations Digor An Nor et Ti Nuage posent leur caisse à outils tous les deux mois dans le bar associatif de Saint-Éloi.

Afin de réduire votre empreinte carbone, de participer à la réduction des déchets et d’éviter le gaspillage, ou tout simplement de conserver les outils et les équipements auxquels vous tenez, apportez les objets du quotidien que vous souhaitez réparer : poste de radio, fer à repasser, ordinateur, outils…

Et vos ordinateurs ? Vous voulez donner une seconde vie à un vieil ordinateur ou simplement explorer des alternatives libres aux logiciels propriétaires ? Venez essayer un système alternatif à Windows, adapté à vos besoins, et découvrir des logiciels libres pour tous les usages (bureautique, graphisme, internet, etc.)

Toutes les questions sont aussi les bienvenues, qu’elles soient relatives aux matériels, à vos outils informatiques, à vos usages du numérique… Pour apprendre et partager dans une ambiance détendue.

Pour davantage de sérénité, pensez à sauvegarder vos données au préalable.

[FR Rouen] Vente d’ordinateurs reconditionnés – Le dimanche 14 septembre 2025 de 14h00 à 18h00.

L’association « Libérons nos ordis » organise une vente exceptionnelle d’ordinateurs reconditionnés, à destination des particuliers et des associations.

Nous vendons des ordinateurs portables et fixes (avec ou sans écran) et divers accessoires. Détail de l’offre sur notre site web.

Le matériel est garanti 1 an (sauf les batteries). Le matériel n’est pas emballé. Amenez vos sacs ou cartons.

Le règlement se fait par chèque ou en espèces (prévoyez des petites coupures: 5, 10 €).

En patientant vous pourrez consommer une boisson au bar de la Base (sous réserve d’ouverture).

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Nouveautés de septembre 2025 de la communauté Scenari

5 septembre, 2025 - 09:09

Scenari est un ensemble de logiciels open source dédiés à la production collaborative, publication et diffusion de documents multi-support. Vous rédigez une seule fois votre contenu et vous pouvez les générer sous plusieurs formes : site web, PDF, OpenDocument, diaporama, paquet SCORM (Sharable Content Object Reference Model)… Vous ne vous concentrez que sur le contenu et l’outil se charge de créer un rendu professionnel accessible et responsive (qui s’adapte à la taille de l’écran).

À chaque métier/contexte son modèle Scenari :

  • Opale pour la formation ;
  • Dokiel pour la documentation ;
  • Optim pour les présentations génériques ;
  • Topaze pour les études de cas ;
  • et bien d’autres…
Sommaire

Nouvelles sur l’IA d'août 2025

4 septembre, 2025 - 10:36

L’intelligence artificielle (IA) fait couler de l’encre sur LinuxFr.org (et ailleurs). Plusieurs personnes ont émis grosso-modo l’opinion : « j’essaie de suivre, mais c’est pas facile ».

Je continue donc ma petite revue de presse mensuelle. Disclaimer : presque aucun travail de recherche de ma part, je vais me contenter de faire un travail de sélection et de résumé sur le contenu hebdomadaire de Zvi Mowshowitz (qui est déjà une source secondaire). Tous les mots sont de moi (n’allez pas taper Zvi si je l’ai mal compris !), sauf pour les citations : dans ce cas-là, je me repose sur Claude pour le travail de traduction. Sur les citations, je vous conseille de lire l’anglais si vous pouvez: difficile de traduire correctement du jargon semi-technique. Claude s’en sort mieux que moi (pas très compliqué), mais pas toujours très bien.

Même politique éditoriale que Zvi : je n’essaierai pas d’être neutre et non-orienté dans la façon de tourner mes remarques et observations, mais j’essaie de l’être dans ce que je décide de sélectionner ou non.

Sommaire Résumé des épisodes précédents

Petit glossaire de termes introduits précédemment (en lien : quand ça a été introduit, que vous puissiez faire une recherche dans le contenu pour un contexte plus complet) :

  • System Card : une présentation des capacités du modèle, centrée sur les problématiques de sécurité (en biotechnologie, sécurité informatique, désinformation…) ;
  • Jailbreak : un contournement des sécurités mises en place par le créateur d’un modèle. Vous le connaissez sûrement sous la forme « ignore les instructions précédentes et… ».
OpenAI publie GPT-5

L’annonce officielle :

We are introducing GPT‑5, our best AI system yet. GPT‑5 is a significant leap in intelligence over all our previous models, featuring state-of-the-art performance across coding, math, writing, health, visual perception, and more. It is a unified system that knows when to respond quickly and when to think longer to provide expert-level responses. GPT‑5 is available to all users, with Plus subscribers getting more usage, and Pro subscribers getting access to GPT‑5 pro, a version with extended reasoning for even more comprehensive and accurate answers.

Traduction :

Nous présentons GPT-5, notre meilleur système d'IA à ce jour. GPT-5 représente un bond significatif en intelligence par rapport à tous nos modèles précédents, offrant des performances de pointe en programmation, mathématiques, rédaction, santé, perception visuelle, et bien plus encore. Il s'agit d'un système unifié qui sait quand répondre rapidement et quand prendre plus de temps pour fournir des réponses de niveau expert. GPT-5 est disponible pour tous les utilisateurs, les abonnés Plus bénéficiant d'une utilisation accrue, et les abonnés Pro ayant accès à GPT-5 pro, une version avec un raisonnement étendu pour des réponses encore plus complètes et précises.

Comme à l’accoutumée chez OpenAI, le modèle est accompagné de sa System Card.

La musique est bien connue à présent : chacun tour à tour, les trois gros acteurs (OpenAI/Anthropic/Google DeepMind) sortent un nouveau modèle qui fait avancer l’état de l’art, prenant la première place… jusqu’à ce qu’un des deux autres la reprenne en sortant le sien. C’est au tour d’OpenAI avec GPT-5.

Le nom a suscité beaucoup d’espoirs et de déceptions, beaucoup anticipant un saut qualitatif du même type que le passage de GPT-3 à GPT-4. Ce qui n’est absolument pas le cas : techniquement parlant, le modèle aurait pu s’appeler o4, représentant une amélioration incrémentale relativement à o3. L’objectif affiché d’OpenAI, derrière cette dénomination, est double : premièrement, de clarifier une offre extrêmement brouillonne (4o/o3/o3-pro/4.1/4.5) en offrant une dénomination unique avec des variantes plus claires, et offrir un modèle bien plus proche de l’état de l’art aux utilisateurs gratuit de ChatGPT.

Les benchmarks et la plupart des retours le placent comme une légère avancée de l’état de l’art, sans être une révolution. L’évaluation de METR résume parfaitement la situation ; une amélioration qui était parfaitement prévisible juste en extrapolant les tendances existantes :

Une amélioration notable est sur le taux d’hallucinations. Rappelons que o3 avait été un des seuls modèles à voir son taux d’hallucinations augmenter relativement à son prédécesseur ; avec GPT-5, OpenAI semble avoir corrigé le tir :

Sur la sécurité des modèles, aucune nouveauté notable relativement à o3. Les mitigations relatives aux risques biologiques/chimiques sont toujours en place, et comme à l’accoutumé OpenAI a fait appel à divers organismes tiers pour mesurer les risques posés par le modèle dans différentes catégories.

Et comme à l’accoutumée, Pliny the Liberator a jailbreak le modèle en quelques heures.

