Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 25 événements (France : 24, internet : 1, Québec : 2) est en seconde partie de dépêche.
L’Atelier de Bidouille Informatique Libre (ABIL) est ouvert à tous·tes les personnes qui n’arrivent pas à résoudre des problèmes avec leur ordinateur:
L’atelier permet de résoudre son problème en compagnie de bénévoles et des participants qui ne sont ni expert·e·s en informatique, ni réparateur·rice·s, mais qui ont l’habitude de la « bidouille » et seront là pour vous aider à trouver l’information là où elle se trouve (si elle existe).
Pendant les ateliers, l’ABIL met à disposition du matériel: postes de travail, unités centrales à remonter ou installer, écrans, claviers, souris, pièces détachées, connexion Internet…
Attention, l’ABIL ne met à disposition que des systèmes d’exploitation et des logiciels libres. Si vous souhaitez résoudre un problème sur un système ou logiciel non-libre, apportez votre machine pour participer à l’atelier, muni des licences du système d’exploitation et/ou des logiciels concernés.
L’émission Libre à vous! de l’April est diffusée chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur radio Cause Commune sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur le site web de la radio.
Le podcast de l’émission, les podcasts par sujets traités et les références citées sont disponibles dès que possible sur le site consacré à l’émission, quelques jours après l’émission en général.
Les ambitions de l’émission Libre à vous!
La radio Cause commune a commencé à émettre fin 2017 sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur Internet.
Depuis mai 2018, l’April anime une émission d’explications et d’échanges sur la radio Cause Commune sur les thèmes des libertés informatiques.
Libre à vous ! se veut avant tout une émission d’explications et d’échanges sur les dossiers politiques et juridiques que traite l’April, et sur les actions qu’elle mène.
Pour les libertés informatiques en général, et pour le logiciel libre en particulier.
Libre à vous ! c’est aussi un point sur les actualités du Libre, des personnes invitées aux profils variés, de la musique sous licence libre, des actions de sensibilisation.
Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d’action, tel est l’objectif de cette émission hebdomadaire, qui est diffusée en direct chaque mardi du mois de 15 h 30 à 17 h.
L’émission dispose:
Radio Cause Commune,
Venez discuter avec nous d’informatique, d’écologie, de solidarité ou de logiciels libre, autour d’un verre ou d’une part de Pizza.
Ambiance sympathique et détendue.
Tous les mardis.
Depuis la rentrée 2023, les temps de rencontre autour d’OpenStreetMap sont relancés.
L’occasion de se rencontrer (ou de se retrouver), d’échanger sur OpenStreetMap et de lancer des projets en commun.
La Guilde vous propose deux ateliers en une soirée: install party ET rencontre Fairphone à la Turbine.coop.
Vous en avez assez d’être dépendants des OS et logiciels propriétaires ? (Android, etc ?) Cet atelier est pour vous ! Repartez à la fin de la soirée avec votre propre machine fonctionnant sous un nouveau système d’exploitation, correctement installé, configuré et agrémenté de nombreux logiciels (essentiellement libres !).
C’est aussi l’occasion pour les utilisateurs de FairPhone de partager leurs expériences. Ce mois-ci, un Fairphone 3, un Fairphone 4 et un Fairphone 5 avec /e/OS installé seront disponibles pour démonstration.
Merci de sauvegarder vos données si vous apportez votre machine!
Le conseil d’administration (CA) de FACiL se réunit pour traiter des affaires courantes de l’association.
Par souci de transparence, les réunions du CA sont ouvertes aux membres.
Pourquoi vouloir assister aux réunions?
Vous pouvez assister aux réunions, par exemple, si vous souhaitez mieux connaître le fonctionnement de notre association, et/ou rencontrer les administrateurs et administratrices et/ou peut-être faire valoir votre point de vue en personne. Si vous désirez assister à la réunion, merci de nous avertir en écrivant à la personne ressource, dont l’adresse courriel est indiquée plus bas.
Voici le lien vers la page d’ordre du jour:
Lien de l’ordre du jour: Ordre du jour de la réunion du 30 janvier 2024 — Wiki FACiLe
Merci !
François Pelletier
Secrétaire de FACiL
Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.
Attention, réservez votre place par contact (at) linuxmaine (point) org
Planning des réservations consultable ici.
Chaque mercredi soir, l’association propose une rencontre pour partager des connaissances, des savoir-faire, des questions autour de l’utilisation des logiciels libres, que ce soit à propos du système d’exploitation Linux, des applications libres ou des services en ligne libres.
C’est l’occasion aussi de mettre en avant l’action des associations fédératrices telles que l’April ou Framasoft, dont nous sommes adhérents et dont nous soutenons les initiatives avec grande reconnaissance.
L'OMJC organise avec l’Association Club Linux Nord Pas-de-Calais organise ce mercredi une permanence Logiciels Libres ouverte à tous, membre de l’association ou non, débutant ou expert, curieux ou passionné.
Le Centre d’Infos Jeunes a mis en place une démarche d’accompagnement des jeunes aux pratiques actuelles pour l’informatique et le numérique:
Cette rencontre a lieu sur rendez-vous, tous les samedis matin hors vacances scolaires à la Maison communale de la ferme Dupire, rue Yves Decugis à VILLENEUVE D’ASCQ
Déjà fan d’OpenStreetMap ou envie de découvrir cette cartographie libre, de contribuer à l’enrichissement de la cartographie locale angevine, de mettre à jour des données qui vous tiennent à cœur (pistes cyclables, environnement, facilitation des parcours PMR, bâti, etc.) ?
Les cartographes bénévoles angevins se rencontrent les premiers jeudis de chaque mois pour échanger des astuces, faire découvrir les outils disponibles (sur ordiphone ou PC) et organiser des actions collectives.
Vous n’y connaissez rien ? Pas grave, on vous apprendra autour d’une pression, d’un thé ou d’un jus de fruit !
Actux organise un nouvel apéro du libre au Papier Timbré.
Les Apéros du Libre sont des rencontres conviviales autour d’un verre, pour discuter et échanger entre utilisateurs et curieux de logiciels et culture libres.
L’entrée est gratuite et ouverte aux membres et non membres d’Actux. Les consommations sont à la charge des participants.
La rencontre mensuelle des contributeurs habitants Montrouge et alentours aura lieu le 01 février 2024 au Schmilblick à partir de 19h.
Ce bar solidaire est situé au 94 avenue Henri Ginoux (station Vélib juste en face, bus 68 et 128, métro 4 station « Mairie de Montrouge »).
Cette rencontre mensuelle nous permettra de discuter de nos projets de cartographie dans OpenStreetMap à Montrouge, au Sud de Paris et au-delà. Comme d’habitude, nous prenons un pot et dînons sur place pour ceux qui le souhaitent.
Comme toujours, les débutants et simples curieux sont les bienvenus.
Infos et inscription gratuite: https://wiki.openstreetmap.org/wiki/Montrouge/Evenements/Reunion-01.02.2024
Tous les 1ᵉʳ et 3ᵉ jeudis du mois, Alpinux organise des rencontres à la Dynamo de Chambéry.
À ces occasions une présentation est proposée.
C’est aussi l’occasion d’échanger sur des projets, des problèmes rencontrés…
Comme toujours covoiturage possible.
L’AGU3L Logiciel Libre à Annecy votre association se réunit tous les vendredis à 20h00.
⚠️ Vérifiez sur le site avant de vous déplacer, y a un bandeau en haut qui confirme la tenue de la réunion.
Le programme de la réunion, s’il y en a un, est sur notre site.
Cent quatre-vingt-seizième émission « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :
- sujet principal : Parcours libriste avec Anca Luca (XWiki, Open Food Facts) ;
- chronique de Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April, sur « Markdown & vous » ;
- chronique de Gee sur « Mickey dans le domaine public ».
Rendez‐vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 MHz en Île‐de‐France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune. Vous pouvez nous laisser un message sur le répondeur de la radio : pour réagir à l’un des sujets de l’émission, pour partager un témoignage, vos idées, vos suggestions, vos encouragements ou pour nous poser une question. Le numéro du répondeur : +33 9 72 51 55 46.
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Depuis 2006, le LibreGraphicsMeeting réuni une fois par an divers équipes et utilisateurs avancés des logiciels de créations graphiques. Nous parlons ici de Gimp, Krita, Inkscape, Scribus pour les équipes les plus régulières mais d’autres projets viennent régulièrement contribuer au groupe ou se faire connaître, présenter des projets moins visibles, plus ciblés voire des bibliothèques d’outils. Le but de ces rencontres est multiple : permettre aux contributeurs de se retrouver une fois l’an pour définir des objectifs annuels, définir des stratégies interlogicielles afin de favoriser l’interopérabilité comme cela a pu être le cas avec la création de format comme le OpenRaster…
Les effets du LibreGraphicsMeeting ont été importants dans le workflow de la création graphique mais cela n’est pas fini car le domaine évolue beaucoup en termes de besoin mais aussi en termes d’application avec de nouvelles pratiques et de nouvelles priorités.
2024 signe le retour du LibreGraphicsMeeting en présentiel, ce qui était l’objectif initial. Il se déroulera à Rennes du 9 au 12 mai dans les locaux d’Activdesign et sera organisé cette année par l’Association francophone des graphistes libres (AFGRAL) en remplacement du Grafik Labor avant de reprendre éventuellement sa mobilité internationale.
