Interview du grrrrand président Frédéric Couchet

Lieu : sous-bock

Présents : Frédéric Couchet, Olivier Berger, Rodolphe Quiédeville, Benjamin Drieu.

Il est 8h22, Frédéric allume son cigare.

Q: Que fais tu dans la vie ?

J'ai 29 ans, je suis célibataire.

Je suis informaticien, je fais dans l'escroquerie informatique (je quitte ma boite actuelle dans un mois environ).

Mais c'est pour le moment, je sais pas ce que je ferai après.

J'habite dans le 93 (zyva).

Q: Depuis quand fais tu du logiciel libre ?

Ça remonte à 10 ans, quand je suis arrivé à Paris 8.

Quand je suis arrivé à la fac, je ne voulais pas faire d'informatique (je voulais faire un DEUG MASS classique, un copain allait à Paris 8, je me suis dit : pourquoi pas ?).

Le premier contact était particulier : le directeur du département présente les cours, avec une bière à la main, puis deux, puis trois. C'est là que j'ai appris qu'ils faisaient de l'info.

C'était un univers particulier, sans mot de passe administrateur sur la plupart des machines. Sauf sur certains serveurs.

La philosophie de Paris 8 c'est qu'on étaient libres de faire ce qu'on voulait sur les machines. Alors on a installé des logiciels GNU pour nos besoins et ceux des étudiants. C'était le début. L'université étant ouverte 24h/24, on a surtout bossé la nuit.

Le centre de calcul n'était pas dans un bon état, donc on a commencé à installer ce qu'on voulait. L'administrateur a créé un groupe qui faisait l'administration à sa place (on était root sur les serveurs). C'est donc là que j'ai commencé à connaître l'informatique libre.

Puis un jour, RMS est venu faire une conférence sur le projet GNU. On était tous excités de faire la rencontre du mec qui a fait Emacs. Au début on n'avait que vi, et un jour un mec du laboratoire d'IA a installé Emacs.

Emacs à été pour moi le premier choc du logiciel libre. Ça a été un choc technique.

Q: À l'époque, tu n'était pas conscient de la philosophie des logiciels libres ?

À l'époque, on avait des logiciels qui tournaient sur NewsOS, un système propriétaire. L'installation de nouveaux logiciels relevait un peu de la bidouille.

Je ne me posais pas la question philosophique car je ne faisait pas d'informatique avant. Pour moi c'était naturel . Je n'avais pas connaissance du propriétaire.

Q: Comme rms ?

À Paris 8, qu'on n'ait pas de root était une volonté. Les étudiants pouvaient vraiment apprendre le système.

On avait le code source. C'était naturel.

La rencontre avec le propriétaire, c'était à l'armée : j'avais un poste sous Windows à faire de la programmation sur clipper. J'étais très malheureux.

OFF : Olivier comprend pourquoi avoir fondé APRIL.

La philosophie est venue après, suite à la rencontre avec rms et avec Marc Detienne (qui dirigeait le laboratoire IRPS). Il développait un système d'exploitation nommé Vinci et il nous a expliqué la GPL et la philosophie du logiciel libre.

Q: pourquoi avoir fondé APRIL ?

Pendant plusieurs années, le bocal (le laboratoire informatique de l'université) était administré par des étudiants, avec des outils libres (GNU/Linux, BSD). C'est là aussi où est né mygale, un projet d'étudiant.

En été 96, un piratage important a eu lieu à la fac. La police et la DST sont venus. Des gens ont décidé de sécuriser tout ça, et on a senti ...

Olivier : ils étaient obligés

oui, par Renater et la loi, mais certains en ont profité pour mettre de l'ordre au bocal. J'ai ouvert ma gueule pour avoir notre mot à dire, il fallait créer une association d'étudiants du bocal.

Tant qu'a faire, autant étendre ça à un concept plus large, promouvoir le logiciel libre en France. Il y avait déjà des groupes mais pas des associations. On commençait tout juste à en entendre parler dans la presse.

On a créé l'association avec quatre camarades, avec la vision de défendre le concept, le faire de manière efficace, mais pas forcement propre à Paris 8.

Q: Mais en se basant sur un noyau de Paris 8 ?

Il fallait une base, et au début on se connaissait tous, puisqu'on était tous de Paris 8. Puis on a fait rentrer cinq personnes, mais au début, une majorité de Paris 8.