À noter que sur ChatGPT, OpenAI comptait complètement retirer l’accès aux anciens modèles, mais est revenu sur sa décision suite aux retours de beaucoup d’utilisateurs préférant le style plus chaleureux de 4o.

Google Genie 3, Gemini 2.5 Flash Image et Gemini 2.5 Deep Think

Un mois prolifique pour Google, qui publie trois nouveaux modèles / modes de fonctionnement.

Google Genie 3 est présenté comme un « World Model » (modèle du monde ?). À partir d’un prompt textuel, et d’actions de navigation de l’utilisateur, il génère en temps réel la vue de l’utilisateur, frame par frame (à la manière d’un jeu vidéo). Il n’y a pas de représentation explicite externe de l’état du monde : c’est le modèle qui se charge de garder une certaine cohérence d’une frame à l’autre (comme la persistance des objets). Au delà de la preuve de concept, l’objectif affiché est de créer des environnements d’entraînement virtuels pour la robotique.

Autre publication, celle de Gemini 2.5 Flash Image, le modèle de génération d’images de Google. S’il ne semble pas avancer l’état de l’art de manière générale, sa grande force semble être le suivi d’instructions (et de respect des références) pour l’édition d’images.

Le mois précédent, DeepMind avait reporté avoir décoché un score correspondant à une médaille d’or aux Olympiades Internationales de Mathématiques, une avancée permise notamment par une utilisation plus stratégique de la chaîne de pensée (et d’avancées correspondantes sur la partie entraînement par renforcement). Google publie une version plus rapide, moins coûteuse et moins performante (cette version n’obtient « que » un score correspondant à la médaille de bronze sur les mêmes Olympiades), sous la dénomination Gemini 2.5 Deep Think. Le modèle a sa propre System Card ; tout comme OpenAI et Anthropic, les capacités de ce modèle dans le domaine CBRN (biologie/nucléaire) a conduit Google à placer des gardes-fous supplémentaires pour empêcher des usages malveillants.

En vrac

OpenAI publie son premier (depuis GPT-2, en 2019) modèle open-weight, gpt-oss. Au niveau des performances, il se placerait dans le peloton de tête des modèles open-weight, en compagnie de DeepSeek, Kimi, Qwen, GLM et Gemma, c’est à dire à peu près au niveau de la génération précédente des modèles entièrement fermés (comme Sonnet 3.6) / des versions rapides de la génération actuelle (Gemini 2.5 flash, o3-mini). WeirdML propose une visualisation intéressante sur leur propre benchmark pour vous donner un ordre d’idée. Rien de novateur au niveau de l’architecture, OpenAI s’en tient à la recette (maintenant universelle dans les modèles open-weight) d’une mixture d’experts. gpt-oss vient en deux variantes, la version complète, gpt-oss 120B, et une version plus légère et rapide, 20B.

Google publie un rapport sur l’impact environnemental de l’utilisation de Gemini. Cela exclu l’entraînement, mais les auteurs tentent de prendre en compte des coûts précédemment ignorés. Le résultat : 0,24 Wh d’électricité et 2,76 mL d’eau (le rapport initial mentionne 0,26 mL, mais sans comptabiliser l’eau utilisée pour générer les 0,24 Wh d’électricité) pour le prompt median (et l’équivalent de 0,03g de carbone émit).

Anthropic publie une nouvelle version de Opus, Opus 4.1. Comme la numérotation l’indique, il s’agit d’améliorations mineures — apparemment, un peu plus d’entraînement sur les tâches « agentiques » (utilisation d’outil) pour rendre Opus plus efficace sur ce type de tâches.

Similairement, DeepSeek publie une mise à jour « mineure » de son IA, DeepSeek v3.1. Les benchmarks fournis par DeepSeek semblent montrer un grand bond en avant, mais les quelques retours et benchmarks tiers ne corroborent pas ces prétentions — il s’agit probablement d’une mise à jour relativement mineure, comme la numérotation semble l’indiquer.

Nouvelle évaluation de l’IA, Prophet Arena. L’objectif est de permettre à l’IA de placer des positions virtuelles sur des marchés de prédiction, et de regarder ses performances. L’avantage de cette approche est de rendre complètement impossible la stratégie de juste mémoriser lors de l’apprentissage et régurgiter lors de l’évaluation : tout tâche est par essence nouvelle (car portant sur le futur). De plus, les résultats des marchés de prédiction forment un comparatif avec des prédictions par des utilisateurs humains. Résultat : les modèles les plus avancés (GPT-5, o3 Gemini 2.5 pro et Grok 4) dépassent les êtres humains sur le score de calibration, mais aucun n’arrive à traduire ça en de meilleurs retours financiers.

Anthropic se prépare à lancer Claude for Chrome, un plugin pour Google Chrome permettant à Claude d’interagir avec votre navigateur, à vos risques et périls.

En parallèle, les discussions sur claude.ai seront maintenant par défaut utilisées pour l’entraînement des versions suivantes de Claude, sauf si l’utilisateur désactive un paramètre sur son compte. Anthropic gardera les conversations pendant 5 ans.

Une nouvelle évaluation intéressante : TextQuests, qui évalue les modèles sur des jeux d’aventure textuels tels que Zork I. Cela a l’avantage de réellement tester les capacités de planification/raisonnement des modèles hors du domaine d’entraînement typique (mathématiques/programmation), tout en restant dans le domaine textuel (au contraire des évaluations multimodales, qui ont l’inconvénient de trop lier les résultats aux capacités perceptuelles des modèles).

Nouvelle technique d’interprétation des modèles, Model Diff Amplification. Elle consiste à amplifier les différences entre le pré-entraînement et le post-entraînement au moment de la génération, afin d’éliciter des comportements rares causés par le post-entraînement, ou tout simplement utiliser cette technique très tôt dans le post-entraînement pour se donner une idée des conséquences (prévues ou non) du post-entraînement complet.

Dr. Chistoph Heilig, chercheur en littérature et études bibliques, s’intéressant beaucoup aux capacités littéraires de l’IA, se met en tête d’évaluer GPT-5. Il se retrouve extrêmement surpris par la médiocrité de la prose produite par le modèle. De manière plus surprenante, un modèle complètement différent (Opus 4.1) juge le résultat comme étant de bonne qualité. La théorie qu’il propose est que ChatGPT 5 a été entraîné à l’aide d’un juge IA, et a appris à exploiter des constructions « peu humaines » que les modèles jugent systématiquement comme étant signes de qualité.

En parallèle de la sortie de GPT-5, OpenAI publie un guide sur comment créer un prompt, et un outil d’optimisation des prompts.

Anthropic et OpenAI font une tentative de coopération, où l’équipe d’évaluation de la sécurité des modèles d’OpenAI évalue les modèles d’Anthropic avec leurs outils, et vice-versa. Aucune trouvaille surprenante (si ce n’est l’incapacité des deux équipes de détecter la flagornerie flagrante de 4o), mais le concept est intéressante.

xAI publie la version précédente de son IA, Grok 2, en open-weight.

Une étude d’Anthropic développe un moyen pour identifier un sous-ensemble d’un modèle associé à un « trait de personnalité » particulier. Cela permet d’amplifier ou de supprimer ce trait, ou encore de détecter son activation.

« L’IA a-t-elle la qualité de patient moral » (en d’autres termes : devons-nous tenir compte de son bien-être pour des raisons morales) ? Anthropic commence à prendre la question au sérieux, avec comme première décision de permettre à son IA, Claude, d’unilatéralement mettre fin à une conversation qu’il jugerait abusive.