S’agissant d’une édition de reprise, l’objectif est de pouvoir faire un point sur les évolutions et nouveautés de ces dernières années par des conférences, et de permettre les rencontres lors d’atelier ou réunions de travail. Si vous souhaitez participer au LGM, n’hésitez pas à proposer une conférence avant le 2 février 2024, après quoi le comité de programmation se réunira.
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Si on devait définir Claire Mathieu en mots-clés, ce serait, dans le désordre : algorithmes, Parcoursup, CNRS, pédagogie et éthique. Mais comme c’est très réducteur, ce portrait de celle qui a codé l’algorithme de Parcoursup évoquera, outre ces sujets, son parcours et son passage au Conseil présidentiel de la science. Et, si vous ne savez pas vraiment ce qu’est un algorithme, normalement, cette notion devrait vous être plus familière après la lecture de la dépêche, et qui sait, peut-être vous donner envie de vous y mettre.
Claire Mathieu est une ancienne élève de l’École normale supérieure. En 1988, elle soutient une thèse en sciences : « Comparaison de modèles combinatoires et probabilistes : deux exemples en analyse d’algorithmes » sous la direction de Claude Puech, actuel directeur scientifique de la Fondation Inria.
En 1990, elle est Chargée de recherche au CNRS en informatique. Elle obtiendra le prix « IBM Jeune chercheur » en 1991.
À partir de 1997, elle occupe des fonctions de professeure d’informatique : à l’Université Paris-Sud (devenue Paris-Saclay en 2020), puis à l’École polytechnique (de 2002 à 2004) et à l’Université de Brown (en), USA (de 2004 à 2014). De retour en France, elle devient, en 2012, Directrice de recherche au CNRS en informatique, sera professeure associée au Département d’informatique de l’École normale supérieure de 2014 à 2018. Elle occupera la chaire annuelle d’Informatique et sciences numériques au Collège de France pour l’année 2017-2018.
En 2017 elle est chargée de mission « Parcoursup ».
En 2019, elle obtient la médaille d’argent du CNRS pour l’ensemble de son œuvre. Elle est élue la même année à l’Académie des sciences. Elle est actuellement directrice de recherche au CNRS en informatique au sein de l’Institut de recherche en informatique fondamentale (IRIF).
Qu’est-ce qu’un algorithme ?Petit rappel de ce que sont les algorithmes, une notion devenue omniprésente. Dans sa leçon inaugurale au Collège de France, le 16 novembre 2017, Claire Mathieu constate d’ailleurs que :
ce mot a envahi les médias. Autrefois, lorsqu’on allait dans une administration et qu’on n’arrivait pas à obtenir ce que l’on souhaitait, la réponse était : « Ah, Madame, vous comprenez, c’est l’informatique ! » Maintenant on entend : « Ah, c’est l’algorithme. »
Au départ selon la notice étymologique du CNRTL, l’algorithme, vers 1220-30, s’appelait « augorisme » et c’était un « procédé de calcul utilisant les chiffres arabes ». Il deviendra « algorisme » puis, enfin « algorithme ». Le mot lui-même vient du surnom du mathématicien Abdallāh Muhammad ibn Mūsā : Al Ḫuwārizmī (qui est en fait son origine géographique). Et, si vous ne savez pas si on doit mettre ou pas un « y », retenez que ça n’a strictement rien à voir avec la musique ou la danse, donc, pas d’y.
Si une bonne part du lectorat de LinuxFr sait de quoi il s’agit, notamment parce que c’est leur métier d’en fabriquer, ce n’est pas forcément le cas de tout le monde, une petite explication s’impose. Un algorithme est ainsi une suite finie et non ambiguë d’opérations ou d’instructions permettant de résoudre un problème ou d’obtenir un résultat ou, pour reprendre la définition qu’en a donné Claire Mathieu dans sa leçon inaugurale : « un algorithme, c’est une méthode pour résoudre un problème de façon constructive en le décomposant en briques de base faciles à manipuler. » Elle donne l’exemple de l’apprentissage de la lecture par la méthode syllabique (découper les mots en lettres et syllabes) par rapport à la méthode globale (qui serait plus proche de l'apprentissage profond en informatique).
On peut avoir d’autres exemples simples, celui de la recette de cuisine ou encore, celui de modèles de tricot. Un algorithme reçoit des données à traiter (texte, nombres relations), les instructions peuvent être conditionnelles, passant les étapes suivies par l’algorithme vont varier, et, forcément, les résultats.
Allégorie des résultats d’un algorithme avec des jeux de données différents.
Si vous voulez en savoir plus, je vous renvoie à la leçon inaugurale de Claire Mathieu au collège de France et à cet article de Jean Cardinal sur le site francophone The Conversation, vous apprendrez qu’il existe plusieurs « familles » d’algorithmes et comment cela fonctionne.
De l’importance des algorithmes Pourquoi avoir choisi les algorithmes ?Pourquoi avoir choisi les algorithmes ? À cette question qui lui a été posée à l’occasion de sa nomination au Conseil présidentiel de la science, en décembre 2023 par le site de l’Insmi (CNRS Mathématique), elle répond que cela date de sa formation à l’École normale supérieure de jeunes filles1.
Une question dans un projet de programmation « demandant un calcul par simulation de la profondeur moyenne des arbres 2-3 » l’avait « plongée dans des abîmes de perplexité car la notion de “moyenne” dépendait de la distribution étudiée, qui n’était pas spécifiée : soit l’arbre est obtenu par une suite d’insertions aléatoires (facile à simuler), soit on considère la distribution uniforme sur tous les arbres 2-3 contenant n éléments » et « d’un cours montrant la borne inférieure n log n pour la complexité dans le pire cas pour tout algorithme de tri par comparaisons. L’idée qu’il était possible de montrer une borne inférieure sur tous les algorithmes imaginables de tri par comparaison, c’était magique. »
Dans la même interview, elle dira qu’elle aime l’aspect concret des algorithmes et « le fait que l’on puisse voir la solution en train de se construire. ».
Sur l’importance des algorithmesDans un entretien donné au magazine La Recherche en février 2020 elle explique que le rôle des algorithmes a toujours été important et ce, depuis le début de l’informatique. On se rappellera peut-être des regrets de Marion Créhange qui, dans un texte pour la revue Interstices déplorait le fait que les algorithmes conçus au départ pour économiser le temps et le volume d’informations à traiter par une machine étaient moins subtils.
Aujourd’hui, les algorithmes ne se concentrent plus seulement sur le fonctionnement des logiciels mais ce phénomène :
a pris une importance particulière en raison de la révolution numérique en cours, avec entre autres l’émergence d’algorithmes utilisant des réseaux de neurones profonds. […] Avec le passage au tout-numérique dans la société, l’utilisation des algorithmes partout et le succès des méthodes de l’intelligence artificielle, la proximité entre les algorithmes et les humains dans leur vie en société a changé.2
Et, évidemment, ce n’est pas sans conséquences, puisqu’à partir du moment où les algorithmes vont s’entremêler à la vie des êtres humains, des questions éthiques se font jour :
Cette omniprésence a fait apparaître de nouveaux critères, dont on ne se souciait pas auparavant, comme celui de vouloir que les algorithmes soient équitables et justes pour les humains. Jusqu’il y a deux ou trois ans, ce n’était pas vraiment une préoccupation des algorithmiciens. Cela a émergé d’un coup et pose de nouvelles questions : est-ce que ce sont les algorithmes qui décident et les humains qui suivent – ce qui n’est pas souhaitable – ou bien est-ce que les algorithmes sont au service de la société et des humains ? Que faire pour garantir que les humains gardent toujours le contrôle ?3
Claire Mathieu considère que les algorithmes peuvent contribuer au bien commun, pour peu qu’ils soient bien conçus et utilisés. Dans sa leçon inaugurale au Collège de France, par exemple, elle donne celui de la greffe de reins dont l’idée est d’apparier les reins des donneurs et donneuses aux malades ou encore celui du découpage électoral. Elle espère que « la perspective algorithmique fera partie de la culture des adultes de demain. »4.
Parcoursup : transcrire la loi dans le codeParcoursup est un dispositif français concernant l’inscription dans les formations d’enseignement supérieur, notamment celles dont les capacités d’accueil sont inférieures au nombre de candidatures reçues, créé par la loi n° 2018-166 du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants.
Où la loi fait le codeEn 2000, le juriste américain Lawrence Lessig écrit « Code is Law » pour Harvard Magazine, ce que l’on pourrait traduire par « le code est loi » ou le « code fait loi ». Il expliquait que, dans le cyberespace, c’est le code (informatique) qui fait la loi et que, dans l’exemple de l’identification, « l’architecture de certification qui se construit respecte ou non la vie privée dépend des choix de ceux qui codent. ». Il insistait sur le fait que quand l’État se retire, il laisse le champ aux intérêts privés.
Avec Parcoursup, c’est la loi qui fait le code. Laquelle loi fait partie du Code de l’éducation qu’elle a modifié, notamment dans son article D612-1.
Le principe : les lycéens, les lycéennes, les apprenti·e·s, et les étudiant·e·s en réorientation désireuses d’entrer dans l’enseignement supérieur formulent leurs vœux sur la plate-forme Parcoursup. Les capacités d’accueil des formations figurent sur le site de Parcoursup. Une commission d’examen des vœux pour chaque formation (chaque BTS, BUT, CPGE, chaque section d'école d'ingénieur, etc.) les examine et, au besoin met dans l’ordre les candidatures. Là, un algorithme va calculer l’ordre d’appel dans lequel les candidats et les candidates vont recevoir les propositions. Propositions qui évolueront à un rythme quotidien, du 30 mai au 12 juillet pour l'année 2024. Le temps de réponse accordé diminuant au cours du temps.