Q: Avez-vous essayé d'étendre aux profs ?

Oui, on avait un partenariat avec Paris 8, des profs nous soutenaient, mais rien de formel. Mais on a toujours eu des coups de main (de Jean Méhat par exemple), mais le seul qui a adhéré c'est Charlie Nestel.

On n'a jamais voulu par exemple que la machine soit hébergée à Paris 8 pour ne pas avoir de pressions de la direction de la fac.

Q: Olivier : dans cette période, avez vous pensé à fonder une société ? Pourquoi ce choix associatif et non professionnel ?

Pour les autres je ne sais pas trop. Pour moi, je partais de la fac, j'avais deux possibilités : postuler à Alcove par exemple (les seuls qui faisaient du logiciel libre et les définitions de l'informatique libre sur leur web correspondaient à ce que je voulais faire)

Un copain m'a appelé pour bosser dans sa boîte, pour faire du développement. Bosser avec du logiciel libre m'attirait beaucoup.

Pourquoi pas avoir monté notre boîte ? On n'y avait pas pensé.

Olivier : ce n'était pas l'époque des start-up !

De mon expérience, je ne me sentais pas la force de créer un marché, mais je me sentais la force de créer une association, indépendante et qui puisse représenter la philosophie du libre.

Olivier : à l'époque il y avait déjà la FSF ..

L'objectif de la FSF était de faire du développement. La promotion de la FSF passait par rms.

Pour APRIL, on voulait faire avant tout de la promotion, pas du développement. Cependant, le contact avec la FSF nous à semblé vital.

D'ailleurs, le premier groupe de travail a été la traduction de la philosophie GNU en français. C'est là qu'on a commencé bosser avec la FSF

Je crois aux structures indépendantes. C'est aussi pour ça que j'ai voulu faire l'association avec des copains (pour ne pas avoir de luttes de pouvoir).

Q: Avais-tu une expérience associative avant ?

Une association déclarée, non.

Mais de l'activisme, oui

À Paris 8, au niveau de l'administration et des grèves, on a du se battre. Je faisais partie des leaders du mouvement.

Q: Et en dehors, tu avais un autre activisme ?

À l'époque, non. En raison du manque de temps, des cours, des nuits passées au bocal, des délires d'étudiants, de mon activisme à Paris 8. Et je n'avais pas la même conscience politique qu'à l'époque.

Q: Ton activité aprilienne t'as fait prendre conscience d'autres choses ?

non, mais plutôt des rencontres avec des gens de Paris 8 (dans des soirées, etc..), et des lectures, mais pas directement liées a APRIL.

Je pense que dans APRIL, au départ, très peu ont eu une conscience politique ou qui le montraient. C'est venu plus tard, par exemple avec Charlie. C'étaient des techniciens.

Je ne me suis rendu compte que plus tard que certains avaient une conscience, qui s'est déclarée après.

À l'époque, je ne croyais plus trop au combat politique (pas comme quand j'avais 17 ans).

OFF: benj boit sa Kilkenny, on lui reproche de ne pas taper assez vite sur le clavier.

Q: Tu ne crois pas au système politique ou au combat ?

Au système politique, non. Toujours pas d'ailleurs.

J'avais l'impression à l'époque que le combat citoyen était en sommeil. Aujourd'hui, on peut faire des choses.

Peut-être que la démocratisation de l'Internet n'y est pas pour rien.

Olivier : peut-être y'a t-il un problème de maturité intellectuelle ? Oui, mais par exemple à la fac tu ne te rends pas compte de l'indécence de certains salaires.

Q: Par rapport à ton action, pourquoi une démarche d'ordre associatif et non pas privée (il n'y avait pas de structure et il fallait la créer, mais d'autres l'auront fait) ?

Je préfère généralement créer une structure ou avoir une action personnelle que de rentrer dans un truc qui existe déjà. Dans certains domaines, j'ai une action privée, par exemple je ne refuse pas la discussion sur des sujets dont on ne parle pas d'habitude.

J'ai une âme de leader mais j'ai historiquement proposé le poste de président à un autre ... heureusement il a refusé :-)

Q: Serais-tu prêt à sacrifier ta vie personnelle pour le bien public ?

