Réaction de l'April à propos du conflit opposant Philip Sion et le Conseil Général des Bouches-du-Rhône

En juillet 2010, Philip Sion, membre de l'April et qui est professionnellement un agent du Conseil général des Bouches-du-Rhône, découvre que la migration de la Ville de Marseille vers un système informatique libre était sur le point d'être annulée par décision unilatérale du nouveau DSI (Directeur des Systèmes d'Information) de la Ville, M Jean-Marie Angi, stoppant net des efforts de plusieurs mois en imposant ses choix personnels.

Philip fait part, en tant que citoyen, à son élu local (Daniel Sperling) de son incompréhension vis-à-vis de cette décision, et se propose « de tenir à disposition [...] tous les éléments pouvant éclairer la réflexion sur le sujet ». C'est pour appuyer la crédibilité de cette proposition et à ce seul titre que Philip Sion se présente en tant que membre de l'April. Plutôt que de justifier ses actions au sein de la ville de Marseille, M. Angi s'est alors retourné vers les supérieurs de notre adhérent pour les informer « du conflit qui peut exister entre [la] fonction au CG [de cet agent] et ses activités privées [...] au sein d'associations comme l'April » et de conclure d'un énigmatique « je n'en resterai pas là ».1

Nous sommes certes flattés que M. Angi pense à nous si promptement, mais l'April ne s'intéresse pas aux « activités privées » de M. le DSI et si, oui ou non, elles sont en accord avec sa fonction. Notre association, respectant ses objectifs et son périmètre d'action, s'intéresse uniquement à une solution logicielle imposée arbitrairement, sans aucun doute moins performante et plus coûteuse pour la collectivité marseillaise, et elle appelle les élus et responsables du dossier à faire de même.

À ce titre, l'April et Libertis ont dénoncé en octobre 2010 des choix illégaux et autoritaires, qui vont à l'encontre des intérêts de la ville et des contribuables marseillais. En novembre 2010, l'April s'est saisi plus largement de la question des appels d'offres informatiques illégaux (voir sur le même sujet la décision récente d'annulation obtenue par la société Nexedi).

En janvier 2011, le site « Wikileaks 13 » lancé par Philip Sion, a dénoncé (entre autres) les marchés de migration informatique de la ville de Marseille et du Conseil général des Bouches-du-Rhône. L'April rappelle que si les objectifs annoncés de « Wikileaks13 » lui semblent louables, elle n'est néanmoins pas associée à cette initiative qui dépasse largement ses missions. Le site « Wikileaks13 » n'est en effet pas limité aux dossiers de migrations informatiques, parlant aussi bien d'un centre éducatif fermé, d'animation de quartier et de conflits bucco-rhodaniens locaux. L'April ne peut qu'appeler à plus de modération les différents intervenants qui parlent d'un côté d'« aspect diffamatoire » et de « chantage », et de l'autre de « copinage » et de « marchés bidons », et à laisser la justice juger.

Cependant, dans ses communications de janvier au sujet de Wikileaks132, le Conseil général omet de signaler que Philip Sion avait été sanctionné le 21 décembre pour des raisons apparemment liées au courriel qu'il avait adressé, en tant que citoyen, à l'un de ses élus3. L'April précise que si ces faits sont avérés, la réaction du Conseil général serait condamnable et ses propos perdront de leur crédibilité.

L'April et ses membres, indépendamment de cette affaire, souhaitent un prompt rétablissement à l'adhérent engagé qu'est Philip Sion. Tangui Morlier, président de l'April, a également exprimé de vive voix sa sympathie et son soutien à l'épouse de Philip.