L’idée étant, idéalement, de faire correspondre les vœux et les capacités desdits candidats et candidates aux formations.
Quand la rédaction de la loi affaiblit les mariages stablesL’algorithme de Parcoursup fait partie de ceux qui servent d’exemple à sa leçon inaugurale au Collège de France. Elle y explique que le gouvernement voulait s’inspirer de l’algorithme des « mariages stables » de Gale et Shapley. Au départ, il n’était question que de classes péparatoires. Se sont ajoutées ensuite les formations non-sélectives avec plus de places que de candidats et candidates, puis les formations non-sélectives pour lesquelles l’offre est inférieure à la demande qui5 :
utilisent des critères géographiques (l’académie d’origine), ainsi que des critères dépendant des préférences des candidats.
Et, de facto, l’algorithme des mariages stables perd ses propriétés et la nécessité d’exprimer des choix stratégiques plutôt que des réelles préférences s’impose aux candidats et aux candidates ce qui « pénalise les candidats sincères » avec un autre effet secondaire :
malgré cela, les formations n’ont pas assez de critères pour départager les candidats et ne peuvent produire de liste ordonnée, d’où l’usage du tirage au sort. Cette extension de l’algorithme, du point de vue mathématique, était catastrophique.
Toujours, dans cette leçon inaugurale, Claire Mathieu en conclut :
C’est la loi elle-même qui dit que l’affectation peut se faire en fonction des préférences des candidats, et donc qui – indirectement – encourage la manipulation !
Ainsi, la loi a défini les contraintes. Du point de vue algorithmique, on peut dire qu’il y a eu une erreur de conception. Pour éviter ce genre d’impasse, la législation devrait peut-être être définie en concertation avec les algorithmiciens.
L’algorithme de Parcoursup est public ainsi que son explication (voir dans les liens) : « La transparence des algorithmes utilisée par le gouvernement est un moteur puissant pour une société plus démocratique. »6. Il a été primitivement publié sur un dépôt Framagit.
Quinze jours au Conseil présidentiel de la scienceLe Conseil présidentiel de la science est un conseil national scientifique français créé le 7 décembre 2023 par le président de la République. Composé de douze membres, sa mission de tenir le président informé des évolutions scientifiques susceptibles d’être stratégiques. Les rapports de ce conseil ne seront pas rendus publics.
Claire Mathieu y est nommée ainsi qu’une brochette d’autres scientifiques de haut niveau. Elle en démissionne le 22 décembre en désaccord avec la loi sur l’immigration. Une loi considérée par ailleurs comme ni essentielle (les lois sur l’immigration ont été modifiées 133 fois en dix ans), ni vraiment souhaitée, dangereuse pour la politique de santé publique et votée dans des conditions démocratiques douteuses. Elle s’en explique ainsi dans un courrier adressé à Emmanuel Macron :
En effet, si au lieu de vous c’était l’extrême droite qui était au pouvoir, j’aurais refusé de participer à ce conseil. Or, la loi anti-immigration est une loi d’extrême droite, une loi xénophobe, d’exclusion et de repli sur soi.
Elle ajoutera sur X :
Maintenant déjà il est difficile à nos jeunes chercheurs étrangers de régler leurs problèmes de visas. Demain ce sera pire, et ils iront donc dans un pays plus accueillant. Cela accentuera le décrochage de la France en recherche.
Elle remarque au passage sur son compte Mastodon :
C’est drôle, il y a quinze jours j'ai reçu plein de messages de félicitations pour ma nomination au Conseil présidentiel de la science, et aujourd’hui je reçois plein de messages de félicitations pour ma démission du Conseil présidentiel de la science (y compris certains des mêmes personnes).
Je cherche le proverbe approprié pour décrire la séquence.
On suggérerait bien cette citation de Rabelais tirée de Pantagruel « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
Post-scriptumVous avez dans les « Liens » ceux qui m’ont servi à rédiger ce portrait. Je ne saurais que trop vous recommander d’aller y jeter un coup de souris, au moins la leçon inaugurale. Sur le site de Claire Mathieu, vous trouverez son CV ainsi que des liens vers certaines de ses publications et ses présentations. Les présentations sont d’un intérêt relativement mineur car elles sont, et c’est comme cela que ça doit être, des supports de sa parole et là uniquement pour agrémenter son discours, elles sont donc assez peu informatives pour qui ne connaît pas le domaine, tout au moins.
La leçon inaugurale a fait l’objet d’une publication papier, épuisée, et de versions epub et pdf. On doit pouvoir l’emprunter auprès d’une « institution partenaire ». Cela dit le texte intégral est en ligne.
Pour lire l’interview de Claire Mathieu dans la Recherche, il faut le payer, soit en achetant le numéro, soit en acceptant de voir une publicité (on peut se servir un café pendant qu’elle passe). Personnellement je n’avais pas le bouton sur mon Firefox, question de réglage ou d’extensions sans doute, il m’a fallu utiliser Chromium. À vous de voir.
Pourquoi un portrait, si on peut dire, à mi-chemin entre une biographie et une interview ? Parce qu’une biographie se doit d’être exhaustive, ce qui n’était pas trop l’idée ici. Et qu’une interview ça prend du temps à rédiger et que les personnes ne répondent finalement pas forcément. Quitte à travailler pour rien, autant travailler pour quelque chose. Il y en aura peut-être d’autres, ou peut-être pas (j’ai un autre nom en tête et dans Zotero). Mais j’espère que celui-ci fera au moins un heureux.
Pourquoi pas sa page Wikipédia ? D’abord parce que je ne l’ai pas lu, ce qui règle la question. Ensuite parce que, justement, j’ai privilégié les sources primaires pour avoir la parole de Claire Mathieu. Et enfin parce que je pense que le lectorat de LinuxFr est tout à fait capable de la trouver lui-même.
Et un grand merci à finss pour ses précisions.
ENSJF, elle disparaît en 1986 suite à la fusion des deux ENS. ↩
La Recherche, mensuel 556, février 2020. ↩
La Recherche. ↩
Leçon inaugurale, Collège de France. ↩
Les citations qui suivent sont extraites de la leçon inaugurale ↩
Claire Mathieu, Le Monde, blog binaire, La transparence à l’école de Parcoursup, 5 juin 2018. ↩
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Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.
Il y a 10 mois, je vous annonçais dans une dépêche la naissance de la version Beta de Scribouilli. Scribouilli a pour but d’être une solution simple pour réaliser un blog ou un petit site internet de quelques pages utilisable avec des personnes sans grande connaissance informatique.
Depuis lors, on a pu voir sur les réseaux l’annonce d’une version 1.0 pleine d’améliorations par rapport à ce que je vous avais présenté. Pour faire court, toutes les limitations de la version Beta que j’avais pointées dans la dépêche précédente ont été levées.
Dans sa première version, Scribouilli nécessitait d’avoir un compte GitHub et cela n’est pas du genre à plaire à tout le monde. Désormais, lorsque vous vous lancez avec Scribouilli, vous tombez rapidement sur cet écran :
Il s’agissait d’une évolution qui était envisagée depuis le départ ou quasiment. L’arrivée relativement rapide de cette évolution a clairement été aidée par le fait que Framasoft a choisi d’utiliser Scribouilli pour les mini-sites dans le cadre de la refonte de framalibre.org. L’usage de GitHub par Scribouilli n’était pas trop au goût de Framasoft. Si vous l’ignorez, Microsoft a racheté GitHub en 2018 et même si GitHub est devenu une référence pour trouver les projets open source, GitHub.com lui-même n’est pas open source.
Le caractère non-opensource de GitHub est une des raisons de ne pas être fan d’un outil qui passe par GitHub mais GitHub est aussi un monde intimidant pour une personne lambda sans background spécifique en informatique. Dans la première version de Scribouilli, il fallait aller sauvegarder les images du site dans GitHub et puis revenir à Scribouilli pour insérer l’image avec le code markdown adéquat. Désormais, un lien permet d’uploader les images à partir de Scribouilli qui par ailleurs génère le code markdown qui va bien. Il reste donc à copier ce code et le coller à l’endroit adéquat de la page ou article en rédaction. Il n’est donc plus nécessaire de quitter l’interface de Scribouilli.
L’évolution de l’interface de Scribouilli apporte deux autres améliorations en lien plus ou moins direct avec l’hébergement. Premièrement, dans ses premières versions, le parcours supposait systématiquement que l’on voulait créer un nouveau site. Pour modifier un site, il fallait faire comme si on allait créer un nouveau site et puis cela se passait bien. Désormais, on a explicitement le choix entre créer un nouveau site ou en modifier un existant. La seconde évolution est que pour un même compte GitLab, GitHub ou ScribouGit, il est maintenant possible d’avoir plusieurs sites internet.
Dernier point en lien avec l’hébergement, l’URL qui était générée dans la version Beta était assez particulière et surtout peu parlante. Désormais, lors de la création d’un nouveau mini-site ou blog, on choisit le nom de celui-ci et l’URL prend la forme : adresse du dépôt / nom du site. Si l’on souhaite un nom de site encore plus sur mesure, il y a moyen avec quelques incantations plus ou moins magiques de lier un nom de domaine personnel à son site.