Je fais énormément de sacrifices pour la « cause », je crois que ça vaut la peine. Ceux qui prennent des responsabilités doivent faire des sacrifices.

L'expérience l'a prouvé, j'ai sacrifié pas mal de ma vie privée et aujourd'hui toujours.

Q: Es-tu toujours prêt à sacrifier les 70 prochaines années de ta vie au même rythme ?

Je ne tiendrai pas 70 ans encore. Je ne suis pas rms !

Q: Quel est ton but ?

Je n'ai pas de but dans la vie... si mon but c'est la révolution ;-)

Non, je n'ai pas de but précis, pas de plan de carrière. Améliorer la condition humaine, je le fais dans mon métier, dans l'association ... et si j'ai l'occasion, ailleurs.

Q: Es-tu tenté par les responsabilités politiques ?

Je pense que le système politique est pervers, par nature. Mais ça reste un des moyens de faire bouger les choses. Mais ça nécessite de faire des concessions ... que tu ne ferais pas normalement. Je crois plus au combat citoyen.

Q: Concrètement, serais-tu candidat à un poste d'élu local ?

Pourquoi pas...

C'est une façon de commencer l'action sur le terrain, d'éduquer les gens et de faire changer le positionnement du haut.

70 ans ... ou une révolution..

Quand j'étais tout petit, je voulais faire président de la République. Mais j'ai aussi voulu être pâtissier, pompier. Comme tout le monde quoi.

Q: Quel est ton rôle dans APRIL, a t-il subit une évolution ?

Mon rôle actuel, c'est celui de président, secrétaire général, garde-chiourme.

Le rôle que devrait avoir le président, tout en étant à l'écoute des adhérents, c'est de diriger l'association, de définir des objectifs à long terme, et pas de s'occuper de l'installation de machines.

J'aime ça, mais l'idéal serait que je ne m'en occupe pas.

C'est ce que j'essaye de mettre en place. J'aimerais que le président ait un rôle de réflexion plus que d'action.

Q: Tu trouves que les adhérents sont trop passifs et maternés ?

Je leur reproche le manque d'initiatives, et surtout le manque de suivi et d'autonomie,

Mais ça s'apprend, même si en raison du manque d'autonomie, il est très difficile de confier quelque chose à quelqu'un sans s'en occuper. Les gens doivent faire des choses et tenir au courant. Actuellement, on doit se tenir au courant soi-même, mais ça s'améliore.

Q: L'association initiale était composée d'étudiants pas forcément fiables ou qui avaient l'envie de le devenir

Concernant le noyau initial, on s'est engagés sans savoir ou on allait.

Je comprends que certains, ne sachant pas ce à quoi ils s'engageaient n'aient pas envie de faire ces efforts.

Ceux qui rejoignent une association qui a déjà un certain statut s'engagent. Quand on s'engage il faut être fiable.

Q: On rencontre de manière générale peu de gens qui font du reporting.

De manière générale, il faut un comportement professionnel et adulte.

OFF:  il est 9h22, 1-0 pour le Real Madrid contre Manchester.

Q: Quels sont tes projets pour APRIL ?

Péréniser l'activité de l'association, la rendre indépendante du noyau actif (la pérénité dépendant de l'action de quelques membres), être les gardiens de la flamme et donc continuer de participer au développement de l'informatique libre et la défendre contre les dangers.

Q: Quels dangers ?

De tous types. Des brevets par exemple.

Mais aussi la rançon de la gloire, que des gens viennent à GNU/Linux mais pas au logiciel libre. C'est un danger pernicieux et permanent. Ça peut être le hardware qui ne donne pas ses spécifications.

Ceux qui pensent qu'on a gagné se trompent.

Q: Que feras-tu quand le combat sera gagné ?

Un combat n'est pas gagné totalement. On n'est pas dans un match de boxe.

OFF : l'interviewé dérive un peu. Olivier nous avoue avoir peu de plaisirs dans la vie et parmi ceux-ci, surtout la bouffe. Une deuxième tournée de bières.

Q: En parlant de gardiens de la flamme. quelles sont les rapports, les similitudes et les différences entre APRIL et la FSF ?

La FSF nous reconnaît en France comme l'association qui défend ses idées, ils nous font une énorme confiance à ce niveau. On a de bonnes relations avec la FSF (rms, Tim Ney). Le côté représentant officieux de la FSF, c'est vrai.

