[journaldunet.com] Jean-Noël de Galzain (Wallix) : 'Le logiciel libre efface la monétisation complexe des licences'

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29/01/2008
Co-auteur d'un livre orange sur les modèles économiques du logiciel libre, édité par l'April, le dirigeant de Wallix s'exprime sur la diversité des options de monétisation qui s'offrent aux entreprises du secteur.
Pour qui est fait ce livre orange intitulé 'Les modèles économiques du logiciel libre, Cartographie et analyse du marché' ?
Ce document est destiné aux personnes qui s'intéressent d'un point de vue personnel aux logiciels libres. Il est également destiné aux clients qui utilisent des logiciels libres, aux investisseurs qui veulent connaître les acteurs du logiciel libre.
L'idée de ce livre, loin d'avoir un cheminement idéologique ou de présenter de grandes stratégies, c'est d'être précis en axant sur le Libre et son écosystème. Nous nous sommes avant tout attachés à montrer quelle pouvait être la création de valeur liée aux logiciels libres.
Surtout, une grande partie du travail a été effectuée avec l'April. L'expertise de cette association a porté sur la terminologie des logiciels libres, un préalable indispensable pour bien fixer les différents éléments qui régissent le monde du Libre.
Pourquoi y a-t-il différents modèles de développement économiques du logiciel libre ?
Les premiers acteurs qui ont utilisé les logiciels libres l'ont fait pour éviter les coûts et la complexité juridique des logiciels propriétaires. Beaucoup de sociétés utilisent aujourd'hui des logiciels libres pour l'Internet, les CMS, ou encore la gestion de leurs bases de données.
La complexification des projets a rendu possible des modèles économiques basés sur l'hybridation par exemple. Des projets se sont structurés en sociétés, en offres de services, en offres de souscription.
En fait, on trouve différents modèles économiques liés aux logiciels libres, des modèles qui se construisent en fonction des activités des sociétés qui proposent des projets incluant des logiciels libres.
'Un utilisateur ne choisit pas le logiciel libre parce qu'il est libre'
On trouve des modèles qui se construisent autour du métier de l'édition de logiciel, avec des principes de licence double par exemple, de licence décalée. On trouve aussi des acteurs qui se basent plus sur des activités de conseil que d'édition.
Enfin, des modèles se basent sur la distribution, comme le fait aujourd'hui Mandriva, ou encore sur des technologies comme l'ASP ou le SaaS.
Justement, comment un modèle économique tel que le SaaS, Software as a Service, est-il compatible avec le Libre ?
Chez Wallix, nous avons une offre SaaS sur notre offre de messagerie hébergée. Nous facturons en proposant un loyer à nos clients qui prend en compte la quantité de données hébergée, le niveau de service, la bande passante utilisée... C'est un modèle qui marche très bien. Au quatrième trimestre 2007, 50% de notre chiffre d'affaires a été réalisé sur le SaaS.
Au niveau des clients, on peut dire aujourd'hui que ceux-ci orientent leur choix vers le modèle SaaS le font pour trois raisons.
D'une part, grâce au Libre, il n'y a pas de comptage des licences. La monétisation complexe des licences Oracle ou Microsoft n'existe plus. D'autre part, l'interopérabilité des logiciels libres permet une adaptation facile entre les différents logiciels. L'interconnexion est plus simple, sans API propriétaire. Enfin, il faut dire que les plates-formes de solutions libres ont la capacité à s'adapter aux besoins très spécifiques des clients.
Toutefois, il faut préciser que si le SaaS favorise le logiciel libre, le logiciel libre ne bénéficiera pleinement du SaaS que s'il arrive à concurrencer les offres propriétaires en termes de qualité. Un utilisateur ne choisit pas le logiciel libre parce qu'il est libre. Il compte avant tout sur le prix et les conditions d'usage.
Guillaume SERRIES, JDN Solutions »

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