BlogDans la dépêche précédente, j’écrivais
Autant Scribouilli me paraît parfaitement utilisable en l’état pour un site simple de quelques pages, autant son utilisation pour un blog me paraît moins évidente. En effet, le menu deviendra vite illisible si l’on crée une page pour chaque nouveau billet.
En parlant du menu, remarquons qu’il n’y a pas vraiment moyen de choisir l’ordre dans lequel les pages apparaissent dans le menu. Il me semble que les pages sont classées par ordre alphabétique avec une exception pour la page accueil qui, indépendamment de son nom, apparaît de manière assez logique en première.
L’absence de création d’un flux RSS est aussi une caractéristique peu gênante pour un site de quelques pages mais qui peut être plus ennuyante dans le cadre d’un blog.
Et bien aujourd’hui, Scribouilli ne possède plus ces limitations. Dans les paramètres, on peut demander l’ajout d’une page Articles.
Comme vous pourrez le voir un peu plus bas dans cette dépêche, la page Article sert comme page menu de tous vos posts de blog qui apparaissent dans l’ordre chronologique de création.
Pour ce qui est du menu général du site qui apparaît à droite dans le bandeau du haut, il y a désormais moyen de modifier l’ordre d’apparition des différentes pages. Une petite exception concerne la page Articles qui apparaît toujours en première dans le menu.
Finalement, associé à la page Articles, un flux RSS est également généré.
ErgonomieDeux autres évolutions positives que je classifie dans ergonomie concernent la prévisualisation des articles et la possibilité de consulter le code markdown des pages sans devoir relancer tout le cycle de la publication.
Dans la version Beta, même si on n’avait rien changé à une page dont on venait de vérifier le code, il fallait lancer un cycle complet de publication du site. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas.
La prévisualisation est déroutante pour une personne habituée à écrire pour Linuxfr.org vu que la prévisualisation se déroule en temps réel, il n’est nul besoin de demander une prévisualisation en actionnant un quelconque bouton. La prévisualisation est toujours disponible et visible quand on tape le markdown.
Modifier l’apparence du siteDans la dépêche précédente, je notais que le look était à prendre ou à laisser. La vitesse de développement de Scribouilli m’amenait à me contredire rapidement dans les commentaires. En effet, une possibilité de modifier le code CSS avait été ajoutée à Scribouilli.
Je terminais mon commentaire en indiquant que je n’avais plus qu’à apprendre le CSS. LinuxFR n’étant pas à une sournoiserie près, j’étais désigné dans les primés de mars 2023 des meilleures contributions. Je me suis senti obligé de prendre un livre qui se révélera excellent sur le CSS. LinuxFR récidivant quelques mois plus tard, je me sentais de nouveau obligé de choisir un livre en lien avec les sites internet et le CSS (qui s’avérera tout aussi intéressant). Première morale à cette histoire, contribuez à LinuxFR, vous n’êtes jamais à l’abri de recevoir l’opportunité de compléter votre bibliothèque.
Seconde morale à mon histoire, je me sens invité à vous partager quelques adaptations que j’ai faites à mon blog à l’aide du CSS. Vous ne perdrez pas de vue que ma connaissance du CSS reste très récente et relativement limitée. Par ailleurs, étant de base plutôt satisfait du look de Scribouilli, ne vous attendez pas à des modifications radicales. Ces exemples permettront de donner une idée du genre de chose possible à réaliser ainsi que d’illustrer certaines limites de la démarche.
Page d’accueilCommençons par la page d’accueil. L’image ci-dessous présente à gauche mon blog avec mes adaptations et à droite son look avant transformation.
En haut à gauche, on remarque que j’ai ajouté une sorte de logo à mon blog. Les quelques lignes de CSS qui permettent cela :
header div.container { background-image: url(https://github.com/t-isaac/test-website-repo-3796/raw/main/images/logo.avif); background-repeat: no-repeat; background-position: left center; background-size: contain; }Lignes que j’ai dû compléter afin de gérer plus ou moins correctement l’affichage sur des petits écrans (tablettes, ordiphone,…) par une série d’instructions du type:
@media only screen and (max-width:430px) { header div.container{ background-size: 40%; } }Les personnes les plus attentives auront remarqué que contrairement à ce que j’ai écrit plus haut dans cet article, j’ai réussi à modifier l’ordre d’apparition dans le menu en haut à droite de la page Articles. C’est une petite astuce permise avec le CSS, il suffit de demander d’afficher ce menu dans le sens inverse (de gauche à droite plutôt que de droite à gauche). J’en profite aussi pour légèrement réduire l’écartement entre les deux éléments du menu.
header ul { flex-direction: row-reverse; gap: 0.45rem; }Ce petit truc a ses limites. Par exemple, il ne fonctionnera pas si vous souhaitez avoir une section contact et que les pages apparaissent dans l’ordre suivant : Accueil – Articles – Contact. Systématiquement, la page Articles devra apparaître soit en premier, soit en dernier.
Jusqu’à présent, nous avons parlé du bandeau supérieur qui en fait n’est pas spécifique à la page d’accueil et que l’on retrouvera également sur toutes les autres pages. Le bateau est par contre un élément spécifique de la page d’accueil. Il s’agit d’une image svg. Au niveau du CSS, il faut gérer deux éléments : la couleur pour que le bateau soit toujours de la même couleur que le reste du site et l’alignement de l’image qui par défaut apparaîtrait au-dessus du texte de la page d’accueil.
svg { fill: var(--couleur-primaire); stroke: var(--couleur-primaire); } #Voilier { float: left; margin-left: 0rem; }Vous pouvez aller vérifier, depuis les captures d'écran, j’ai changé la couleur de mon site et le voilier a suivi le mouvement.
La page ArticlesContinuons par la page Articles. De nouveau, l’image ci-dessous présente à gauche mon blog avec mes adaptations et à droite son look avant transformation.
L’apparition du flux RSS n’a rien à voir avec mes transformations mais est liée au fait que l’image de droite a été prise avant l’introduction de cet élément dans Scribouilli.
Je ne suis pas trop fan de la présentation par défaut de Scribouilli. J’ai donc fait pas mal de modifications ici. D’autant plus que j’y ai ajouté quelques modifications pour le fun d’essayer certaines des fonctionnalités du CSS. Reconnaissons que le point négatif de mes modifications est sans doute une moindre lisibilité.
La première chose que j’ai faite, c’est de supprimer les Lire l’article et les lignes de séparation:
hr, article.blog-item > a { display: none; }Ensuite, je diminue la taille des titres, je les souligne et je prévois une transition pour quand on les survole:
.blog-item h2 a { font-size: 1.25rem; text-decoration: underline; transition: 0.1s; }Je réduis drastiquement l’espace entre les différents titres de post:
.blog-item, .blog-item h2 { margin-top: 0rem; margin-bottom: 0rem; }Ce n’est pas hyper utile et cela donne des trucs bizarres avec les écrans tactiles, mais j’agrandis les titres quand on les survole avec la souris:
.blog-item h2 a:hover { font-size: 1.5rem; }Je termine mes modifications en prévoyant un changement de couleur quand le lien a été visité:
.blog-item h2 a:visited { color: silver; } Alignement des imagesLe dernier type de modification que j’ai apporté concerne l’alignement des images. Ci-dessous, de nouveau à gauche le blog après mes modifications et à droite, le même blog mais sans modification du code CSS de Scribouilli. Par défaut, les images sont alignées sur la gauche et il n’y a aucun texte autour de l’image.
En quelque sorte, j’ai dû tricher. En effet, en se limitant juste au CSS, il n’est pas vraiment possible d’obtenir des alignements différents pour les différentes images. Pour y arriver, je dois introduire mes images non pas avec du markdown mais avec du code HTML. Je définis différentes classes qui sont gérées par du code spécifique dans mon CSS. Par exemple, j’utilise une classe GF pour laquelle j’écris le code CSS suivant qui aligne l’image sur la gauche et prévoit une légère marge pour le texte qui viendra se placer à côté de l’image:
.GF { float: left; margin-right: 3rem; } D’autres exemplesOn peut retrouver ici une liste de sites utilisant Scribouilli. Parmi ceux-ci, certains ont également effectué des modifications à l’aide de CSS. Ci-dessous, deux exemples. À gauche, le site de La Frontale qui obtient une impression très différente avec très peu de modification au niveau du CSS. À droite, le site de lahminewski qui est un exemple de modifications plus visibles mais qui restent très simples. On retrouve ici le code CSS qui y est utilisé.
Réflexions concernant le CSSLes quelques exemples présentés ci-dessus démontrent qu’il n’y a pas besoin de beaucoup de code CSS pour obtenir des effets forts différents les uns des autres. Tout n’est cependant pas possible, Scribouilli apporte une structure de base qui impose parfois quelques contraintes (par exemple concernant la place de la page Articles dans le bandeau supérieur). Si l’on est prêt à utiliser du code HTML dans ses pages, les possibilités de personnalisation augmentent. Comme pour l’alignement des images, le HTML est un passage parfois obligé si l’on a un but précis.