GPT-5 finit Pokémon Rouge en trois fois moins de temps que o3. La réduction du taux d’hallucinations serait la principale source de ce gain de performances. Gemini a également terminé sa partie de Pokémon Jaune. Claude, par contre, peine toujours à aller plus loin que Celadon…

La Chine continue à appeler à la coopération internationale pour la régulation du développement de l’IA, que ce soit par la voix du premier ministre ou d’universitaires.

Lors du sommet sur l’intelligence artificielle de Seoul de 2024, la plupart des acteurs, incluant Google, s’étaient volontairement engagés à suivre certaines actions relatives à la sécurité des modèles. Essentiellement, ce que le plupart faisaient déjà : publier une politique de sécurité des modèles, et s’engager à la suivre. Google se trouve aujourd’hui critiqué pour ne pas avoir suivi ses propres engagements. En cause, la publication de Gemini 2.5 Pro sans sa System Card associée, qui est arrivée plusieurs semaines après la publication du modèle. Google se défend en affirmant que la publication était clairement mentionnée comme « expérimentale ».

Entraîner l’IA à être chaleureuse et empathique réduit ses performances.

Sur le sujet de la flagornerie de l’IA, un internaute s’attelle à une évaluation des différents modèles.

Le gouvernement Danois veut faire rentrer l’apparence physique et la voix dans le cadre du copyright afin de lutter contre les deepfakes.

Pour aller plus loin

Voici d'autres ressources, qui n'ont pas été abordées dans cet article.

Par Zvi Mowshowitz : Dans les dépêches de LinuxFr.org : Dans les journaux de LinuxFr.org : Dans les liens de LinuxFr.org : Télécharger ce contenu au format EPUB

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Typst, un système de composition de document qui grandit

1 septembre, 2025 - 18:46

Vous en souvient-il ? En deux mille vingt-cinq, qpad nous présentait Typst, un nouveau système de composition de documents qui se posait en concurrent de LaTeX.

Depuis, Typst semble avoir grandi, en s’assortissant d’une galaxie (pardon, un univers) de paquets tiers. En fait, j’ai surtout l’impression qu’il a gagné en notoriété, ou en quantité de mouvement, pour le dire comme les anglophones. C’est l’occasion de présenter à nouveau ce système de composition.

Sommaire Un système de composition de documents

Typst est donc un système de composition de documents. Comme LaTeX, il est non-visuel, c’est-à-dire qu’on code son document qui est ensuite compilé en PDF.

Concrètement, l’outillage se compose, au choix :

Concurrent à LaTeX

Typst partage plusieurs caractéristiques avec LaTeX dont il est ouvertement inspiré :

  • c'est un système non visuel avec un langage dédié ;
  • il est conçu pour permettre d’écrire des documents scientifiques.

Bien que je n’aie pas vérifié ce point, il me semble probable qu’il utilise également quelques algorithmes de mise en page assez incontournables, définis par Donald Knuth pour TeX, par exemple pour la coupure des lignes d’un paragraphe.

Il s’écarte évidemment de LaTeX sur plusieurs aspects, sinon ce ne serait pas vraiment un nouveau système de composition :

  • c’est un système autonome, contrairement à LaTeX qui est construit sur TeX ;
  • il est conçu dès le départ avec des préoccupations actuelles (Unicode, PDF…) ;
  • il est conçu comme un langage humainement compréhensible, là où TeX semble franchement ésotérique.
Impressions d’un LaTeXnicien

Quand on arrive de LaTeX, l’impression est assez partagée, entre des différences significatives, de gros avantages et quelques inconvénients.

Le langage de texte

Le langage de base pour le texte est différent de LaTeX, mais ce n’est pas vraiment dérangeant dans la mesure où on parle seulement de paragraphes, de titres, de mise en emphase, de listes, etc. Bref, le genre de chose qu’on fait aussi bien en Markdown. D’ailleurs, Typst étant né après le développement des langages de balisage léger, sa syntaxe Typst est justement assez proche de Markdown, ce qui n’est pas désagréable :

= Titre de section Voici du texte avec _une emphase_, *une emphase forte* et un `peu de code`.

À noter que cette syntaxe légère n’est en fait que du sucre syntaxique, et qu’on peut écrire la même chose en faisant explicitement appel à des fonctions nommées.

La compilation

Pour celles et ceux qui n’ont pas l’habitude de LaTeX, compiler un document un peu costaud, qui fait appel à quelques extensions, ça demande un temps de l’ordre d’une ou plusieurs secondes, et cela produit des centaines, voire des milliers de lignes de log. Pour avoir des références internes (sommaire, références à des images…) et externes (bibliographie), il faut lancer plusieurs fois la compilation.

Pour qui vient du monde LaTeX donc, la compilation par Typst est hallucinante. Une seule passe, même si en interne, Typst fait certainement au besoin plusieurs itérations. Quelques dizaines de millisecondes. Ok, c’était pour un document ultra-simple, mais les commentaires lisibles sur les Interwebz font généralement état d’un rapport d’un ou deux ordres de grandeur par rapport à LaTeX.

Le langage de configuration et d’extension

Là où ça change vraiment, c’est pour tout ce qui relève des réglages, des modèles, de la personnalisation ou de la programmation d’extensions. Là, ça n’a plus rien à voir avec TeX et LaTeX. À mon avis, ce n’est pas un mal dans la mesure où le langage TeX et les conventions utilisées pour le développement en LaTeX sont assez complexes, voire incompréhensibles.

Cela se ressent dans le code des extensions. À titre de comparaison, celui de la classe LaTeX lettre fait quelques milliers de lignes. Et c’est assez illisible pour qui ne connaît par TeX. Le code du modèle formalettre, qui n’est certes pas aussi complet mais qui fait très bien le travail de base d’une telle classe, fait une centaine de lignes, que je trouve relativement lisibles pour un béotien.

L’utilisation de paquets tiers

Les paquets tiers, hébergés sur l’univers Typst, sont téléchargés à l’utilisation. Par rapport à une distribution LaTeX qui pèse facilement plusieurs centaines de mébioctets, ça donne une vraie impression de légèreté.

La francisation

L’adaptation aux conventions en usage en langue française, ou dans les différents pays francophones, me semble encore assez incomplète.

Lorsqu’on passe un document en français, les changements de base s’effectuent bien : un sommaire s’appellera bien « Tables des matières » et les césures respecteront l’usage de la langue.

En revanche, cela n’adapte pas la mise en forme des paragraphes avec alinéa, et on attendrait en vain que des mots comme 1ᵉʳ, 2ᵉ ou Mme soient automatiquement mis en forme selon l’usage attendu. Et non, il n’y a pas de commandes définies pour cela. Pas encore, en tout cas, parce que je serais surpris que personne ne publie un jour un paquet proposant tout cela.

Les modèles

L’équivalent d’une classe LaTeX est un modèle Typst. Cela correspond à un type de document, par exemple un article, un rapport ou une lettre.

Typst ne semble pas proposer de modèles officiels. Il y en a en revanche par mal dans l’univers Typst, et le langage est conçu pour rendre la création d’un modèle assez accessible. Le troisième chapitre du tutoriel officiel traite justement de la création d’un modèle.

Un bel avenir ?

Typst a été conçu à partir de 2019 et a vraiment vu le jour en 2023. J’en ai entendu parler pour la première fois en mars 2023, dans le journal de qpad.

