Des solutions libres face au COVID-19 - Décryptualité du 23 mars 2020
Titre : Décryptualité du 23 mars 2020 - Des solutions libres face au COVID-19
Intervenant·e·s : Manu - Mag - Luc
Lieu : April - Studio d'enregistrement
Date : 23 mars 2020
Durée : 14 min 30 s
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Revue de presse pour la semaine 12 de l'année 2020
Licence de la transcription : Verbatim
Illustration : The Jitsi logo, Wikipédia - Licence Creative Commons BY-SA 3.0
NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.
Description
Face à la pandémie, de nombreuses initiatives s'appuient sur le libre et ses principes pour proposer des solutions rapides et faciles à mettre en œuvre et mieux travailler ensemble.
Transcription
Voix off de Luc : Décryptualité.
Voix off de Nico : Le podcast qui décrypte l’actualité des libertés numériques.
Luc : Semaine 12. Salut Manu.
Manu : Salut Mag.
Mag : Salut Luc.
Manu : On a cinq articles qui, globalement, parlent du sujet du jour, du moment, du mois, de l’année.
Luc : L’affaire Griveaux ? Non ?
Manu : Non.
[Rires]
Mag : Le Monde Informatique, « Les failles des logiciels open source bondissent en 2019 », par Jacques Cheminat.
Manu : On l’a mis en premier pour s’en débarrasser parce que c’est un sujet qui était déjà là la semaine dernière.
Mag : Pas intéressant ? Pardon !
Manu : Non c’est intéressant. Il y a plein de failles qui viennent d’apparaître, mais ce sont des failles qui apparaissent parce qu’il y a beaucoup de tests qui ont été faits et, avec le logiciel libre, on peut faire plus facilement ces tests, donc ils sont en cours de correction.
Luc : On en a parlé la semaine dernière.
Manu : On a quatre gros articles qui suivent et qui parlent tous plus ou moins du Covid-19, c’est normal.
Mag : Ou en tout cas des alternatives qu’apporte le Libre pour subir cette maladie.
Luc : En tout cas la façon dont le Libre est invoqué, utilisé, face à ces difficultés, on voit que ça part dans tous les sens, ce qui est très intéressant.
Manu : Oui.
Mag : Le Monde Informatique, « Télétravail : pourquoi ne pas s'inspirer de l'Open Source », par Matt Asay.
Manu : Et plusieurs autres articles secondaires qui sont intéressants. Il y a notamment une interview, une discussion avec Linus Torvalds qui travaille à distance pour faire le noyau Linux et l’outil utilisé par tous les développeurs, un truc phénoménal qui s’appelle Git. Linus Torvalds bosse vraisemblablement en robe de chambre, avec son chat, et on ne le dérange pas avec des visioconférences, il considère que c’est inutile. Globalement il y a du télétravail dans l’open source, donc dans le monde du logiciel libre, c’est plus ou moins la même chose et effectivement, il y a des choses dont il faut s’inspirer.
Luc : Il y a aussi des méthodes de travail dans l'informatique qu’on peut utiliser dans d’autres domaines. Sur la question de la téléconférence et du télétravail, j’aime bien rencontrer des gens en vrai, je n’aime pas trop le télétravail et je pense que ça dépend vraiment des boulots qu’on fait. Effectivement quand on code, je sais même si je ne code pas moi-même, qu’il y a des moments où on a vraiment besoin d’être isolé et que les téléphones, les notifications dans tous les sens font que les gens ne sont plus concentrés sur ce qu’ils font. Tout le monde un, ne fonctionne pas pareil et tout le monde n’a pas le même boulot qui nécessite les mêmes choses. C’est une forme d’inspiration mais à chacun, après ça, de l’adapter à ce qu’il fait.
Manu : Comment tu pourrais adapter cette inspiration dans le monde de la librairie ? Ça va être difficile.