Même si le CSS (ainsi que le HTML) n’est pas très compliqué, on s’éloigne de l’objectif d’avoir un outil simple et facile pour des personnes non versées en informatiques. Rappelons d’abord qu’il n’y a aucune obligation d’ainsi adapter son propre site Scribouilli. Par ailleurs, rien qu’en jouant avec la couleur du site et avec des images, on peut déjà imprimer une personnalité propre à son site. Finalement, si vous accompagnez une personne sans connaissance informatique mais que vous, vous possédez la compétence pour coder le CSS, il est très simple d’écrire quelques règles CSS qui apporte une identité propre au site et puis de laisser la personne se débrouiller par elle-même pour la gestion du contenu proprement dit du blog ou du site.
Il est appréciable que Scribouilli soit à la base utilisable de manière très simple mais que cela n’empêche pas des personnalisations assez importantes pour les personnes qui maîtrisent le CSS et le HTML.
AiderScribouilli reste un outil jeune même s’il a quitté son statut de version Beta. La première chose que vous pouvez faire est de tester l’outil et de faire des retours à l’équipe derrière ce sympathique outil. À en croire le site officiel, l’équipe est toujours preneuse de ces retours.
J’imagine que si vous êtes sympathiques et un poil compétents, il y a sans doute moyen de collaborer avec les créateurs de Scribouilli. Contactez-les le cas échéant.
Pour le moment, Scribouilli est développé de manière bénévole. Ce n’est pas prévu pour le moment mais si vous avez très envie de les soutenir financièrement, je suis convaincu que si vous les contactez, il y aura moyen de trouver une possibilité de le faire de manière utile (mais bon, là, je m’avance peut-être un peu).
ConclusionDésormais, Scribouilli est un outil fonctionnel pour réaliser un site de quelques pages ou pour bloguer. Sans rien y connaître, il est simple de mettre en place son blog ou son site. En s’y connaissant un peu, Scribouilli offre pas mal de possibilités de personnalisation rien qu’avec le CSS. Travailler avec le HTML permet d’aller par ailleurs encore plus loin dans la personnalisation de son site ou blog.
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Le 12 janvier 2024 a eu lieu l’assemblée générale de l’association LinuxFr (couvrant statutairement la période du 1ᵉʳ octobre 2022 au 30 septembre 2023). C’était aussi l’occasion de discuter des activités ne relevant pas directement de l’association, mais de la vie du site LinuxFr.org : c’est‑à‑dire y compris de bénévoles ou contributeurs non membres de l’association, sur une période comprise entre la période couverte lors de l’assemblée précédente et le jour de l’assemblée.
Les membres de l’association étaient statutairement convoqués, et les membres de l’équipe de modération, d’animation de l’espace de rédaction et de maintenance, ainsi que la présidente de l'April.
Le compte‑rendu complet est fourni en lien. Voici un résumé des thèmes abordés :
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Comme tu le sais, les Rencontres Scenari 2024 se dérouleront à l'Université Toulouse Capitole du 3 au 7 juin 2024, et nous y fêterons les 10 ans de l'association Scenari.
Tu utilises Scenari pour faire de la pédagogie, de la documentation, du multimédia, de la qualité, de la science, de l'administratif, du ludique, … ou toute autre chose ?
Quelle que soit ta structure (secteur public, secteur privé, association, individuel, …), viens parler de ton expérience aux Rencontres.
Afin de construire le programme de ces Rencontres, tu as jusqu'au 14 mars 2024 pour nous envoyer ta proposition de retour d'expérience ou d'atelier à l'adresse rencontres@scenari.org en indiquant :
Partager tes usages de Scenari c'est une occasion pour apporter à la communauté et pour que la communauté t'apporte aussi, alors n'hésite pas à faire une proposition !
Merci de relayer cet appel dans tes réseaux !
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Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 25 événements (France: 23, Suisse: 1, internet: 1) est en seconde partie de dépêche.
Vous voulez vous engager pour une cause, rencontrer de nouvelles personnes et découvrir la cartographie participative et humanitaire ? [CartONG*]29121_1 vous invite à participer à un ou plusieurs mapathons en ligne !*
Venez cartographier les régions encore absentes des cartes pour soutenir les organisations humanitaires et de solidarité internationale qui ont besoin de cartes précises et à jour pour agir plus efficacement en cas de crise ou initier des projets de développement local.
Les ateliers de cartographie sont organisés dans le cadre du projet Missing Maps, qui a pour objectif de cartographier de façon préventive les régions vulnérables aux catastrophes naturelles, crises sanitaires, environnementales, aux conflits et à la pauvreté. On peut penser qu’aujourd’hui toutes les parties du monde sont cartographiées, mais en réalité de nombreuses régions ne possèdent encore aucune carte !
Pour qui ?
Pas besoin d’être un·e expert·e, les ateliers sont accessibles à tout le monde !
Quand ?
Tous les 2ᵉ et 4ᵉ lundis du mois pour les débutant·e·s, de 18h à 20h (Central European Time - CET)
Où?
100% en ligne !
Vous pouvez remplir dès à présent le formulaire d’inscription via le lien framaform ci-dessous.
Comment ?
Avec la plateforme de cartographie libre et contributive OpenStreetMap (OSM, le « Wikipédia des cartes ») tout le monde peut participer à la cartographie de n’importe quelle zone de la planète: il suffit d’un ordinateur, d’une souris et d’une connexion internet ! Accessible à tout·es, nous serons là pour vous accompagner pour vos premiers pas avec OSM.
Grâce à la couverture globale d’images satellites disponibles aujourd’hui, il est possible de tracer facilement routes, bâtiments ou cours d’eau, autant d’informations très utiles pour les organisations humanitaires et de développement sur le terrain.
Le programme des mapathons
18h00: Tour de table de présentation et présentation de la cartographie collaborative et solidaire.
18h20: Présentation du projet du jour et démo OSM pour les nouveaux·elles.
18h50: On cartographie tous ensemble sur le projet du jour.
20h00: Fin du mapathon, conclusion sur les contributions de la soirée
Nous vous enverrons un mail avec tous les détails (lien de l’appel, etc.) suite à votre inscription.
Vous pouvez aussi nous contacter directement à l’adresse suivante: missingmaps@cartong.org
Quelques exemples d’utilisation de la donnée cartographique produite lors des mapathons:
L’Atelier de Bidouille Informatique Libre (ABIL) est ouvert à tous·tes les personnes qui n’arrivent pas à résoudre des problèmes avec leur ordinateur:
L’atelier permet de résoudre son problème en compagnie de bénévoles et des participants qui ne sont ni expert·e·s en informatique, ni réparateur·rice·s, mais qui ont l’habitude de la “bidouille” et seront là pour vous aider à trouver l’information là où elle se trouve (si elle existe).
Pendant les ateliers, l’ABIL met à disposition du matériel: postes de travail, unités centrales à remonter ou installer, écrans, claviers, souris, pièces détachées, connexion Internet…
Attention, l’ABIL ne met à disposition que des systèmes d’exploitation et des logiciels libres. Si vous souhaitez résoudre un problème sur un système ou logiciel non-libre, apportez votre machine pour participer à l’atelier, muni des licences du système d’exploitation et/ou des logiciels concernés.
L’émission Libre à vous! de l’April est diffusée chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur radio Cause Commune sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur le site web de la radio.
Le podcast de l’émission, les podcasts par sujets traités et les références citées sont disponibles dès que possible sur le site consacré à l’émission, quelques jours après l’émission en général.
Les ambitions de l’émission Libre à vous!
La radio Cause commune a commencé à émettre fin 2017 sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur Internet.
Depuis mai 2018, l’April anime une émission d’explications et d’échanges sur la radio Cause Commune sur les thèmes des libertés informatiques.
Libre à vous ! se veut avant tout une émission d’explications et d’échanges sur les dossiers politiques et juridiques que traite l’April, et sur les actions qu’elle mène.
Pour les libertés informatiques en général, et pour le logiciel libre en particulier.
Libre à vous ! c’est aussi un point sur les actualités du Libre, des personnes invitées aux profils variés, de la musique sous licence libre, des actions de sensibilisation.
Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d’action, tel est l’objectif de cette émission hebdomadaire, qui est diffusée en direct chaque mardi du mois de 15 h 30 à 17 h.
L’émission dispose:
Radio Cause Commune,
Venez discuter avec nous d’informatique, d’écologie, de solidarité ou de logiciels libre, autour d’un verre ou d’une part de Pizza.
Ambiance sympathique et détendue.
Tous les mardis.
L’association Laboratoire Sauvage met en place de nouveaux ateliers sur le thème du numérique pour les sciences participatives.
Nous faisons tous des expériences, des observations au quotidien, et l’étape manquante est souvent celle du partage de ces connaissances. Le numérique nous permet aujourd’hui un partage facilité et nous n’avons souvent pas conscience de la valeur de ces informations.
Pour les novices, vous pourrez être accompagné pour découvrir divers projets où l’on peut contribuer dans des domaines très variés. Vous pouvez également venir avec vos photos nature qui recèlent souvent de précieuses informations. Nous vous présenterons des outils comme Pl@ntNet ou d’autres plateformes qui permettent d’identifier les espèces et de partager vos photos.
Pour les contributeurs expérimentés, ces ateliers sont un moment dédiés pour se poser devant un ordi, documenter ce qu’on a fait, mettre en forme et envoyer les résultats que l’on a accumulés. Plutôt que d’avoir à faire ça tout seul chez soi, l’idée est de faire ensemble et partager la satisfaction de contribuer et d’aller jusqu’au bout d’une démarche. C’est aussi et surtout l’occasion d’avoir de l’aide si l’on bloque sur quelque chose.