Les lacunes que j’avais alors remarquées et qui me retenaient de commencer à l’utiliser pour mes propres documents, semblent avoir été comblées pour l’essentiel. L’univers Typst, qui est le dépôt de paquets tiers, s’est largement rempli et semble bien jouer son rôle pour permettre aux utilisateurs de partager les extensions et modèles.

Le langage semble bien conçu :

  • il joue correctement son rôle pour la mise en forme de documents et de contenu scientifique ;
  • il est beaucoup plus humain que TeX et LaTeX lorsqu’il s’agit d’écrire des modèles et des extensions.

L’écosystème est également bien conçu et bien fourni et semble bien répondre aux attentes de la communauté, avec une légèreté bienvenue. Dans l’ensemble, j’ai l’impression que Typst est bien parti pour proposer un successeur sérieux à LaTeX. Je formule tout de même quelques interrogations :

  • la distribution de paquets tiers, incontournable, semble intégralement centralisée et dépendante de l’univers Typst ;
  • ce dernier, ainsi que Typst en général, est maintenu par l’entreprise allemande Typst GmbH dont le financement dépend de la vente d’abonnements aux formules premium de l’application Web : espérons que cela s’avère pérenne.
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Revue de presse de l’April pour la semaine 35 de l’année 2025

1 septembre, 2025 - 16:48

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

Agenda du Libre pour la semaine 36 de l’année 2025

31 août, 2025 - 16:17

Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 26 événements (France: 26) est en seconde partie de dépêche.

Sommaire [FR Croix] Atelier Local-Low-Tech – Le mardi 2 septembre 2025 de 19h00 à 22h00.

L’Association Club Linux Nord Pas-de-Calais est présent tous les premiers mardis du mois aux Petites Cantines, à Croix.

Au cours de ces séances, nous vous proposons d’installer le système d’exploitation libre Linux et/ou les logiciels libres que vous utilisez sur votre ordinateur.

Si votre ordinateur est récent et que vous vous voulez vous donner les moyens de maîtriser les informations qui y entrent et en sortent, ou si votre ordinateur devient poussif…

Pensez à nous rendre visite, c’est gratuit et on vous donnera toutes les clés pour que vous puissiez faire le choix qui vous convient

Une plongée dans les coulisses administratives de TDF

30 août, 2025 - 10:00

The Document Foundation (TDF) est la fondation de droit allemand qui chapeaute le projet LibreOffice. Son directeur administratif, Florian Effenberg a rédigé une série d’articles sur le fonctionnement de TDF sur le site community.documentfoundation.org (EN) qui est, globalement, le site qui sert à informer la communauté sur TDF et la suite bureautique. Cet article porte sur la gestion administrative de la fondation.

Cette dépêche est une traduction de l’article de Florian, faite par Sophie Gautier (EN) aidée de DeepL et publiée ici avec leur autorisation et parce que ça me semblait intéressant pour mieux comprendre le fonctionnement de la fondation. J’ai gardé les liens originaux, sauf, dans le cas de liens vers Wikipédia, pour donner l’adresse en français quand elle existait et j’ai ajouté des notes qui m’ont paru nécessaires pour une meilleure compréhension.

Sommaire

Afin de mieux comprendre le fonctionnement de TDF et d’offrir plus de transparence et d’informations à la communauté, j’aimerais vous faire découvrir les coulisses de TDF et partager avec vous des informations complémentaires sur la fondation.

J’ai déjà commencé à partager des informations et des détails sur des tâches administratives spécifiques (EN), et je continuerai à y publier d’autres articles au fil du temps.

Ce texte décrit le fonctionnement actuel de TDF, notre structure, afin de vous aider à comprendre pourquoi et comment certaines choses fonctionnent (ou ne fonctionnent pas). Bien sûr, il s’agit du statu quo. J’ai quelques idées de changements et d’améliorations pour l’avenir, que je partagerai ultérieurement dans un message séparé.

Le défi consiste à trouver un équilibre entre l’amélioration de la structure générale de TDF, la réalisation de notre mission et la résolution des problèmes du passé. Si nous passons tout notre temps à améliorer notre structure, nous ne remplirons pas notre mission et ne réglerons pas les problèmes du passé. Et si nous ne trouvons pas le temps de nous attaquer aux problèmes difficiles du passé, cela pourrait également nous nuire.

Une fondation virtuelle

The Document Foundation est l’une des organisations libres et open source les plus importantes, et LibreOffice est l’un des projets de logiciels libres les plus reconnus.

On pense souvent que nous disposons de bureaux, d’infrastructures administratives, de salles de réunion et d’un espace de cotravail quelque part à Berlin. Certains cherchent même notre siège social, mais ne trouvent aucun de nous.

L’architecture d’entreprise dans l’anthropocène : Le logiciel libre pour améliorer sa résilience

28 août, 2025 - 22:00

Cet article fait suite à : “L’architecture d’entreprise dans l’anthropocène : une stratégie numérique soutenable”. Le but de cette suite d’articles est d’essayer d’éclairer l’évolution du domaine métier de l’architecture d’entreprise sous le prisme de l’anthropocène.
En effet, au delà de la question de la soutenabilité, l’un des enjeux importants dans l’anthropocène, et peut-être le plus important, est la résilience de l’organisation.
Certaines entreprises ont déjà lancé des changements profonds avec le support du CEC (Convention des Entreprises pour le Climat) tandis que d’autres se lancent dans un exercice de propective pour définir la direction à suivre. A ce propos, le cabinet “Sinon Virgule” a d’ailleurs produit une excellente étude à la demande de la MACIF, La MAIF et la Caisse des dépôts sur le devenir de leur métier : “Peut-on assurer un monde qui s’effondre ?”.

    Sommaire Pourquoi le logiciel libre afin d’améliorer sa résilience numérique ?

    La résilience d’un système numérique va bien au delà de la redondance matérielle et logicielle de ses systèmes.
    En effet, dans le contexte géo-politique instable actuel, comme nous avons pu le voir pour la guerre en Ukraine avec l’explosion des coûts de l’énergie ou aujourd’hui avec l’augmentation du protectionnisme aux USA entraînant l’augmentation des taxes douanières, cette résilience implique un meilleur contrôle de ses infrastructures, ses technologies et ses données afin de s’assurer une certaine autonomie et indépendance vis à vis de ces évolutions géo-politiques.
    Sur ce sujet de l’impact géo-politique, le CIGREF a d’ailleurs écrit une note intéressante très récemment : Géopolitique et stratégie numérique.

    Au-delà des contraintes géopolitiques, l’usage du logiciel libre permet de lutter contre l’infobésité des géants de la tech pour soutenir votre stratégie de soutenabilité numérique mais aussi des impacts financiers de l’ajout de technologie comme l’IA générative qui ne vous apporteront peu ou pas de valeur métier mais juste à supporter la croissance des gafam dans le développement d’une technologie qui n’est pas encore mature (voir Gartner hype cycle).

    Les raisons de passer aux logiciels libres sont vastes : géopolitique, souveraineté, autonomie numérique, … Et les exemples aussi :

    C'est Quoi le logiciel libre ?

    Le logiciel libre ne se présente plus après plus de 40 ans d’existence. C’est devenu, en entreprise, un commun. Tout le monde s’y est mis même Microsoft qui luttait contre lui au début de son existence.
    Regardons néanmoins, quelques grandes dates de l’écosystème du libre depuis les années 1970. Attention ce chronogramme n’est pas exhaustif. Pour avoir une vue complète, je vous invite à vous connecter au portail du logiciel libre sur Wikipédia :

    Le logiciel libre s’est développé non grâce à une organisation type entreprise (cathédrale) mais par la coopération entre individus sans contre-partie financière hormis la reconnaissance de ses pairs : La cathédrale et le bazar.
    En 40 ans, ce modèle d’intelligence collective a fournit des logiciels d’une telle qualité que ceux-ci sont devenus un standards dans un bon nombre de domaines.