En parlant de similitudes, on défend les mêmes idées (en tout cas les fondateurs défendent les idées de la FSF, sur lesquelles on a jamais eu de divergence notable).

Q: Ça fait un peu « Grand Frère de Moscou » ?

On ne prend pas d'ordres de la FSF.

Ce que dit la FSF, par la voix de rms est plein de bon sens. On va peut être passer sous silence ses délires sur Lignux, mais le fond est ok.

Jusqu'à présent, la FSF n'a jamais organisé de goulags, mais on a des idées pour les remplir.

Les différences ? APRIL n'a pas, a priori, la vocation de faire de développement.

Q: Olivier : en tout cas pas de vocation principale.

À part ça il n'y a pas beaucoup de différences profondes. On a les mêmes goûts culinaires, mais pas les mêmes goûts musicaux, ni le même sens de l'humour décalé de RMS.

OFF : Olivier va mettre « tender embraces » sur ses cartes de visite.

Q: Le rôle d'APRIL doit-il sortir du domaine informatique ?

Il faut voir deux choses :

L'objet d'APRIL c'est l'informatique libre de part les statuts.

Mais il y a des gens comme moi qui considèrent que le combat de l'informatique libre est avant tout social. On a tendance à ne pas se limiter à l'informatique, il suffit de voir le positionnement de l'ensemble des adhérents. Mais il y a le problème de l'efficacité des associations qui font déjà du boulot intéressant. Donc pas besoin d'intervenir sur certains sujets.

Mais je pense qu'on a besoin de le faire sur des sujets comme par exemple l'affaire altern.org, ou sur des valeurs qu'on défend comme la liberté d'expression. Mais dans le cadre d'APRIL, on est limités par les statuts.

La discussion dépasse le cadre informatique.

Q: Que penses-tu des membres qui utilisent MS-Windows sur leur PC ?

Je pense que si ces gens-là font un travail qui va dans le sens de l'association, il n'y a pas de problèmes fondamentaux. Mais avec un minimum d'efforts, on peut passer à un système libre.

Mais des gens n'ont pas forcément le choix, par exemple au boulot, ou alors les non informaticiens.

Mais un minimum d'efforts, serait par exemple d'utiliser un format libre pour communiquer. L'utilisation de formats non-standards nous fait perdre du temps. Ça passe par l'éducation.

Q: Pour qui éprouves tu de l'admiration ?

Richard Stallman, Éric Raymond, les gens de BSD, Thompson, Knuth ...

Q: C'est surtout une admiration technique ?

Peu de gens ont une vision politique...

OFF : Fred sort l'exccccccelent livre les enfants du savoir

Bruce Sterling !

Dans le domaine extérieur .... j'ai pas mal d'amiration pour ceux qu'on ne connaît pas forcément, qui ont consacré leur vie à une cause ... il y en a un qui est mort il n'y a pas longtemps ...

Olivier : Garcimore !

L'admiration c'est difficile.

Il y a des gens que j'aime bien lire comme Lafarge... les gens qui sacrifient quelque chose à leur cause mais qu'on connaît pas forcément, pas quelqu'un comme Kouchner. Par exemple les gens de Reporters Sans Frontières ...

Q: Qu'est-ce que tu lis dans la vie ?

J'aime bien lire, Boris Vian, Dantec, Houellebec ... J'aime aussi beaucoup la série noire.

Q: As-tu lu le Poulpe ?

Non, mais j'aimerais bien, ainsi qu'aller voir le film. J'aime bien aussi beaucoup Desproges, ses écrits.

Q: Quelles sont les personnages importants dans la communauté francophone ?

Il y a des gens qui font beaucoup de choses, qui ne sont pas forcément très connus. Je ne vais pas citer de nom. Mais quelqu'un qui a fait beaucoup par ex c'est René Cougnenc.

Dans les vivants, il y en a beaucoup.

OFF : d'ailleurs je m'admire beaucoup moi même...

Q: Quels sont tes projets personnels, qu'aurais-tu fais si l'info n'existait pas ?

Je pense que j'aurais été professeur ou alors terroriste.

Q: Terroriste ?

Une bonne bombe bien placée est parfois efficace, dans le terrorisme intellectuel ou alors violent.

