François Revol se présente

François Revol Dans la famille des présentations des membres présents en Rhône-Alpes, après Marianne Corvellec, voici aujourd'hui celle de François Revol, bien connu des utilisateurs réguliers du canal #april sur irc, mais également actif sur différentes listes de discussions de l'April.

Puisque paraît-il, il faut que je me présente, et que cela fait bien six mois que je l'ai promis, allons-y !

Je suis ingénieur, développeur au sein du projet Haiku (un système d'exploitation libre inspiré de BeOS), occasionnellement contributeur pour nombre d'autres projets libres. Je suis membre de l'April depuis quelques année maintenant, ainsi que de l'AFUL, depuis peu de la FSFE, et je participent également aux actions de la Quadrature du Net. Je m'investis également dans des associations locales, comme G3L (le GULL de Drôme-Ardèche), ainsi que TripleA qui organise le salon Alchimie.

J'ai découvert l'informatique avec les trois ORIC Atmos au fond de la classe de CM2, devant lesquels je passais plus de temps que dehors à la récré.

Mon premier contact avec le libre remonte au lycée, où lors d'une journée portes-ouvertes, j'ai essayé GNU/Linux au BTS voisin. J'ai alors découvert le "focus-follows-mouse" et rapidement lancé un second tetris pour pouvoir jouer deux parties simultanément.

J'ai vraiment commencé à utiliser GNU/Linux à mon entrée en école d'ingénieur, sur mon K6-2 tout neuf d'abord, à côté d'un Windows 95 bien bidouillé, puis sur un Pentium 90 jouant le routeur sur le réseau local maison de la résidence étudiante. A l'école par contre, entre les stations Sun vieillissantes sous Solaris, sur lesquelles certains réussirent à compiler KDE puis montrer que Linux était plus rapide au démarrage, les machines sous Windows 98, et les terminaux NT Citrix payés une fortune après que je leur ai donné l'idée par une démonstration de VNC sur un vieux PC connecté à une antique Sparc LX (ils n'ont pas tout compris visiblement), la chose était plus discrète. Pendant ces années j'ai également bidouillé sur des calculatrices Texas Instruments, Ti82 tout d'abord, puis Ti92, un monstre basé sur un processeur 68000, et pour lequel une chaîne de compilation basée sur gcc avait été créée, que j'ai d'ailleurs dû backporter sous GNU/Linux depuis la version Windows-seulement disponible alors, au prix de quelques nuits blanches à attendre la compilation du compilateur.

Après une période RedHat/Mandrake, puis Slackware (P0W4H!), et après une installation ratée d'une autre distribution, j'entamais une décénie sous BeOS, système propriétaire mais qui avait la politesse de ne pas freezer lors d'une boucle infinie malencontreuse dans un pilote en déboggage, et sur lequel néanmoins j'ai porté quelques projets libres. J'ai testé Mac OS X contraint et forcé pendant quelques temps, pour y découvrir plus d'un bug par jour. J'utilise actuellement Debian stable sur ma machine de bureau, et sid sur mon nouveau portable, en attendant de pouvoir utiliser Haiku confortablement.

Au sein de l'April, sans pour l'instant prendre part officiellement à un groupe de travail, et bien qu'un peu loin de Paris, je participe régulièrement aux discussions sur les listes, les traductions en ligne, et j'essaye de relayer les informations. Je suis souvent présent sur le canal IRC, qui permet non seulement de troller mais aussi faire remonter des adresses d'articles pour la revue de presse. J'ai participé plusieurs fois au stand April aux RMLL par intermittence avec le stand Haiku, en portant fièrement les t-shirts officiels.

J'ai par ailleurs quelques projets en cours concernant l'April auxquels je vous invite à participer :

  • participation à la rédaction d'un prospectus dénonçant les méfaits d'Apple, sur le modèle du dépliant des "7 pêchés de Windows",
  • rédaction d'un courrier au CSA dénonçant les publicités clandestines faites à Windows et Apple dans les médias, preuves à l'appui.
  • obtenir les spécifications manquantes des composants de mon nouveau portable, qui me sont nécessaires pour écrire ou corriger les pilotes pour Haiku et Debian, et plus généralement, faire accepter l'idée que la bidouillabilité est un droit, et que les spécifications des matériels doivent faire partie du manuel utilisateur, comme c'était le cas avant l'obscurantisme informationel actuel. Ce point est aussi important pour les développeurs du libre que pour les utilisateurs, qui s'ils ont les spécifications à disposition peuvent toujours demander à un tiers de leur écrire le pilote qui leur fait défaut, sans perdre de temps en ingénierie inverse et autre magie noire.