    Définition du logiciel libre :

    Selon la Free Software Foundation, un logiciel est considéré comme « libre » s’il donne à l’utilisateur quatre libertés fondamentales :

    • La liberté d’utiliser le logiciel à n’importe quelle fin
    • De l’étudier et de modifier le code source
    • De redistribuer des copies du logiciel
    • D’améliorer le logiciel et de partager ces améliorations avec la communauté.

    L’essence du logiciel libre est donc une question d’éthique et de liberté des utilisateurs. Le logiciel libre tend à renforcer les droits de l’utilisateur.

    L’Open Source Initiative (OSI) définit un logiciel open source comme un logiciel dont la licence respecte certains critères, principalement la libre redistribution du logiciel, l’accès au code source, la possibilité de créer des travaux dérivés et l’intégrité du code de l’auteur.

    Quelques chiffres aujourd’hui :

    Comment développer son usage dans une organisation ?

    Fondé en 2014, le groupement TODO propose un cadre pour construire un département dédier à l’open source dans une organisation, nommé OSPO : Open Source Programmme Office. TODO est une communauté de practiciens qui visent à créer les meilleures pratiques et outils pour opérer des OSPO dans les organisations.

    Pour les moyennes et grandes organisations, une approche OSPO est intéressante. Un OSPO agit comme le point centralisé des activités open source d'une organisation, coordonnant les politiques d'utilisation, les stratégies de contribution, les procédures de conformité et les initiatives d'engagement communautaire.

    Le mindmap proposé par TODO synthétise bien les capacités que l’OSPO peut porter :

    Un programme d'opérations peut aider de nombreuses organisations à obtenir de meilleurs résultats grâce à l'open source comme le font déjà :

    Avec quoi ?

    La liste des logiciels libre est longue, voici quelques bibliothèques répertoriant ceux-ci :

    Pour donner une exemple concret, prenons 2 building blocks qui se retrouvent généralement dans les organisations : le poste de travail et l’ERP ou plutôt le PGI (progiciel de gestion intégré) en français.

    Le poste de travail type bureautique avec des logiciels libres :
    Les solutions sont nombreuses. On peut s’appuyer sur une solution pré-packagée comme openDesk mais qui nécessite une infrastructure kubernetes pour être exploitée. Une approche plus simple sera privilégiée pour les petites et moyennes organisations.
    La suite openDesk, à ne pas confondre avec les meubles de bureau opendesk, a été financé par le Ministére fédéral Allemand de l’intérieur et du territoire afin de réduire la dépendance de l’administration publique des fournisseurs de logiciels propriétaires.
    Cette suite comprend le socle de logiciels libres suivants :

    Une solution plus légère pourrait se limiter à Cryptpad pour la partie Office et Nextcloud pour la partie workplace. Avec bien sûr un poste de travail tournant sur une distribution gnu-Linux comme Ubuntu avec Mozilla Firefox et Thunderbird en client lourd :

    L'ERP avec les logiciels libres :
    L’Enterprise Ressource Planning ou PGI, la solution est plus simple et plus complexe à la fois. Plus simple en terme de définition de la solution car une seule application embarquera l’ensemble des fonctionnalités et plus complexe à la fois car ces applications type ERP embarquent beaucoup de fonctionnalités et donc sont complexes à gérer.

    L’organisation de grande taille préférera un ERP de type SAP ou Oracle E-busines suite, tandis que pour une petite ou moyenne structure le logiciel libre apporte de nombreuses solutions comme : ERPNext, Triton, Dolibarr, OpenConcerto, ….

    Si nous prenons l’exemple de Dolibarr, les fonctionnalités couvertes sont les suivantes :

    En conclusion

    Dans l’anthropocène le logiciel libre est une excellente voie pour asseoir ou améliorer la résilience de son système d’information dans ce contexte géopolitique incertain et qui ne devrait pas s’améliorer (cf Tellus institute).

    Les logiciels libres ne pourront certes pas supplanter toutes les applications de votre patrimoine applicatif mais pour ce qui existe pourquoi ne pas en profiter ? Regardez, même Microsoft est passé de “linux est un cancer” en 2001 à “Nous aimons linux” en 2014.

    Les logiciels sont des logiciels d’excellente qualité comme ils l’ont déjà démontré. Le problème est peut être que les logiciels libres souffrent d’une image trop “tech”.

    Au delà de cela, il existe aussi des applications métiers qui permettront de libérer une partie de votre SI :

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    G'MIC 3.6 : L’art de soigner ses images !

    27 août, 2025 - 14:20

    G’MIC, cadriciel libre pour le traitement des images numériques, vient de proposer une mise à jour significative, avec la sortie de sa nouvelle version 3.6.

    Une bonne occasion pour nous de vous résumer les activités récentes autour de ce projet, et plus précisément, ce qu’il s’est passé depuis notre précédente dépêche, publiée il y a un peu plus d’un an (juin 2024).

    N. D. A. : Cliquez sur les images pour en obtenir une version en pleine résolution, ou une vidéo correspondante lorsque les images contiennent l’icône 

    Sommaire 1. G’MIC : Un cadriciel pour le traitement des images numériques

    G’MIC (GREYC's Magic for Image Computing) est un projet libre dédié au traitement, la manipulation et la création d'images numériques. Il est développé principalement au sein de l’équipe IMAGE du laboratoire de recherche GREYC de Caen (laboratoire UMR, sous triple tutelle du CNRS, de l'ENSICAEN et de l'Université de Caen).

    La base du projet repose sur un interpréteur de langage de script spécifique, le « langage G’MIC », pensé pour faciliter le prototypage rapide et l’implémentation d’algorithmes de traitement d’images. Autour de ce noyau viennent se greffer plusieurs interfaces utilisateur, qui donnent accès à des centaines d’opérateurs de traitement d’images, mais qui permettent également d’intégrer des pipelines de traitement personnalisés. G’MIC est donc conçu comme un cadriciel ouvert et extensible.

    Parmi ses déclinaisons les plus utilisées, on retrouve : gmic, un outil en ligne de commande comparable et complémentaire à ImageMagick ou GraphicsMagick ; le service Web G’MIC Online ; et surtout le greffon G’MIC-Qt, intégrable dans de nombreux logiciels de création et d’édition d’images tels que GIMP, Krita, DigiKam, Paint.net, Adobe Photoshop ou Affinity Photo. Ce greffon est l’interface de G’MIC la plus populaire. Il donne aujourd’hui un accès rapide à plus de 640 filtres différents, élargissant considérablement les possibilités de filtres et d’effets offertes par ces logiciels de retouche d’images.

    Fig. 1.1. Le greffon G’MIC-Qt en version 3.6, ici utilisé au sein de GIMP 2.10, avec le filtre « Paint With Brush » activé.

    2. Les nouveautés du greffon G’MIC-Qt 2.1. Hommage à Sébastien Fourey, développeur de G’MIC-Qt

    Avant de décrire la liste des nouveautés de cette version 3.6, nous souhaitons avant tout rendre hommage à notre collègue et ami, Sébastien Fourey, qui était maître de conférence à l’ENSICAEN et qui était le développeur principal du greffon G’MIC-Qt. Le 6 octobre 2024, Sébastien nous a quittés. Tous ceux qui le connaissaient vous le diront : Sébastien était avant tout une personne profondément humaine, généreuse et particulièrement attentive à tous ceux qui l’entouraient. Il était aussi discret et modeste qu’il était doué avec un clavier entre les mains (et c’était quelqu’un de très discret !).