OFF : Ça me fait penser qu'il y a des gens qui méritent le respect : les communards.

Ce que je veux faire c'est travailler moins et avoir le temps de participer à d'autres actions, même si en temps que président d'APRIL ce n'est pas évident.

Q: En mesure de temps disponible ou de prise de parole ?

Surtout de temps, mais aussi de prise de parole.

Mais le jour ou je ne me sentirai plus super indispensable^H^H^H^H^H^H^Hutile, je me lancerai dans un autre combat.

J'espère que ce jour arrivera ...

benj : bientôt ?

Oui, car il y a plein de choses dans le domaine social que j'aimerais faire. Mais dans l'informatique libre, il y a une possibilité d'émancipation des gens qui est intéressante.

Ce qui est intéressant dans des conférences comme par exemple celle d'ATTAC c'est de faire passer des messages différents. Mais ça n'empêche qu'il y a des gens qui faudrait éliminer ('Fred cite des noms qu'il est impossible de noter pour ne pas donner des idées'). Je n'aime pas les carriéristes.

Q: Rodolphe : serais-tu prêt à assurer tes besoins bassement matériels par des procédés que tu réprouves pour avoir de la latitude pour ton idéologie ? Serais-tu prêt à te corrompre un minimum pour ton combat ?

Olivier : bien sûr, il travaille chez Cap Gémini ! ('travaillait')

Je pense que ne pas se corrompre c'est très difficile. Comme disent certains amis, ce n'est pas d'où vient l'argent mais comment tu l'utilises qui est important.

Ce qui est important c'est de faire gagner ses idées en restant propre. Je ne sais pas si c'est possible. Mais, en tout cas on essaye.

Q: Rodolphe : es-tu prêt à utiliser un système pour le combattre ?

Jusqu'à un certain point.

Q: Quel est le plus important dans l'informatique libre : la liberté, l'égalité, la fraternité ?

Les trois, la liberté, l'égalité, la fraternité ou la mort. Pourquoi se limiter à un ?

Olivier : pour toi, Frédéric Couchet, quel est le plus important ?

La fraternité.

OFF: c'est une question con.

OFF: les trois interviewers sont d'accord. Le plus important c'est la fraternité.

Dans le cas de l'informatique propriétaire, il n'y a pas de fraternité, tu te rends compte que c'est un système inhumain.

Q: Es-tu un illuminati ?

Je ne vais pas te le dire, mais ça se pourrait bien.

Q: Aimes-tu la science-fiction (c'est un critère pour appartenir à la tribu des hackers)

Oui, j'aime bien. Mais typiquement, je n'aime pas les guerres interplanétaires.

Olivier: tu n'aimes pas les Franck Herbert ?

Q: Es-tu fiable ?

On le dit, mais je ne pourrais le juger ... en tout cas je suis plus fiable qu'un petit scarabée.

benj: ça reste à prouver !

J'ai des preuves et j'ai des mails.

Q: Question d'une non-adhérente: pourquoi une telle déchéance physique aussi soudaine (barbe, cheveux longs, bide, ...) ?

OFF: quelle est la ??????????? qui pose la question ?

D'abord, je n'ai pas un gros bide, j'ai un petit coussin moelleux. La barbe et les cheveux longs, ce n'est pas une négligence physique, c'est que ça me manquait.

Rodolphe: est-ce que ça a un rapport avec ton environnement professionnel ?

Peut-être que de démissionner de cap...

Q: Ce n'est pas rastafari ?

Ouais, y a peut-être un rapport avec les rastafaris !

Q: Quelle sont les différences entre l'APRIL et l'AFUL (elles sont sur la même zone et ont des idées proches ?)

Ils n'ont pas forcément les mêmes méthodes que nous.

Q: Rodolphe: tu disais que la fin justifie les moyens. Si dans le cadre de la promotion du logiciel libre en France, la fusion entre l'APRIL et l'AFUL permettait de combattre plus ardemment réunis, qu'en penserais-tu ?

OFF: je refuse de répondre à cette question ! Mais si je reste président, oui :-)

Il serait peut-être plus efficace des les regrouper, mais il faut voir si les motivations et les méthodes de travail permettent un regroupement, ce qui est peut-être possible.

