Véronique Bonnet, nouvelle présidente de l'April

L'assemblée générale de l'April, initialement prévue samedi 21 mars 2020 à l'Université Paris 8 à Saint-Denis, a eu lieu samedi 27 juin 2020 en mode décentralisé grâce à la solution de visioconférence BigBlueButton 1. Suite à cette assemblée générale, l'April a le plaisir de vous annoncer que Véronique Bonnet devient présidente de l'association, et succède à Jean-Christophe Becquet.

Domicilié à Digne-les-Bains, Jean-Christophe Becquet exerce une activité de formateur et conseil en informatique libre. Jean-Christophe s'implique dans les communautés du logiciel libre depuis 1997. Il a notamment travaillé sur les liens entre logiciel libre et éducation populaire. Il est également l'initiateur de l'Expolibre, une exposition consacrée au logiciel libre publiée sous licence Creative Commons BY-SA. Jean-Christophe, président de l'April depuis 2015, reste membre du conseil d'administration de l'association.

Domiciliée à Paris, Véronique Bonnet, membre de l'April depuis 2014, devient présidente de l'association. Véronique est professeur de philosophie. Elle utilise, dans ses conférences et ses publications, les outils de la philosophie qu'elle met au service des enjeux de l'informatique libre, héritière, selon elle, de la philosophie des Lumières, parce qu'elle défend l'accès à un espace commun et constitue des moyens pour éviter la confiscation du savoir par les pouvoirs. Véronique propose une chronique mensuelle « Partager est bon » dans Libre à vous !, l'émission de radio de l'April.

La composition complète du conseil d'administration est disponible.

Propos de Véronique Bonnet à la clôture de l'assemblée générale

Ces derniers mois, s'il en était besoin, montrent que « le logiciel libre est plus important que jamais », pour reprendre le titre d'un article de Richard Stallman à l'occasion des 30 ans du projet GNU.

Il nous faut donc battre le fer tant qu'il est chaud, forger de plus en plus la transmission des outils libres pour devenir encore plus intensément forgerons. J'ai rencontré beaucoup de professeurs, parmi mes collègues, qui étaient réceptifs à mes propositions d'alternatives libres. Chaque fois j'expliquais que beaucoup de dispositifs de visio, aux noms apparemment anodins, Zoom, Skype, Discord, étaient loin d'être fréquentables, surtout pour des activités éducatives.

Vous connaissez l'expression Code is Law : l'usage de tel ou tel code détermine telle ou telle manière de concevoir la société, et les rapports entre les êtres. Code is Law. On pourrait dire aussi Code is Education. Le code qu'utilise le futur adulte n'est pas innocent. Ce code peut respecter ce que nous déciderons d'être, ou pas. Il peut épanouir celui qui l'utilise, ou pas. C'est ainsi que le code que l'on propose aux élèves et aux étudiants fait partie intégrante de leur formation. Il peut les dresser à la dépendance, en faire des adultes consentants, ou les éduquer à l'indépendance. Cette autonomie est si précieuse, pour toute la vie, que nous saurons, avec l'April, nous attacher à la transmettre.

Les propos de Véronique ont été mal compris dans un article de presse qui parle d'apprentissage du code à l'école. Ce qui ne correspond pas aux propos de Véronique. Elle a précisé cela dans une réponse d'une dépêche sur LinuxFr.org.

  • 1. L'assemblée générale a eu lieu sur un serveur BigBlueButton mis gracieusement à notre disposition par la société Octopuce que nous remercions chaleureusement