La région Rhône-Alpes affirme son engagement en faveur du logiciel libre et adhère à l'April et l'Adullact

Jean-Marie Chosson

Dans une délibération du 20 février 2014, la région Rhône-Alpes a décidé de s'engager en faveur du logiciel libre. Faisant suite à la mission confiée par le Président Queyranne à Jean-Marie Chosson (conseiller régional, groupe Europe Écologie Les Verts) sur l'interopérabilité, les logiciels libres et l'open data, le conseil régional en session plénière a adopté à l'unanimité les « principes de mise en œuvre d'une politique active en matière d'interopérabilité, de logiciels libres et de données publiques ouvertes ».

Parmi ces principes, on peut ainsi lire que « la Région Rhône Alpes privilégie pour ses usages bureautiques courants et ses "logiciels métiers" les systèmes d'exploitations et logiciels libres [...]. Dans l'hypothèse de fin de vie, d'obsolescence d'une version de logiciel utilisé ou de déploiement d'un nouvel outil, la Région Rhône Alpes s'engage à étudier et à privilégier la possibilité d'une migration vers une solution libre dans le respect des règles de la commande publique. »

« L'April se réjouit bien sûr de cette décision, d'autant plus qu'elle s'accompagne de décisions concrètes pour développer l'usage du logiciel libre et des standards ouverts, ainsi que d'adhésions complémentaires à l'April et à l'Adullact », déclare Lionel Allorge, président de l'April. « Nous sommes fiers de pouvoir compter la Région parmi nos 3 600 membres, rassemblés pour la promotion du logiciel libre, et appelons les autres collectivités locales à faire de même. »

Comme le souligne l'intervention de Jean-Marie Chosson, le choix du logiciel libre est aujourd'hui dans l'intérêt de l'ensemble des acteurs publics : « Appartenant, pour ainsi dire à la société dans son ensemble, il serait incompréhensible [que les logiciels libres] ne soient pas utilisés par les collectivités locales, à l'instar de ce que font déjà progressivement les services de l'Etat suite à la publication de la circulaire Ayrault de septembre 2012 qui prescrit l'usage des logiciels libres dans les services d'Etat......D'autant qu'ils sont bons pour l'emploi et l'économie locale ainsi que pour l'innovation dans le domaine du génie logiciel ! »

L'April appelle donc l'ensemble des acteurs publics à considérer le logiciel libre et à lui donner la priorité, titre d'ailleurs de sa dernière campagne d'adhésion.