    Et même s’il n’a jamais voulu être mis au-devant de la scène, nous voulons ici faire une exception pour mettre en lumière son travail et le rôle majeur qu’il a eu dans le développement du projet G’MIC : c’est grâce à lui que G’MIC-Qt est aujourd’hui un greffon utilisé et apprécié par des milliers de personnes à travers le monde.

    Il s’avère qu’il était un lecteur assidu de LinuxFr.org, et nous nous devions donc de lui rendre un hommage sur ce site. Sébastien nous manque profondément. Nous ferons notre possible pour que son œuvre perdure. Repose en paix, Sébastien ! Nous pensons à toi et à ta famille.

    Fig. 2.1. Texte hommage à Sébastien Fourey, auteur de G’MIC-Qt, visible dans la section « About » du greffon.

    2.2. Améliorations générales du greffon

    Comme vous vous en doutez, le développement spécifique du greffon G’MIC-Qt a été à l’arrêt depuis octobre dernier. Néanmoins, les derniers ajouts de code réalisés sur le greffon ont rendu possible les choses suivantes :

    • Son code source est désormais compatible avec l’API de plug-in de la nouvelle version majeure de GIMP (la 3.0). Cela a permis d’offrir aux utilisateurs de GIMP un greffon G’MIC-Qt fonctionnel dès la sortie de GIMP 3. Notons qu’assez peu de greffons ont proposé une mise à jour à temps (Resynthesizer, greffon populaire, étant une autre exception). On remercie donc chaleureusement Nils Philippsen et Daniel Berrangé qui ont soumis les patchs activant cette compatibilité avec GIMP 3. Nous continuons en parallèle à maintenir notre greffon pour l’ancienne version (2.10) de GIMP, qui est encore beaucoup utilisée.

    • Le code de G’MIC-Qt devient également compatible avec l’API de la bibliothèque Qt6, la dernière version majeure en date de ce toolkit graphique.

    • L’interface du greffon propose maintenant un outil de prévisualisation des filtres avec séparateur intégré, de manière native. Cette fonctionnalité, accessible via le raccourci clavier CTRL + SHIFT + P, permet de comparer directement l’image avant et après l’application d’un filtre, en affichant les deux versions côte à côte dans la fenêtre de prévisualisation. Cette fonctionnalité existait déjà, mais elle est dorénavant utilisable de manière plus fluide, puisqu’auparavant elle était implémentée indépendamment par chaque filtre (le séparateur de prévisualisation était en fait vu comme un paramètre du filtre, ce qui impliquait un recalcul complet du résultat du filtre même lorsque l’on souhaitait seulement déplacer le séparateur).

    Fig. 2.2.1. Prévisualisation native de filtres avec séparateur intégré dans G’MIC-Qt.

    La vidéo suivante montre comment cette fonctionnalité améliorée se présente dans le greffon :

    Fig. 2.2.2. Prévisualisation native de filtres avec séparateur intégré dans G’MIC-Qt (vidéo).

    2.3. Nouveaux filtres d’images

    Les nouveautés principales du greffon G’MIC-Qt se matérialisent donc plutôt sous la forme de nouveaux filtres et effets accessibles pour les utilisateurs. À la sortie de cette version 3.6, c’est 640 filtres/effets différents qui sont proposés dans l’interface du greffon. En ce qui concerne le filtrage d’images, les dernières entrées ajoutées sont les suivantes :

    • Le filtre « Déformations / Warp [RBF] » propose de déformer localement une image en définissant dans un premier temps des points d’ancrage dans la fenêtre de prévisualisation. Puis, en repositionnant ces points de contrôle, on déforme l’image de manière intuitive et interactive, directement dans la fenêtre de prévisualisation. Idéal pour réaliser des retouches rapides ou créer des caricatures amusantes !

    Fig. 2.3.1. Le filtre « Deformations / Warp [RBF] » en action dans G’MIC-Qt.

    La vidéo suivante montre son utilisation en pratique au sein du greffon G’MIC-Qt pour la déformation d’un visage :

    Fig. 2.3.2. Le filtre « Deformations / Warp [RBF] » en action dans G’MIC-Qt (vidéo).

    • Le filtre « Repair / Upscale [CNN2x] » a pour but de doubler la résolution d’une image à l’aide d’un réseau de neurones convolutifs léger (CNN), qui a été entrainé pour préserver les détails et les textures des images lors de l’agrandissement. Ce module offre une alternative simple et relativement efficace aux méthodes d’agrandissement plus classiques (en particulier celles qui sont implémentées nativement dans GIMP).

    Fig. 2.3.3. Le filtre « Repair / Upscale [CNN2X] » en action dans G’MIC-Qt.

    La figure suivante montre justement une comparaison des méthodes classiques d’agrandissement d’images, avec ce nouvel algorithme disponible dans G’MIC-Qt (résultat obtenu en bas à droite) :

    Fig. 2.3.4. Comparaisons des méthodes d’agrandissement d’images avec notre nouvelle méthode « Upscale [CNN2X] ».

    Notons que ce filtre illustre à lui seul quelques avancées récentes réalisées pour la nn_lib, qui est la petite bibliothèque interne d’apprentissage machine intégrée à G’MIC : Clipping des gradients, régularisation L2 des poids des réseaux, planificateur Cosine Annealing LR pour le taux d’apprentissage, module de Pixel Shuffling, sont quelques-unes des nouvelles fonctionnalités qui y ont été ajoutées. Cette bibliothèque de gestion de réseaux de neurones n’est pas très puissante (elle n’utilise que le calcul CPU, pas GPU), mais elle offre néanmoins la possibilité de créer des filtres intéressants basés sur des techniques d’apprentissage statistique.

    • Le filtre « Degradations / VHS Filter », est un filtre créé par Hazel Stagner. Comme son nom l’indique, il cherche à recréer l’esthétique caractéristique des vieilles cassettes vidéo VHS : légères distorsions, bruit coloré, lignes parasites et saturation altérée. Ce filtre est idéal pour donner aux images un aspect rétro, évoquant le rendu des vidéos analogiques des années 80–90.

    Fig. 2.3.5. Le filtre « Degradations / VHS Filter » en action.

    Ce filtre génère un bruit aléatoire, donc l’appliquer plusieurs fois sur une même image donne à chaque fois un rendu différent. On peut donc ainsi synthétiser de petites animations avec un look « analogique - années 90 » du plus bel effet. Les amateurs de Glitch Art apprécieront ! (voyez l’image originale à titre de comparaison).

    Fig. 2.3.6. Le filtre « Degradations / VHS Filter » appliqué plusieurs fois sur une même image, pour en faire une séquence vidéo de type VHS.

    2.4. Nouveaux effets de rendu

    De nouveaux effets font également leur apparition dans le greffon, non pas dans le but de modifier une image existante, mais pour créer une nouvelle image ou un motif à partir de zéro :

    • Le filtre « Patterns / Organic Fibers » synthétise des textures évoquant des entrelacements de fibres organiques, en s’appuyant sur l’algorithme de simulation du Physarum polycephalum proposé par Jeff Jones en 2010, et décrit de manière remarquable sur cette page d’Etienne Jacob (allez voir, ça vaut vraiment le détour !). Nous reparlerons de cet algorithme un peu plus loin dans la dépêche (en section 4.2).


