Article sur Richard Stallman dans Les Dossiers du Canard enchaîné

Dans le numéro des Dossiers du Canard enchaîné, paru début octobre, et intitulé « Gare aux gourous », un article est consacré à Richard Matthew Stallman (RMS), en page 17. Le titre choisi par la rédaction : « Richard Stallman, le gourou de la décode » fait écho à la thématique d'ensemble. Le chapô explicite en quoi la figure de l'initiateur du projet GNU et fondateur de la Fondation pour le Logiciel Libre, dans les années 80, opère comme référence incontournable : « il est, depuis trente ans, le maître de tous ceux qui luttent contre le verrouillage des logiciels informatiques ».

Le rédacteur de l'article commence son texte par un retour en arrière, aux racines du projet protestataire et fédérateur de l'appel à rejoindre le projet GNU de septembre 1983. Il se réfère, par le menu, et de façon très claire, à l'expérience vécue par RMS, alors « jeune chercheur dans un laboratoire informatique du Massachusetts Institute of Technology (M.I.T.) de Boston face à une imprimante récalcitrante parce que verrouillée à dessein ». Le journaliste, qui a interviewé Richard Stallman, rapporte alors la synthèse même de l'intéressé : « J'y ai vu une injustice, et j'ai décidé de créer un système d'exploitation libre pour une communauté libre ».

Montrant alors en quoi cette écriture du code, la synergie impulsée aux hackers, militants, ingénieurs, a fait de la Fondation pour le Logiciel Libre un fer de lance de l'informatique libre, l'article se réfère aux combats actuels d'un Richard Stallman qui ne désarme pas, par le biais d'une citation très consistante : « Il est impossible d'installer des applications dans un smartphone en dehors de leur environnement. Ces entreprises ont acheté les États et leur ont fait adopter des lois qui interdisent de rompre les menottes numériques que contiennent leurs programmes ».

L'article s'appuie ensuite sur des évaluations de WWW Tech pour donner une idée de la progression du nombre d'utilisateurs du système. Il montre aussi à quel point certains de ces utilisateurs, « dont la Mairie de Paris et la gendarmerie française » peuvent, par leur notoriété, manifester la fiabilité éthique et technique de GNU/Linux.

La dernière partie de l'article revient à l'homme, à son caractère intransigeant, à son éthique, au français impeccable qui est le sien, lorsqu'il indique par exemple de quelles ressources ses déplacement sont alimentées : « Lorsque je prends la parole dans une université, je ne demande qu'un défraiement pour mon déplacement. En revanche, les entreprises, elles, doivent payer. »

La conclusion, qui se réfère au thème du numéro, la question du leader charismatique, caractérise l'opposition de Richard Matthew Stallman à Bill Gates et à Steeve Jobs par des oppositions de personnes, qui symbolisent les oppositions de perspectives : « Le casseur de codes n'est pas homme à rentrer dans le rang. Gourou contre gourou. »