Mag : Je me vois très bien ouvrir un Jitsi1 constamment et les gens qui veulent me commander des livres se banchent et ils me les commandent à voix haute et moi il faudra que j’entende. Ça peut être une idée, en tout cas ça m’a bien donné envie de l’envoyer à certains de mes clients pour dire « eh, venez causer avec moi ». Est-ce qu'ils ont envie de causer avec moi, ça c’est une autre question.
Manu : Je crois que tu pourrais envisager des clubs de lecture, notamment quand tu discutes avec des clients de livres en commun sur un sujet particulier, là, la visioconférence pourrait apporter quelque chose, en ce moment, en tout cas.
Mag : En ce moment uniquement, parce que sinon c’est mieux s’ils viennent à la librairie.
Mag : Article suivant : ZDNet France, « Comment l'open source fait face à la crise du COVID-19 », par Steven J. Vaughan-Nichols.
Manu : C’est une petite liste rapide de sujets qui sont en lien avec le COVID-19, bien sûr, mais qui parlent de fabrication de matériel, de travail en commun pour essayer de résoudre ce qui manque en ce moment. Il y a d’autres articles secondaires qui abordent de manière plus précise, mais notamment des masques, du matériel de test, du matériel dans les respirateurs, il y a des problématiques de valve, notamment en Italie.
Mag : Attention ! En Italie, il y a une équipe qui a fait des valves avec un coût de 1 euro au lieu de 10 000 euros faits par une entreprise pour aider un hôpital et pas de chance !
Manu : Scandale !
Luc : Scandale ! Effectivement, ce sont des hôpitaux italiens qui n’avaient plus de valves pour leurs respirateurs, c’est 11 000 euros la valve.
Manu : Officiellement, en tout cas c’est ça que le fabricant fait..
Luc : Quand le fournisseur la donne. Après, il faut voir ce qu’il y a derrière puisque s’ils n’ont plus de valves c’est peut-être qu’ils n’ont pas fait de stocks, ils n’ont peut-être pas bien prévu les choses. Effectivement, quand on voit la différence, on se dit que c’est énorme. En tout cas ce qui c’est passé c’est qu’après qu’ils ont fait ces valves imprimées en 3D, le fournisseur officiel a dit « on va vous faire un procès parce que vous n’avez pas le droit, c’est la propriété intellectuelle, etc. »
Mag : C’est honteux. Ce mec-là qui va faire un procès à des gens qui vont aider en pleine crise, comme ça, il ne ferait pas mieux de se taire !
Luc : C’est ambigu parce que tu peux imaginer que la fiabilité des valves ne soit pas du tout la même et, du coup, que ces valves imprimées en 3D soient relativement dangereuses. Mais après tu diras qu’entre pas de valve du tout et une valve qui marche moins bien, il n’y a pas photo !
Mag : Ils se dépêchent d’en reproduire et les valves qui sont faites sont là en urgence le temps que les nouvelles arrivent, mais tu ne fais pas un procès !
Luc : C’est ça le problème, vu l’urgence tu peux effectivement essayer d’arrondir les angles en disant « utilisez vos valves, on vous en envoie d’autres, vous nous envoyez les factures, on se dépêche, on essaye d’être au taquet pour sauver des vies ». C’est là où effectivement ça fait mal.
Mag : Un euro la valve, ne me dites pas qu’ils font du bénef dessus !
Luc : C’est toujours difficile à estimer dans le sens où, quand tu produis un outil quelconque, il y a toute la recherche et les gens tu les payes. Après ça, tu vas avoir toute la maintenance, il faut qu’il y ait des gens qui soient constamment disponibles, etc. Après, peut-être qu’ils se font des bénefs de fou furieux dessus, ils ne seraient pas les premiers à être sur des marchés de niche où ils s’en mettent plein les poches ; c’est très possible aussi.
Mag : J’y crois moyen.
Luc : Avec ce niveau de différence, c’est très possible.