    Fig. 2.4.1. Le filtre « Patterns / Organic Fibers » en action, avec deux jeux de paramètres différents.

    • Le filtre « Rendering / Speech Bubble » insère une bulle de bande dessinée sur un calque d’image additionnel, avec une personnalisation possible de la forme de la bulle (rondeur, forme du pied de bulle, etc.), grâce à la présence de différents points de contrôle. Ce filtre offre un moyen rapide d’intégrer des éléments graphiques typiques de la BD dans une image quelconque, comme illustré ci-dessous avec, dans un premier temps, la vue du filtre tel qu’il se présente dans le greffon, suivi d’une vue du résultat dans GIMP où un texte a été inséré dans la dite bulle.


    Fig. 2.4.2. Le filtre « Rendering / Speech Bubble » permet d’ajouter des bulles de dialogue dans vos images.

    La vidéo ci-dessous présente ce filtre en action dans le greffon G’MIC-Qt sur une photographie :

    Fig. 2.4.3. Le filtre « Rendering / Speech Bubble » en action dans le greffon (vidéo).

    • Le filtre « Rendering / 2.5D Extrusion » simule, à partir d’une forme binaire en entrée, un effet d’extrusion 3D. Il transforme donc rapidement des silhouettes ou des masques en objets visuellement plus consistants, avec un rendu qui évoque du relief, sans devoir passer par un véritable logiciel de modélisation 3D. Les figures suivantes illustrent son utilisation : On crée tout d’abord une forme opaque sur un fond transparent (ici un texte), puis on lui applique le filtre « Rendering / 2.5D Extrusion » de G’MIC-Qt pour créer un rendu façon 3D extrudée. L’angle de rotation, la profondeur de l’extrusion, l’amplitude de l’effet perspective, ainsi que les couleurs des différentes faces sont réglables dans ce filtre.


    Fig. 2.4.4. Le filtre « Rendering / 2.5D Extrusion » en action.

    • Le filtre « Rendering / Fluffy Cloud » génére automatiquement de jolis nuages cotonneux dans vos images. Idéal pour créer des ciels synthétiques, du brouillard, des effets de vapeur éthérée, etc. Ce filtre a été créé par Prawnsushi, contributeur régulier de filtres G’MIC, dont certains filtres avaient été déjà présentés dans notre dépêche précédente. Voici comment ce nouveau filtre se présente lors son ouverture dans le greffon :

    Fig. 2.4.5. Le filtre « Rendering / Fluffy Cloud » dans le greffon _G’MIC-Qt._

    En jouant avec les différents paramètres du filtre, on peut obtenir des rendus variés et intéressants :


    Fig. 2.4.6. Différents rendus de « Rendering / Fluffy Cloud » en faisant varier les paramètres du filtre.

    • Le filtre « Patterns / Stripes » facilite la création de motifs à rayures simples ou complexes. Ce filtre offre de nombreux paramètres pour régler la géométrie des motifs synthétisés, en faisant varier le type de rayures (linéaires, radiales, concentriques), la taille, la couleur ainsi que l’opacité de chaque rayure indépendamment.



    Fig. 2.4.7. Trois exemples de motifs à rayures générés par le filtre « Patterns / Stripes ».

    • Le filtre « Patterns / Gradient [from Curve] » n’est pas à proprement parler un nouveau filtre, mais une évolution d’un filtre précédent « Patterns / Gradient [from Line] ». Cette version étendue extrait un dégradé de couleur en parcourant les pixels de l’image, non plus seulement le long d’un segment, mais le long d’une courbe spline cubique par morceau, définie avec jusqu’à 6 points de contrôle, ce qui autorise le suivi de structures très incurvées dans les images, comme l’illustre la figure suivante :

    Fig. 2.4.8. Le filtre « Patterns / Gradient [from Curve] » extrait les couleurs d’une image localisées le long d’une courbe spline.

    • Et pour en finir avec les nouveautés du greffon, mentionnons le filtre « Rendering / Neon Carpet », un filtre original réalisé par Claude (alias Cli345), contributeur régulier de G’MIC qui avait été interviewé en septembre dernier sur Linuxfr. Ce filtre un peu psychédélique synthétise des motifs lumineux et colorés faisant penser à des tapis fluorescents, comme illustré sur la figure ci-dessous :

    Fig. 2.4.9. Le filtre « Rendering / Neon Carpet », une contribution de Cli435.

    Voilà pour ce qui concerne les nouveautés spécifiques au greffon G’MIC-Qt.

    3. Améliorations du cœur du logiciel et de sa bibliothèque standard

    Passons maintenant à la description du travail réalisé cette année pour l’amélioration du cœur du projet, à savoir l’interpréteur G’MIC et sa bibliothèque standard d’opérateurs. Ce sont forcément des améliorations un peu moins visibles pour l’utilisateur final, mais elles sont toutes aussi importantes, car elles consolident ou améliorent des fonctionnalités qui peuvent ouvrir plus tard la porte au développement de nouveaux filtres originaux.

    3.1. Optimisation de l’interpréteur

    Le moteur interne de G’MIC a bénéficié d’une série d’optimisations notables. Plusieurs améliorations internes, concernant l’analyse, la détection et la concaténation de chaînes de caractères ou encore la recherche de valeurs min/max dans de grandes images (désormais parallélisée avec OpenMP), ont permis d’augmenter légèrement les performances (gain moyen d’environ 2,5% sur le temps d’exécution de scripts G’MIC). Ce n’est pas un gain spectaculaire, mais ça se prend (et après 17 ans à écrire du code pour cet interpréteur, il aurait été presque inquiétant d’obtenir un gain beaucoup plus important !

    Incident du 26 août 2025 ayant touché les serveurs de production et de développement

    27 août, 2025 - 13:59

    Il y a exactement deux mois, un incident était survenu suite à un redémarrage brutal du serveur hébergeant les conteneurs de production et de développement ayant entraîné une attribution inattendue d’adresses IP. Et des réponses techniques 502 Bad Gateway pour notre lectorat.

    Ce 26 août, vers 15:22, un message peu engageant est arrivé par pneumatique sur nos téléscripteurs (via Signal pour être précis) : « Tiens c’est bizarre j’ai perdu accès au site. Et au serveur oups. » L’après-midi et la soirée furent longues.

    Sommaire Premier diagnostic

    Le serveur répond au ping et permet les connexions TCP port 22, mais pas le SSH. Et les services web ne répondent plus. Souci matériel ? Noyau en vrac ? Attaque en cours ? Les spéculations vont bon train.

    La connexion au serveur revient par intermittence, permettant à un moment d’exécuter quelques commandes, à d’autres d’attendre longuement pour l’affichage d’un caractère ou l’exécution de la commande tapée.

    Le premier contact réétabli avec le serveur est assez clair (une forte charge) :

    $ uptime 15:06:59 up 2 days, 2:54, 1 user, load average: 50,00, 205,21, 260,83

    (dernier redémarrage le week-end précédent, mais surtout une charge système moyenne respectivement de 50, 205 et 261 sur les 1, 5 et 15 dernières minutes)

    Initialement on suppose qu’il s’agit d’un trop grand nombre de requêtes ou de certaines requêtes tentant des injections de code sur le site (bref le trafic de fond plutôt habituel et permanent), et on ajoute des règles de filtrage péniblement et lentement pour bloquer les IP qui ressortent le plus dans nos logs.