Pour nous trouver, ce sera chaque 2ᵉ et 4ᵉ mardi du mois, mêmes lieu et horaires.
Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.
Attention, réservez votre place par contact (at) linuxmaine (point) org
Planning des réservations consultable ici.
Venez donner une nouvelle jeunesse à votre ordinateur
En remplaçant votre système Windows® [ou Mac®] par un système plus simple, plus sûr, plus rapide, plus sobre et libre - GNU/Linux - vous pouvez donner à votre ordinateur toute son efficacité et vous serez à l’abri des virus !
La durée de vie de votre ordinateur pourra en être multipliée au moins par deux, vous permettant ainsi de réaliser de très substantielles économies et de diminuer d’autant votre impact écologique.
Lors de cette « Install partie » nous vous proposerons tout d’abord une démonstration de GNU/Linux.
Si vous amenez votre ordinateur, nous pourrons effectuer des tests pour savoir s’il est parfaitement compatible avec Linux, et si c’est le cas nous vous proposerons de procéder à son installation.
Vous pouvez aussi venir si vous avez déjà GNU/Linux et que vous avez besoin d’un complément de configuration ou des questions.
L’installation est gratuite, vous pourrez néanmoins faire un don à notre association « Libérons nos ordis ».
IMPORTANT: veuillez lire cette page afin de venir préparé: https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/participer-installparty
Si vous n’êtes pas en mesure d’effectuer vous-même votre sauvegarde, veuillez apporter un support de sauvegarde (disque dur externe ou clé USB de capacité suffisante).
Remarque: vous pouvez même apporter un ordinateur de bureau - uniquement l’unité centrale (la tour) - nous avons des écrans, claviers et souris à brancher dessus.
VEUILLEZ VOUS INSCRIRE SUR LE TABLEAU À REMPLIR ICI: https://calc.ouvaton.coop/InscriptionInstallPartieLinuxRouen
Date suivante (à confirmer): mercredi 14 février, à la Cyber base.
Chaque mercredi soir, l’association propose une rencontre pour partager des connaissances, des savoir-faire, des questions autour de l’utilisation des logiciels libres, que ce soit à propos du système d’exploitation Linux, des applications libres ou des services en ligne libres.
C’est l’occasion aussi de mettre en avant l’action des associations fédératrices telles que l’April ou Framasoft, dont nous sommes adhérents et dont nous soutenons les initiatives avec grande reconnaissance.
Le groupe local Nancy de l’association OpenStreetMap France vous propose de participer aux réunions mensuelles ouvertes à tou·te·s !
Avec OpenStreetMap, participez à la construction d’une carte en ligne libre et gratuite, partagée avec le monde entier!
Participation aux ateliers
Le lieu la Fabrique des possibles nous est librement accessible lors de nos réunions.
Si vous souhaitez participer à distance, cela est possible depuis ce lien. Toutefois merci de nous en avertir pour que nous nous organisions en nous équipant et installant le matériel nécessaire.
Vous pouvez venir pour:
Nous vous recommandons d’effectuer une sauvegarde avant de venir, si vous n’êtes pas en mesure de le faire veuillez apporter un support de sauvegarde (disque dur externe ou clé USB de capacité suffisante).
Nos services sont gratuits, vous pourrez néanmoins faire un don à notre association « Libérons nos ordis ».
Remarque: vous pouvez même apporter un ordinateur de bureau - uniquement l’unité centrale (la tour) - nous pouvons avoir des écrans, claviers et souris à brancher dessus (INDIQUEZ-LE LORS DE VOTRE INSCRIPTION).
VEUILLEZ VOUS INSCRIRE SUR LE TABLEAU À REMPLIR ICI: https://calc.ouvaton.coop/InscriptionPermanenceNumeriqueLibreRouen
Date suivante (à confirmer): 10 février, à la Maison St Sever
Tous les 4ᵉˢ vendredis après-midi du mois, l’association propose une rencontre pour partager des connaissances, des savoir-faire, des questions autour de l’utilisation des logiciels libres, que ce soit à propos du système d’exploitation Linux, des applications libres ou des services en ligne libres.
C’est l’occasion aussi de mettre en avant l’action des associations fédératrices telles que l’April ou Framasoft, dont nous sommes adhérents et dont nous soutenons les initiatives avec grande reconnaissance.
L’EPN des Rancy et les étudiants de Colibre vous proposent des ateliers gratuits (inscription obligatoire) afin de découvrir des techniques de création visuelle utilisant un logiciel libre pratique et adapté.
La thématique abordée ce jeudi sera: Des CV attractifs, élégants et créatifs (Inkscape et autres)
N’hésitez pas à venir nombreux à cet atelier.
Vous avez décidé de reprendre en main votre vie numérique ? Venez nous rencontrer ce jeudi 25 janvier à 20H00 au Café Citoyen à Lille !
La permanence associative autour du Libre est une manifestation conviviale, ouverte à toutes et tous, organisée le dernier mardi (ou jeudi) de chaque mois par les associations Chtinux, Raoull & Deuxfleurs, avec l’amicale participation de Mycélium, CLX et Cliss XXI.
Rejoignez-nous pour y discuter joyeusement de Logiciel Libre, de Culture Libre, de données ouvertes (open data), de bidouille sous Linux, ou proposer vos idées d’évènements.
C’est aussi l’occasion d’obtenir un coup de main si vous rencontrez une difficulté sous Linux, ou si vous avez besoin de conseils pour migrer sur du Logiciel Libre.
Si vous venez avec votre ordinateur pour obtenir de l’aide technique, pour permettre à l’équipe bénévole de s’organiser, prévenez-nous via un courrier électronique à l’adresse: bonjour CHEZ raoull POINT org et/ou coucou CHEZ deuxfleurs POINT fr.
Le Café Citoyen est accessible en métro (station République - Beaux Arts). Une connexion Internet y est disponible, des prises électriques, de la place… Au bar, vous trouverez aussi de bonnes boissons avec et sans alcool, ainsi que de la petite restauration (notamment fromage ou tartines véganes).
Pour soutenir le Café Citoyen, nous vous demandons d’y acheter au minimum une consommation. Après avoir pris votre boisson ou votre en-cas au bar, vous pouvez nous rejoindre directement au deuxième étage.
Au plaisir de vous retrouver !
Les Rencontres Hivernales du Libre sont des événements qui ont pour but, annuellement, de rassembler les forces suisses du logiciel libre et des préoccupations connexes.
Ces événements sont ponctués d’activités variées, allant des ateliers aux présentations en passant par des sorties plus physiques en extérieur. Les participantes et participants bénéficient d’un cadre et d’une ambiance favorisant les échanges ainsi que le bouillonnement intellectuel, autant individuel que collectif.
Organisées par SwissLinux.org, une association à but non lucratif, qui aide et fédère les utilisateurs de logiciels libres depuis 2006.
Quand ?
Les Rencontres Hivernales du Libre 2024 auront lieu du 26 au 28 janvier 2024, à St-Cergue.
Tu trouveras plein d’infos utiles sur le Lieu: le Centre du Vallon à St-Cergue.
Tu peux bien sûr réserver ta place et dormir dans l’abri PC, mais si tu es un peu douillet·e ou as besoin de ton intimité, il existe d’autres possibilités d’hébergement, dans les environs immédiats.
Enfin, de nombreuses activités extérieures sont aussi possibles à St-Cergue. N’hésite pas à les découvrir.
Je peux venir ?
Bienvenue!! Que tu sois de Suisse romande ou de plus loin, que tu sois libriste, hacker, artiste et hacktiviste, ou simple visiteur, on se réjouit de te recevoir !
Au programme ? Des discussions captivantes sur le logiciel libre, des projets collaboratifs qui déchirent, des débats sur des questions citoyennes épineuses, et bien sûr, tout ce qui touche à la liberté, l’indépendance, la protection des données, et l’autonomie informatique.
Mais ce n’est pas tout ! Ces rencontres sont bien plus que des discussions sérieuses. C’est une occasion en or de réunir des tribus diverses, de jeter des ponts entre les spécialités et les compétences, tout ça dans une atmosphère aussi collaborative qu’amicale.
Je veux participer !
⛺ Réserve ta place à l’événement !
Le formulaire de réservation t’attend. Tu pourras réserver ta place, tes repas, et tout ce qui va avec ça.
JRES est, depuis 1995, une conférence biennale réunissant les membres de la communauté des technicien·nes et ingénieur·es en informatique pour l’enseignement supérieur et la recherche français. Elle est un forum d'échange et de transfert de compétences. La prochaine édition se déroulera du 10 au 13 décembre 2024 au Couvent des Jacobins, à Rennes.
Le logiciel libre est au cœur du métier de nombreux participant·es de la conférence, comme en témoignent le nombre important d’articles des éditions précédentes s’appuyant sur des solutions libres (https://archives.jres.org/). Pour cette raison, nous avons associé à l’événement, depuis plusieurs éditions, les associations promouvant le libre et son usage. Des stands et des entrées sont offerts gracieusement aux associations de promotion du logiciel libre qui acceptent de participer à l’événement.
La place du logiciel libre sera d’autant plus importante pour cette édition 2024 dont le slogan sera « Souveraineté et Sobriété ».
Vous êtes les bienvenu·es dans le « village du libre » de la conférence : un espace dédié au logiciel libre, bien identifié, convivial avec la possibilité d’y faire facilement des animations qui valoriseront votre association.