Manu : sur les respirateurs il y a des médecins qui font preuve d’inventivité, je suppose que c’est le bloc qui pousse l’air pour pousser sur quatre patients en même temps, et effectivement ils ont mis en place des petites pièces qui permettent de dériver le flux d’air et de le réutiliser. C’est un peu à l’arrache, parce qu’ils n’en ont pas assez, mais ça a l’air d’être de l’inventivité au moment où on en a besoin. Sachant qu’il y a plein de gens qui sont en train de faire des masques en ce moment, de plein de manières différentes, avec différents niveaux de qualité, y compris des particuliers.
Luc : On parle de médecine de catastrophe. Donc il s’agit de s’adapter à des situations exceptionnelles avec beaucoup de gens qui vont mourir, donc on pare au plus pressé.
Mag : À la guerre comme à la guerre !
Luc : Ce que je trouve aussi intéressant par rapport à ces démarches open source, une des démarches de certains projets en tout cas, c’est de faire des appareils qu’on puisse construire soi-même avec des gens compétents, mais pas nécessairement avec des outils de folie, donc pas nécessairement des trucs qui vont être de top qualité, mais qu’on peut construire rapidement et avec des moyens modestes. C’est hyper-intéressant pour les pays moins développés. On sait que la maladie est en train d’arriver en Afrique et il va y avoir potentiellement beaucoup de morts parce qu’il y a un manque de moyens et là, effectivement, un respirateur qui puisse être produit localement rapidement, même si ce n’est pas du aussi haut niveau que du matériel professionnel très cher, eh bien il a le mérite d’exister là où il n’y aurait rien. Et ça aussi c’est une valeur énorme.
Mag : Article suivant : korii, « Wikipédia gagne la guerre contre la désinformation sur le COVID-19 », par Antoine Hasday.
Luc : Voilà une autre démonstration de la puissance du Libre. Évidemment, avec des évènements pareils, il y a des tas d’informations qui circulent dans tous les sens.
Manu : De désinformation et de rumeur.
Luc : On voit que Wikipédia, derrière, a su mobiliser des gens déjà fiables, sérieux, compétents aussi, qui ont réussi à faire le tri et à faire le ménage.
Mag : Ce qui est extraordinaire c’est que toutes les conneries qu’on peut entendre sur le COVID sont aussi sur Wikipédia. Ils ont fait une page spéciale désinformation2 avec une petite section pour les conneries de l’administration Trump. Aller voir pour se marrer.
Luc : C’est ça que je trouve assez fabuleux, c’est que finalement on arrive dans une situation où il y a un certain nombre d’institutions publiques qui devraient en théorie être les trucs sérieux en qui on devrait avoir confiance, Trump tout particulièrement, qui racontent d’énormes conneries, donc participent à la désinformation et à l’ambiance de parano.
Manu : On ne peut jamais tout à fait faire confiance à certaines administrations. Après tout la Chine c’est le premier cas, on sait qu’ils ont bloqué l’information, on en a déjà parlé dans le passé et on ne peut jamais être certain exactement de ce qu’ils nous fournissent comme information : ils contrôlent et ils ont d’autres intérêts qui sont en jeu. Ce n’est pas beaucoup mieux avec les hommes politiques qu’on a en Europe. Par exemple, dans quelle mesure on fait toujours confiance à tout ce qu’ils nous disent parce que des fois il y a des choses qui peuvent aller à l’encontre de leur carrière, de leurs décisions passées, qui peuvent se révéler mauvaises à un moment donné. Ils peuvent être tentés de les retenir pour les orienter dans d’autres directions.
Il est même question que la Russie puisse utiliser le COVID-19 pour perturber des élections futures. N’oublions qu’il y a les élections de Trump [élections américaines, NdT] qui arrivent et là, si c’est bien le cas que la Russie à cet intérêt à créer de la dissension dans les pays occidentaux, il y a une occasion phénoménale pour eux sachant qu’à côté ils revendiquent le fait de ne pas avoir beaucoup de malades dans leur pays.