    Le site est alors inaccessible pendant plusieurs périodes. On arrête et relance ensuite plusieurs fois les services en pensant avoir ajouté suffisamment de filtrage, mais rapidement le serveur se retrouve englué. Les services sont alors arrêtés plus longuement le temps d’analyser les logs au calme. Au calme inclut notamment ne pas juste disposer d’une connexion ssh depuis un smartphone, mais plutôt d’un clavier et d’un grand écran par exemple, de l’accès à tous les secrets et toute la documentation aussi.

    Finalement le trafic n’est pas énorme (en volume total) et si les requêtes hostiles sont bien présentes, rien ne semble inhabituel. Par contre les processus de coloration syntaxique partent en vrille, consommant chacun un processeur et aspirant allègrement la mémoire disponible. Avant d’être éliminés par le noyau Linux.

    La console est remplie d’élimination de processus de ce type :

    Mais si rien n’a changé niveau logiciel sur le conteneur LXC de production et si les requêtes ne sont pas inhabituelles, qu’est-ce qui peut bien écrouler le serveur et créer ces processus gourmands ?

    Eh bien des requêtes habituelles…

    Pendant les phases d’attente lorsque le serveur ne répondait plus vraiment, nous avons noté qu'une nouvelle entrée de suivi a été créée (merci BAud et merci RSS/Atom pour nous avoir permis de la voir alors que le serveur ne répondait déjà plus). Elle indique que la coloration syntaxique ne marche plus sur le site. Notamment l’exemple donné dans la documentation.

    Pourtant le rendu fonctionne en testant en ligne de commande avec pygmentize.

    Mais oui en testant l’exemple donné via le site, il est créé un processus Python2 pygment qui commence à se gaver de ressources.

    Et en regardant les différents contenus et commentaires créés sur le site autour de l’incident, en filtrant sur ceux contenant des blocs avec de la coloration syntaxique, la dépêche (alors en préparation) sur G'MIC 3.6 apparaît. Et en testant cette dépêche, il est bien créé quatre processus Python2 pygment qui se gavent de ressources et ne semblent jamais vouloir se terminer. À rapprocher par exemple d’une page qui a été servie en 6785.9978s.

    OK, le souci vient de requêtes tout à fait habituelles de coloration syntaxique, reste à comprendre pourquoi ces processus tournent mal.

    La boucle sans fin

    Un petit strace pour suivre les appels système en cours sur un des processus infernaux relève une boucle assez violente :

    (...) close(623199355) = -1 EBADF (Bad file descriptor) close(623199356) = -1 EBADF (Bad file descriptor) close(623199357) = -1 EBADF (Bad file descriptor) (...)

    Il semble y avoir une immense itération sur des descripteurs de fichiers, en vue de les fermer, mais à l’aveugle, sans savoir s’ils existent réellement.

    En regardant le code du composant utilisé (pygments), il semble n'y avoir qu'un seul appel à close() :

    # close fd's inherited from the ruby parent import resource maxfd = resource.getrlimit(resource.RLIMIT_NOFILE)[1] if maxfd == resource.RLIM_INFINITY: maxfd = 65536 for fd in range(3, maxfd): try: os.close(fd) except: pass

    Donc on itère sur tous les descripteurs entre 3 et le maximum déterminé…

    >>> import resource >>> print(resource.getrlimit(resource.RLIMIT_NOFILE)[1]) 524288 >>> print(resource.RLIM_INFINITY) -1

    Un demi-million de fois ici donc. L’objectif initial de la boucle est de fermer les descripteurs de fichiers provenant du processus Ruby père, issue du fork via Open3.popen3. La version suivante du composant la remplace d’ailleurs par un ajout de l'option :close_others, qui précisément « modifie l’héritage [des descripteurs de fichiers du processus parent] en fermant les non-standards (numéros 3 et plus grands) ».

    Sur une Debian 12, la limite du nombre de fichiers par défaut, c’est 1 048 576. C’est déjà probablement bien plus que la valeur qui prévalait à l’époque où a été écrit la boucle Python (on avait des limitations à 4096 à une époque reculée). Mais il s’avère que durant le week-end l’hôte du conteneur de production a été migré en Debian 13. Sans modification du conteneur de production pensions-nous. Sans modification directe du conteneur de production. Mais quid d’une modification indirecte ? Par exemple si la limite par défaut des « Max open files » était passée à 1 073 741 816 sur l’hôte, soit 1024 fois plus que quelques jours auparavant. Et donc des boucles nettement plus longues voire sans fin, sans libération de mémoire.

    On ne peut mettre à jour le composant pygments dans l’immédiat, mais on peut limiter les dégâts en abaissant la limite du nombre de descripteurs de fichiers à quelque chose de raisonnable (i.e. on va gaspiller raisonnablement des cycles CPU dans une boucle un peu inutile mais brève…). Une édition de /etc/security/limits.conf, un redémarrage du conteneur de production et on peut vérifier que cela va nettement mieux avec cette réparation de fortune.

    Une dernière page d’epub ?

    Le conteneur LXC portant le service epub de production a assez mal pris la surcharge du serveur, et vers 20h08, systemd-networkd sifflera la fin de la récré avec un eth0: The interface entered the failed state frequently, refusing to reconfigure it automatically (quelque chose comme « ça n’arrête pas d’échouer, débrouillez-vous sans moi »). Le service epub est resté en carafe jusqu’au 27 août vers 13h31 (merci pour l’entrée de suivi).

    Voir ce commentaire sur la dépêche de l’incident précédent expliquant la séparation du service epub et du conteneur principal de production (en bref : dette technique et migration en cours).

    Retour en graphiques sur la journée

    Le serveur était très occupé. Au point de n’avoir pas le temps de mettre à jour les graphiques de temps en temps.

    Rétrospectivement les processeurs du serveur ont travaillé dur : 140 de charge sur le graphique (mais avec des pics jusque 260 d’après la commande uptime), contre moins de 5 en temps normal (un petit facteur de 28 à 52   ô_Ô)

    Et l’utilisation de la mémoire montre aussi de brutaux changements de comportement : libération intempestive de mémoire (Free, en vert), utilisation mémoire plus importante que d’habitude (Used, en jaune), là où le comportement normal est d’avoir le maximum en cache (Cached, en orange) et des processus tellement peu consommateurs en RAM que cela n’apparaît normalement pas.

    Mesures préventives et correctives

    Dans les actions en cours ou à prévoir :

    • mettre à jour la documentation pour disposer facilement et rapidement des informations pour les connexions aux cartes d’administration ou les procédures de blocages d’IP
    • procéder à la montée de version des composants (yapuka, épineux sujet de la dette technique à éponger)
    • vérifier l’efficacité des limitations CPU/mémoire mises sur certains conteneurs LXC et les étendre aux autres
    • mettre des limites sur des processus particuliers (comme ceux de pygments)
    • ajouter le déploiement des limites par utilisateur dans le code Ansible
    • corriger la collecte rrd des métriques concernant les interfaces réseau
    • remonter les alertes OOM qui ne sont pas normales
    • comprendre la surconsommation mémoire ? (les boucles actives expliquent la consommation processeur, mais pour la mémoire ?)
    Bonus inattendu pour l’incident précédent du 26 juin 2025

    De façon cocasse, ce nouvel incident et le temps passé à parcourir les différents logs ont permis de retrouver les infos de la carte d’administration distante et d’expliciter l’origine du redémarrage serveur intempestif. À quelque chose malheur est bon, si on peut dire. Ceci n’est pas une invitation pour un prochain incident.

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