Mission E-educ

    1. Contexte
    2. Audition de l'April
    3. Rapport de la mission
    4. Synthèse
      1. Maîtrise de la compétence numérique
      2. Le partenariat : Le contrat de partenariat PPP
      3. Libre
      4. Discours de M Darcos du 14 Mai : Extraits de son discours
      5. Des compléments récents intéressants :
    5. Références
    6. Revue de presse

Contexte

Xavier Darcos, Ministre de l'Education Nationale, a confié à Syntec informatique le 23 janvier 2008 une mission de 3 mois pour le développement des Technologies de l'Information et de la communication dans le monde éducatif.

Audition de l'April

L'April a été auditionnée le 21 mars 2008 par les membres du groupe de travail n°1 « La définition et le développement d'une offre logicielle adaptée aux préoccupations de la communauté éducative : ressources numériques pour la classe, l'accompagnement éducatif, l'orientation, la lutte contre l'illettrisme et la difficulté scolaire, l'assistance et l'aide aux élèves handicapés. ». Alix Cazenave, chargée de mission, Philippe-Charles Nestel, professeur de technologies et Frédéric Couchet, délégué général étaient présents lors de cette audition.

Rapport de la mission

Le rapport de la mission e-Educ sur les technologies de l'information et de la communication pour l'Enseignement a été remis à Xavier Darcos le 21 mai 2008.

Synthèse

Cette synthèse a été largement réalisée par Michèle Drechsler.

Maîtrise de la compétence numérique

La maîtrise de la compétence numérique, est et sera plus encore, un atout décisif pour assurer la réussite éducative.

La conduite et l'accompagnement du changement sont la priorité de E-Educ.

Le problème de l'égalité d'accès aux services et aux ressources scolaires :

L'école doit jouer son rôle émancipateur au plan éducatif, social et culturel et doit également veiller à ce que les nouveaux services d'information sur l'école que permet le numérique, profitent équitablement à tous.

Extraits :

« Mise à part quelques élèves, parfois issus de milieux favorisés leur permettant d'avoir un accompagnement parental, l'habileté d'une majorité avec des technologies reste partielle car liée aux usages qu'ils en ont. Ces usages familiers, dans la sphère privée, éloignés des préoccupations scolaires, les préparent mal aux utilisations « professionnelles » utiles à leur métier d'élève. »

« L'importance de l'accroissement du marché de soutien scolaire est aussi révélatrice d'un risque d'aggravation de l'inégalité des chances dans certaines formes de la compétition scolaire. L'origine sociale, les disparités spatiales (au détriment des zones rurales par exemple) sont des facteurs d'aggravation vis-à vis-desquels l'école de la république se doit d'apporter des réponses et offrir, selon des modalités alternatives des services complémentaires.

A ce propos, le conseil économique et social (Vérollet, 2007) dans son avis adopté le 24 Janvier 2007, considère que le niveau intolérable de l'échec scolaire nécessite, d'une part, que l'Education Nationale intègre l'aide aux « devoirs prescrits » dans l'activité normale de chaque enseignant et s'investisse, d'autre part, dans un partenariat actif avec les autres Ministères, les collectivités, les associations, les acteurs de terrains, pour développer l'accompagnement scolaire. »

Il y a bien ici un enjeu majeur pour l'école dans la prise en charge des ruptures d'équité et de leurs conséquences dans l'accès aux fonctionnalités « utiles » du numériques.

Le partenariat : Le contrat de partenariat PPP

Encore peu développé dans le domaine de l'E Education, le recours à un contrat de partenariat est une nouvelle voie qui s'ouvre aux porteurs de projets et apporte, sous certaines conditions, des réponses aux questions soulevées par la généralisation progressive des moyens et des usages du numérique dans l'espace scolaire.

Libre

Il convient de soutenir l'effort d'identification et de présentation des productions libres.

Soutien au Label SIALLE (Service d'information et d'analyse des logiciels libres éducatifs). Le soutien au Label SIALLE permettrait de poursuivre cette mission CNDP/SDTICE.