Luc : L’article sur cette question de Wikipédia parle aussi des GAFAM. Il dit que les GAFAM devaient peut-être s’inspirer de Wikipédia. Mais là où ça ne marchera pas c’est que Wikipédia c’est beaucoup d’humains qui sont de bonne volonté et qui ont envie de bien faire alors que les GAFAM sont là pour gagner de l’argent, donc ils font appel à des systèmes automatiques pour que ça leur coûte moins.
Manu : Dans une certaine mesure.
Luc : Dans une certaine mesure ou à des gens payés au lance-pierre qui font ça en boucle toute la journée et qui, du coup, ne sont pas là pour faire bien, ils sont là pour gagner leur vie avec un boulot pas facile.
Manu : Pire encore, les personnels qu’ils utilisent, qui sont payés au lance-pierre, ressortent de tout ça avec des stress post-traumatiques parce qu’on leur montre en permanence, toute la journée, des choses qui sont juste affreuses. Sans même parler du COVID-19 et de la désinformation, il y a plein de cas où ces gens-là sont juste en burn-out à la sortie. On ne connaîtra jamais forcément parce que c’est toujours dans d’autres pays. Ils se débrouillent pour mettre ça dans d’autres pays.
Luc : En plus, je pense que les gens qui font ce genre de boulot de base ça doit être des sous-traitants, je pense que les GAFAM ne les embauchent pas directement. Ce sont des gens à qui on ne demande pas d’être intelligents, on leur demande juste d’appliquer bêtement une consigne, genre on ne veut pas voir de téton.
Manu : Ah oui, pas de téton, ça jamais, jamais !
Luc : Donc on imagine ce que ça donne dans des situations comme ça avec des intérêts divergents, de la panique, des trucs comme ça. Forcément c’est compliqué.
Manu : Ils font quand même des efforts, ils ont besoin de montrer qu’ils font des efforts. Il y a Facebook qui revendique d’avoir un groupe qui travaille à des pompes open source. On pourrait peut-être aller par là.
Luc : Sur ce coup-là, Facebook ne revendique rien du tout, ce sont juste des gens qui s’organisent sur Facebook pour travailler sur un de ces projets. Rappelons qu’en faisant ça, tout ce qu’ils mettent dans Facebook, ils le cèdent à Facebook, même s’ils le mettent sous une licence libre, ils ont cédé leurs droits à Facebook. De l’intérêt de réfléchir aux outils qu’on utilise.
Mag : Le dernier article : Heidi.news, « Les biohackers se mobilisent contre le coronavirus », par Fabrice Delaye.
Manu : C’est une initiative, l’Open-Source-COVID-19, qui a été lancée par des militants d’après l’article. On ne connaît pas trop la profondeur, la disparité des gens qui interviennent là-dedans, mais en gros son but c’est d’être un laboratoire géant au niveau de la planète pour créer des moyens de détection plus simples, moins chers, pour détecter le virus et éventuellement trouver ensemble des moyens de contrecarrer sa propagation ou de traiter les effets secondaires. C’est quelque chose qui est intéressant, mais on ne sait pas encore ce que ça va donner ou ce que ça peut donner.
Mag : En tout cas, ça sera une information qui va être distribuée à tout le monde, quel que soit son pays, sa langue et ses moyens financiers. Rien que pour ça, ça mérite d’être salué.
Luc : Oui, parce que, encore une fois, tous les pays du tiers-monde qui n’ont pas les moyens, ce ne sont pas des marchés rentables pour les grosses boîtes, elles ne vont pas miser là-dessus. Aujourd’hui on parle beaucoup de la potentielle efficacité d’un remède contre le paludisme, or c’est typiquement une maladie qui touche énormément de gens dans le monde mais qui n’a pas beaucoup été étudiée, sur laquelle on n’a pas beaucoup misé, un peu mais pas tant que ça. Les premiers à vraiment s’intéresser c’étaient plutôt les militaires américains parce qu’ils envoyaient des troupes à droite à gauche et c’était plutôt pour eux. Du coup, on voit comment avec le Libre on arrive à avoir quelque chose de beaucoup plus humain. Comme on n’est pas là pour faire du profit, on peut faire des choses qui permettent à des gens qui n’ont pas les moyens de se soigner et d’éviter d’être soumis à tout ça.