Dans mon esprit, ce serait plus efficace, mais je ne suis pas sûr que le mode d'organisation des deux association soit pour le moment compatible.

Q: Quelles sont les interactions entre les lugs et les associations « politiques » ?

Une association comme l'APRIL a des actions de terrain, contrairement a certains lugs qui ne peuvent même pas organiser leurs actions. Mais l'APRIL a des relations amicales avec des lugs comme Apodéline ou le GCU.

Et Apodéline ils sont sympas car ils ont des adresses de bon restos !

GCU ils peuvent être plus fiables mais ils sont bien.

Rodolphe: j'aime beaucoup l'expression « la fin justifie les moyens ». Aujourd'hui, l'APRIL recherche des financements pour payer des permanents, car pour être efficace, elle a besoin de permanents.

OFF: non, pour les Bahamas !

Q: Rodolphe: serais-tu favorable à l'imposition d'un impôt révolutionnaire sur les salaires des adhérents ?

OFF: Le Real Madrid mène 3-0.

Je ne suis pas pour imposer des choses aux adhérents. La principale chose qu'on attend des adhérents, ce sont des actions. On n'est pas l'église de la scientologie !

Rodolphe: mais de manière volontaire ?

Non, mais il n'y aurait aucune raison de le rendre public... Olivier: le statut de membre bienfaiteur n'apparaîtra pas dans les communiqués d'APRIL. Et les adhérents peuvent faire des dons.

Q: Rodolphe: l'APRIL a résolument voté une décision qui réglemente les personnes morales. Serais-tu prêt à accepter des personnes morales pas si morales que ça vis-à-vis des idéaux de l'APRIL.

On a essayé de réglementer tout ça, mais ça reste très subjectif. Notre passé plaide en notre faveur dans ce sens là. Par exemple, dans le domaine de la distribution il y a aucune chance qu'on accepte SuSE à cause de YAST qui est propriétaire (l'outil d'administration étant fondamental dans une distribution).

Q: Quel est le top ten des adhérentes ?

Elles sont toutes aussi belles les unes que les autres, mais il y en a certaines qui ne sont pas aussi égales que les autres.

Notre trio d'enfer reste Lucile, Dominique, Yvette.

Lucile : c'est Lucile.

Yvette : c'est Yvette.

Dominique : son mari il a une bonne cave.

Olivier: et en plus il est partageur !

Q: Quel est ton vice préféré ?

La gourmandise.

Olivier: pas la luxure ?

Le vin (surtout le Bourgogne).

Q: Qu'as-tu pensé de notre cheese and wine

J'ai trouvé la rencontre avec les adhérents très intéressante. Je trouve que dans l'APRIL c'est très important de garder un côté festif.

Q: Pourquoi as-tu accepté d'être interviewé ?

Pour me faire payer un coup à boire gratos au sous-bock !

Mais aussi pour dire aux adhérents que c'est un vrai plaisir de travailler avec eux.

OFF: quel démago !

Q: Rodolphe: demain, Dieu dans sa grande bonté te propose te de réincarner en Ronaldo ou en rms, qui choisis tu ?

OFF: Attention, Ronaldo sort avec un top model, alors que rms...

Comme Dieu n'existe pas, je ne peux pas répondre à la question. Mais je n'ai quand même pas péché suffisamment pour me réincarner en ça !!!

OFF: le Real mène 3-1, il reste 17 minutes

Q: Une question qu'on n'a pas posé et à laquelle tu aimerais répondre ?

Quel est en dehors de la cause défendue, ce que tu dois retirer d'APRIL ?

Deux choses : un certain nombre de contacts intéressants à l'extérieur (de part les conférences et les interventions).

Et à l'intérieur, des gens intéressants.

D'avoir vu certaines personnes progresser grâce à APRIL, comme petit scarabée par exemple. Même pour moi, de part l'aventure pour laquelle on n'était pas forcément prêts.

OFF: les desserts arrivent : 2 tartes au citron meringuées, un pudding et une crème caramel.

Q: Qui sera le prochain ?

Une non informaticienne, par exemple Yvette ou Katixa.

Avec Yvette, je suis sûr de boire un bon coup. Avec Katixa, on peut espérer ...

Coupure de batterie, on n'aura jamais l'occasion de retranscrire la fin de l'intervention (ce qui est dommage étant donné l'état des participants).