Rejoignez-nous !
Vous pouvez envoyer à Contact village du libre votre envie de participation avant mai 2024 en présentant votre association.
Pour le Comité de Programme JRES2024
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Quatorzième épisode de Projets Libres ! Cette semaine nous parlons d'ERP, et nous partons à la découverte de Tryton.
Un épisode qui apporte un éclairage sur le cheminement des leaders d'un projet libre afin de garantir la pérennité du projet dans sa forme actuelle.
Avec Cédric Krier et Nicolas Evrard, deux des leaders du projet, nous abordons les thèmes suivants :
Préambule : ma vie (et peut-être aussi la vôtre)
Comme probablement beaucoup d’entre vous, j’ai des milliers de photos et vidéos accumulées au cours des 20 dernières années. C’est très pratique de pouvoir stocker cela sur un seul disque dur. Mais cela pose trois problèmes majeurs :
Ce texte s’adresse à toute personne qui se pose trois questions :
Après avoir lu cette dépêche, je vous recommande très fortement de vous reporter aux commentaires qui suivent car vous y trouverez probablement des précisions, liens, corrections ou suggestions qui l’enrichissent.
C’est là où on en revient à l’histoire de ma vie.
note : je n’ai jamais trouvé comment récupérer les métadonnées des vidéos pour les utiliser dans le nom du fichier, comme je le fais avec jhead. ↩
Après plus de 20 ans de stockage, mon disque dur de 1 To frisait les 90 % de remplissage. Alors, oui, 1 To, c’est très commun aujourd’hui : il me suffisait d’acheter un disque de 4 To et le problème était réglé.
Oui… mais non. Je n’aime pas occuper de la place. Je pense que c’est une mauvaise habitude que d’avoir des téraoctets disponibles ou des gigaoctets sur une carte SD pour son smartphone que l’on utilise sans se poser de questions en ayant l’impression d’un stockage illimité. Car un jour, cela nous revient dans les dents (carte SD/disque dur qui plante sans sauvegarde, réinstallation de tout le système, sauvegarde de ses milliers de photos que l’on se décide - un jour - de ranger dans un dossier A_RANGER1 puis A_RANGER2 puis A_RANGER3, etc. puis on abandonne).
En ayant un espace de stockage limité, on doit apprendre à le gérer.
Les plus anciens se souviennent peut-être des magnétoscopes : on achète des cassettes, on enregistre des films en se disant « je le regarderai un jour » et on se retrouve avec des centaines de cassettes qui prennent la poussière. Ben c’est pareil avec les disques durs : on a des téraoctets en pagaille et on se dit : « je garde, on ne sait jamais. Et un jour (qui n’arrivera jamais), je ferai le tri ! »
J’en reviens donc à mon disque dur quasi plein. Je fais une recherche sur mes fichiers vidéos et regarde le débit binaire (bitrate par la suite) : 40 000 kb/s soit environ 5 Mo/s pour des vidéos FullHD et jusqu’à 100 Mb/s (12 Mo/s) pour des vidéos 4k (évidemment, cela dépend de l’appareil à l’origine de la vidéo). Voici les différents bitrate que j’ai pu rencontrer :
• fichier mp4 4K drone : 100 Mb/s ;
• fichier mp4 4K go pro : 60 Mb/s
• fichier mov FullHD : environ 16Mb/s
• ficher avi 640*480 : environ 15 MB/ (mjpeg et format son araw)
• fichier avi 320*240 : entre 1 et 2,5 Mb/s
Loin d’être un expert dans la compression vidéo, le poids des fichiers m’interpelle quand même. En effet, un site de téléchargement de films - que je n’ai jamais fréquenté car c’est illégal - a pour objectif d’optimiser le ratio qualité/poids et donc d’offrir une bonne qualité visuelle pour un poids réduit. Ainsi, un film en FullHD de 90 min a un poids de 1400 Mo soit un bitrate d’environ 2 Mb/s (250 ko/s avec le codec H264). Un film en 4K de 90 min a un poids de 4 Go soit un bitrate d’environ 4Mb (500 ko/s avec le codec H265). Et il paraît – je ne le sais pas directement car je n’ai jamais fréquenté ce site dont je ne connais même pas l’existence – que la qualité des films sur le site en question est bonne, visuellement parlant s’entend.
Il était donc temps de se mettre au travail et de réencoder mes vidéos personnelles.
L’objectif de ce document est donc triple (et permettra de répondre aux questions 1. et 3. que s’est posé le lecteur ou la lectrice dans le préambule :
Je ne devais utiliser que des logiciels libres et des formats ouverts. Pour les logiciels : mon choix s’est porté sur ffmpeg pour l’encodage car c’est LA référence pour la conversion de vidéos, même si l’usage de la ligne de commande peut rebuter cetains (mais vous verrez par la suite que les scripts simplifient grandement la vie). Pour les formats :
J’ai également choisi d’encoder mes vidéos en deux passes car cela me permet de décider du débit binaire (et donc de la taille du fichier finale) tout en ayant une meilleure qualité qu’en une passe.
J’ai utilisé le programme indicator-cpufreq qui me permet de réduire au minimum la fréquence de mon processeur (ici 1,2 Gh) afin d’éviter que le ventilateur ne tourne sans arrêt (à noter qu’une mise en veille repasse la fréquence au maximum et il n’est plus possible de la réduire, sauf à redémarrer l’ordinateur). Avec une fréquence réduite au minimum, le ventilateur ne se déclenche que quelques secondes toutes les minutes et le processeur ne dépasse pas les 50°C (c’est hardinfo qui me le dit).
Ces scripts (qui fonctionnent sous Linux. Pour Windows, il faudra adapter…) ont été écrits à partir de ce que j’ai trouvé sur Internet car ma maîtrise de ce genre d’outils est très fragile voire inexistante (j’ai donc pas mal bidouillé et ils peuvent sûrement être optimisés). Je vous dirais volontiers qu’ils sont sous licence libre ou dans le domaine public mais n’ayant pas noté mes sources, je les livre ci-dessous sans aucune garantie de quoi que ce soit (la seule chose que je peux garantir, c’est que j’ai fait pas mal de modifications par rapport aux scripts originaux).
Je vous rappelle que pour utiliser ces scripts, vous devez faire un copier-coller du script dans un fichier texte (en utilisant kate par exemple), l’enregistrer puis le rendre exécutable. Ensuite, vous placez ce script dans le répertoire de vos vidéos, et, dans une console, vous tapez ./nom_du_script
Je pense avoir mis suffisamment de commentaires pour comprendre ce que fait chaque script. Si cela n’était pas le cas, signalez les erreurs ou les suggestions dans les commentaires.
Voici un résumé pour chacun d’eux :
Il faut du temps et de l’envie pour se lancer dans cette aventure, même si le CPU fait 80 % du travail. Mais les 20 % restant ne sont pas à négliger. Entre les copier-coller qu’il ne faut pas rater, le classement des vidéos par bitrate ou dimension, les vidéos réencondées qu’il faut visionner (en accéléré) pour s’assurer qu’elles sont correctes, etc. il faut vraiment rester concentré pour éviter d’oublier une vidéo ou, pire, de l’effacer alors qu’elle n’a pas été réencondée.
Les avantagesMais je ne regrette pas tout ce temps, surtout pour avoir revisionné quasiment toutes mes vidéos, celle de mes enfants bébé (le coup de vieux en pleine figure), les moments en famille, les grands-parents disparus… Cela a été des moments vraiment agréables.
Cela m’a également permis de ranger des vidéos qui n’étaient pas dans le bon répertoire ou de renommer celles qui comportaient une erreur dans leur nom.
J’ai maintenant toutes mes vidéos avec le même format de conteneur (MKV), et les mêmes codec vidéo et audio, ce qui facilitera grandement un réencodage ultérieur.
Et puis – c’était l’un des objectifs – le gain de place est très important puisque mon disque dur est passé de 90 % à 48 % d’occupation (j’ai fait aussi un peu de ménage donc ce gain ne provient pas que du réencodage des vidéos).
Les inconvénientsEst-ce une bonne idée de mettre tous ses œufs dans le même panier (un seul format de conteneur, un seul codec video, un seul codec audio) , même si ces formats sont libres et, pour H265, lisible avec des logiciels libres, ce qui est tout de même une bonne assurance pour l’avenir ?
Du temps, du temps, et encore du temps : il faut en avoir pour ce projet (mais j’espère que les scripts vous permettront d’en gagner)
Cela consomme de l’énergie et, si beaucoup de gens veulent réencoder leurs vidéos, l’impact environnemental ne sera pas négligeable.
L’opération monopolise un ordinateur (nice -19 ne m’a pas paru très efficace quand je lançais trois encodages simultanément!). Mais cela peut être l’occasion d’en utiliser un qui dort dans un placard et qui pourrait ainsi resservir.
Si c’était à refaire…
Note pour le prochain confinement :
[1] : je n'ai pas réussi à trouver l'équivalent de la commande jhead -autorot -nf%Y_%m_%d_%H%M_%S_ *.jpg pour les videos
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Degate est un logiciel libre pour faire de l'ingénierie inverse sur les processeurs.
Pour le présenter, Dorian Bachelot, mainteneur du projet, a accepté de répondre à nos questions.