Mag : C’est incroyable toutes les choses positives qui peuvent arriver en temps de crise. Il faut reconnaître ça. Je préférerais éviter les crises, mais il y a plein de choses collaboratives qui sont faites et ça mérite d’être salué.
Manu : En partie grâce à Internet et au logiciel libre, on pourrait parler de l’intelligence des foules, l’intelligence du monde quand on lui demande de contribuer.
Luc : Il y a les deux. Toutes ces histoires me font penser à ce qui se passe, on en a déjà parlé dans le podcast il y a longtemps, heureusement, qui sont les groupes qui s’organisent pour offrir des services cartographiques en cas de catastrophe, que ce soit des guerres, autour d’OpenStreetMap3, même si ce n’est pas un projet d’OpenStreetMap même, mais je suppose qu’on devrait trouver pas mal de gens dedans qui sont OpenStreetMap par ailleurs. Ce sont des gens qui sont formés pour ça, qui sont des bénévoles, et quand il y a un tremblement de terre, une guerre, ils récupèrent des photos aériennes, des photos satellites et ils vont bosser pour produire très rapidement une carte qui permette aux gens sur le terrain d’intervenir, de savoir où les routes passent, où elles ne passent pas, etc.
Manu : Je crois que c’était à Haïti où effectivement, grâce à leurs cartes, les gens qui intervenaient sur place pouvaient avoir une idée de ce qui avait été bougé, mais aussi de là où les gens s’étaient finalement installés. On voit les tentes et on voit les regroupements de personnes, ça permet de mieux intervenir. Sans que ce soit parfait c’est un travail en constant développement. Là on est au début de quelque chose qui pourrait donner lieu à ce genre d’initiative.
Mag : En tout cas, c’est toujours mieux que de ne rien avoir.
Luc : Ce que je trouve intéressant aussi, c’est qu’on voit que quand il y a urgence et quand il y a des gros enjeux, eh bien on va vers ce genre de solution dans le partage. Dans les articles il y avait également un laboratoire Pfizer qui n’est pas du tout dans le partage et qui finalement dit : « On va mettre en open source des outils qu’on a pour que tout le monde puisse progresser ». On voit que tous ces systèmes de fermeture ne sont pas du tout dans l’intérêt général. Ce sont vraiment des trucs pour que l’intérêt particulier s’en mette plein les poches et garde du contrôle là-dessus.
Ce que je trouve intéressant et après cette crise-là, ça va être aussi le rôle de l’informatique parce qu’aujourd’hui il y a énormément de choses qui sont organisées au travers de ça, sur savoir où sont les malades, où sont les places d’hôpital, etc. On a des GAFAM lorgnent sur les données de santé. On rappelle qu’il n’y a pas très longtemps Amazon a passé un accord avec l’équivalent de la sécurité sociale britannique pour que Amazon puisse taper dans les données, organiser et gérer toutes les données de santé des Britanniques. Je ne serais pas étonné qu’ils viennent avec des solutions clés en main en cas d’épidémie.
Manu : Ça fait un moment que Google lorgne là-dessus. Ils sont en association avec des assurances et ils voudraient pouvoir optimiser les données de santé. Parfois il y a des choses qui sont louables : essayer d’utiliser les données de la foule pour en retirer des informations qui permettent ensuite de faciliter les traitements, mais c’est rageant que ça passe par des nœuds comme les GAFAM. Leur donner d’autant plus de pouvoir c’est un peu énervant alors que, finalement, à qui on devrait le donner ? Eh bien aux médecins, on devrait le donner à des groupes qui sont constitués de manière internationale, l’OMS aurait peut-être son mot à dire. Il ne faut pas centraliser, éviter autant que possible, décentraliser tout ça, faire en sorte que ce soit utilisable et réutilisable par tout le monde.
Mag : Du coup je vous dis à la semaine prochaine.
Manu : À la semaine prochaine.
Luc : Salut tout le monde.