Sésamath est également mentionnée. Une piste : aider au développement de communautés analogues dans d'autres disciplines.

Le rôle des associations en général est souligné : une fenêtre pour l'April.

La question de la formation de l'encadrement de l'Education nationale est abordée: il paraît important de participer à la définition d'une offre globale intégrant nos problématiques: le logiciel libre, état des lieux, ses enjeux, modèles économiques, ressources, droit d'auteur...

Même chose concernant les relations école-entreprises : il y a sans doute des propositions à faire pour que le logiciel libre soit présent dans des opérations nationales ou locales.

Discours de M Darcos du 14 Mai : Extraits de son discours

Le premier enjeu, c'est d'éviter la fracture entre les familles et l'école. En effet, aujourd'hui, plus de 80% des familles avec enfants scolarisés disposent d'un ordinateur et d'une connexion à internet. Cela montre bien que les parents ont compris tout l'intérêt d'un développement des compétences numériques de leurs enfants. Or, l'Éducation nationale n'est pas toujours en mesure de répondre à ce défi et de mettre partout à disposition les ressources et les outils nécessaires à la formation numérique de haut niveau que nous voulons dispenser. Je crois donc qu'il est nécessaire de prolonger le travail avec les collectivités territoriales pour que nos élèves puissent bénéficier partout d'un environnement numérique de qualité.

Le second enjeu, c'est d'éviter l'inégalité entre les écoles et les établissements. En effet, vous avez relevé qu'en matière d'équipements, de services numériques, d'infrastructures, la qualité du service fourni aux enseignants, aux élèves et aux personnels est fondamentale. Il ne saurait en effet y avoir de pratiques ou d'usages pédagogiques réguliers si la fiabilité, la disponibilité et la pérennité ne sont pas au rendez-vous.

Il a insisté sur le développement des partenariats public-privé,

Dans son discours, le ministre a décidé de retenir dès à présent cinq propositions. Résumé des 5 propositions :

  • Un volet « numérique » pour chaque projet d'école ou projet d'établissement ;
  • La généralisation des ENT dans les établissements scolaires avec l'obligation pour les établissements d'utiliser le cahier de texte électronique et l'objectif « zéro papier » pour les échanges internes à l'établissement, 'un moyen de redéployer les importants budgets consacrés aux photocopies se déplaceront vers l'acquisition de ressources collectives pour tous les élèves' ;
  • Une plate-forme d'identification et de présentation des ressources, des usages et bonnes pratiques ;
  • La création rapide d'un observatoire national des TICE ;
  • Un programme de formation de l'encadrement aux TICE et aux projets numériques.

Ces propositions devraient être mises en oeuvre dans les écoles et les établissements dès la rentrée prochaine.

L'importance des ENT est réaffirmée, les ENT sont un enjeu pour le logiciel libre (voir à ce propos l'appel d'offre de la Région Île-de-France.

Des compléments récents intéressants :

  • Labels : des Villes Internet aux Ecoles Internet (dossier à monter jusqu'au 15-07) : L'opération est destinée à promouvoir les usages d'Internet dans les écoles et à favoriser les échanges d'expériences. Cette labellisation vise également à valoriser les écoles qui se sont engagées dans le développement des usages des TICE , en lien avec les acteurs locaux (communauté éducative, collectivités locales, associations). Les dossiers sont à monter avant le 15/07. Site Internet de l'opération www.ecoles-internet.net
  • Usage des TICE à l'école : Xavier Darcos rappelle les quatre objectifs majeurs fixés pour le Premier degré (14 Mai) : 'Amener 100 % des élèves au niveau du brevet informatique et internet d'ici 2010, développer les usages des TICE : pour les apprentissages fondamentaux, pour apprendre l'anglais, parvenir à un ordinateur pour dix écoliers en moyenne d'ici 2010. Le ministre de l'Éducation nationale a rappelé, le 14 mai, ces quatre « objectifs majeurs » fixés par le ministère pour le premier degré. »

Références

Revue de presse