C’est sûrement très « bateau », mais comme beaucoup je suis avant tout un passionné d’informatique et d’électronique. J’ai commencé à programmer dans mes années collège (début des années 2010) et suis rapidement arrivé à découvrir Linux ainsi que d’autres galaxies (C++, git, virtualisation, reverse engineering…). Par la suite j’ai eu la chance de réaliser un diplôme d’ingénieur à l’ESIEA (école d’ingénieur généraliste sur Laval) qui m’a permis de découvrir de nombreux domaines comme l’électronique embarquée, la cybersécurité et l’intelligence artificielle. Comme beaucoup, j’ai un faible pour les domaines complexes et devoir me limiter à une seule spécialité pour mes études ne m’allait pas trop. C’est sur ce dernier point que démarre l’aventure Degate au côté du laboratoire de recherche en cybersécurité de mon école. Cette dernière proposait en effet un format « espoir recherche » permettant de creuser un sujet de recherche en plus des cours. Mon sujet a justement porté sur Degate, puisque comme nous allons le voir la rétro-ingénierie matérielle a l’avantage de toucher autant à l’électronique, qu’à la physique, la cybersécurité et l’intelligence artificielle !
Quant à aujourd’hui, après avoir travaillé sur le sujet de la rétro-ingénierie matérielle pendant presque 3 ans (en publiant 5 articles dans Hackable et en travaillant sur Degate) et avoir obtenu mon diplôme, je suis Tech Lead R&D Cyber/IA chez Neverhack (on vient de lever 100 millions d’euros). J’ai pu en effet garder une dualité de spécialité, à travers la cybersécurité et l’intelligence artificielle, principalement grâce à cette aventure d’espoir recherche (et donc en partie de Degate) 1.
Est-ce que vous êtes parent de Roselyne ?Et non, du tout, mais bien vu ;)
Qu’est-ce que Degate ?En une phrase : Degate est un logiciel open source (GPL-3.0) et multiplateforme aidant ses utilisateurs à effectuer de la rétro-ingénierie sur des puces de silicium 2.
Maintenant, pour donner un peu de contexte, le développement de Degate a commencé dès 2008 avec la thèse de master de Martin Schobert 3. Jusqu’à la fin de cette dernière en 2011, Martin a pu faire évoluer la solution et collaborer avec d’autres chercheurs pour l’utiliser sur des sujets de cybersécurité. Par exemple, Degate a pu être utilisé 4 pour aider à la rétro-ingénierie de la puce RFID MIFARE Classic de NXP (le développement de Degate a d’ailleurs pour source ce cas précis). Par la suite, les chercheurs Karsten Nohl et Starbug ont pu trouver une faille cryptographique dans la puce permettant d’outrepasser toutes les sécurités (on parle ici d’un impact économique énorme pour NXP) 5.
Degate est donc un logiciel avec une histoire riche de plus de 10 ans, qui a déjà permis d’avoir un impact dans l’industrie (et, suite au cas MIFARE Classic, dans la société). Il est aujourd’hui le seul bastion permettant à n’importe qui (ou presque) d’effectuer de la rétro-ingénierie matérielle sur des puces.
Pourquoi dis-tu que c’est le seul bastion ?On peut voir ça sous différents angles, mais je parle d’unique bastion car Degate est le seul logiciel disponible à la fois gratuit, accessible (traduction de l’interface, documentation, etc.) et extensible (car open source). Or, les alternatives payantes sont généralement vendues sous conditions et donc difficilement accessibles. Seulement, comme je l’ai expliqué (modulo une déformation par mon parcours), la sécurité d’aujourd’hui passe, pour moi, forcément par une utilisation de la rétro-ingénierie matérielle beaucoup plus massive pour valider tout matériel critique. Et Degate n’est pas qu’un logiciel (surtout à sa création en 2008, c’était plus un outil ou un démonstrateur), c’est aussi une preuve d’importance (MIFARE Classic) et des ressources en ligne (wiki, articles, thèse, etc.). Il ne faut pas seulement voir le logiciel (avec ses défauts), mais plutôt l’approche : essayer de rendre plus accessible la rétro-ingénierie matérielle. Je ne clame pas que Degate réussit à remplir cette vision, mais je crois que nous sommes quasiment les seuls à essayer depuis maintenant plus de 10 ans (outre les projets visant à « rétro-ingénierier » certaines puces en particulier, sans prendre le prisme de la sécurité et de l’accessibilité).
Comment ça fonctionne ?Avant tout il faut comprendre les contraintes et méthodes permettant d’effectuer de la rétro-ingénierie sur un objet aussi petit et complexe qu’une puce de silicium. Quand on parle d’une puce, on parle d’un agencement de milliards de transistors sur quelques millimètres et de leurs liens répartis sur plusieurs couches. La première étape est alors de définir un objectif, pouvant être la reconstruction d’un algorithme implémenté matériellement (et donc dans une zone réduite de la puce) ou encore la reconstitution complète du fonctionnement de la puce, par exemple pour construire un simulateur. Ensuite, il faut réussir à récupérer des images de la puce et de toutes ses couches (images en 2D ou 3D, un de mes articles dans Hackable aborde le sujet 6). Toutes les méthodes permettant d’obtenir ces images impliquent un processus destructeur pour la puce. Cela passe par exemple par un processus de polissage itératif et la prise de photographies (attention, on parle d’un exercice très complexe puisqu’une couche de silicium c’est extrêmement fin, et trop polir implique de devoir recommencer sur une nouvelle puce). On peut aussi prendre une approche chimique (utilisation d’acide pour attaquer couche par couche) ou laser. Sans développer beaucoup plus, ce processus est le plus important, car c’est avec ces photos très hautes résolutions que l’on va pouvoir débuter l’analyse de la puce.
C’est là que Degate rentre en jeu, son objectif est de permettre d’utiliser les images obtenues, de les importer dans le logiciel (on parle généralement d’images de plusieurs Giga, voire Tera, tellement la résolution et leur taille sont grandes) puis de commencer l’analyse. Ensuite, l’utilisateur peut analyser les parties de la puce en partant de la couche la plus basse, celle avec les transistors, et ainsi reconstruire les portes logiques (c’est ici que des connaissances en physique et en électronique sont importantes, il faut savoir lire à travers les transistors !). Comme vous vous en doutez, effectuer l’analyse de chaque transistor quand il peut y en avoir des milliards serait trop fastidieux, et Degate facilite le processus. Ce dernier propose en effet de construire une bibliothèque de portes logiques reconstituée depuis une zone de l’image de la puce, et puisque l’agencement des transistors ne change pas pour chaque porte logique, on peut alors automatiser la recherche et reconstitution de ces portes via des algorithmes de reconnaissance d’images. Il ne reste alors à l’utilisateur qu’à analyser les connexions entre les portes logiques toujours grâce aux images de la puce (couches supérieures, les liaisons entre couches sont appelées des « Via ») et ainsi reconstituer les algorithmes utilisés par la puce. Degate permet là encore d’automatiser une partie du processus en aidant à la reconnaissance des connexions et en proposant d’exporter toute l’analyse dans un langage type VHDL (permettant de simuler le fonctionnement de la puce, si l’analyse a été réussie).
Degate ne permet donc pas d’automatiser tout le processus de rétro-ingénierie, et une expertise humaine reste nécessaire (décapage de la puce, prise des photos, analyses des portes logiques puis des connexions), mais il permet de gagner un temps non négligeable sur l’analyse en automatisant plusieurs étapes. Pour cela, Degate implémente des algorithmes de reconnaissances d’images, supporte l’importation d’images extrêmement grandes (plusieurs millions de pixels de large), vous aide dans la navigation des images et couches, vous permet d’identifier les portes logiques formées par des transistors et bien plus.
Si le sujet vous intéresse, je peux vous donner les références suivantes : on peut citer Ken Shirriff qui est LA personne à suivre sur le sujet (auteur de beaucoup d’analyses sur des puces historiques 7, comme la Intel 8086 ou la fameuse Z80), ou encore la communauté Visual 6502 8 qui ont rétro-ingénierié plusieurs puces (en partant de simples images pour finir par la création de simulateurs complets) ! Vous pourrez également explorer le super site Silicon Pr0n 9. Enfin, pour trouver une liste plus complète n’hésitez pas à vous rendre directement sur le dépôt de Degate 10.
Il existe des protections contre ceci ? J’imagine que certaines entreprises n’aimeraient pas qu’on fasse de la retro-ingénierie sur leur puce, il me semble que certaines puces possèdent un genre de grillage.En effet, il existe beaucoup de méthodes pour essayer de s’en protéger. On parle de deux grandes catégories : les protections passives et actives. Les protections passives peuvent par exemple prendre la forme de résine que l’on “coule” sur les puces pour complexifier leurs récupérations (et aussi empêcher la récupération des références), ou d’une couche directement dans le silicium pour bloquer l’analyse visuelle de surface. D’autres méthodes existent, mais généralement de l’huile de coude et du bon matériel permettent de passer outre. Les méthodes actives sont plus recherchées et protègent contre d’autres approches de la rétro-ingénierie matérielle. Comme cité dans la question, l’ajout d’un grillage actif est une solution assez répandue dans les puces de cartes bleues par exemple. L’idée est à la fois de bloquer une analyse visuelle de surface de la puce, mais aussi d’empêcher le “probing” (essayer d’utiliser une sonde directement sur un “circuit” de la puce) ou la modification de la puce (par exemple en connectant deux “circuits” de la puce). Cela passe par un maillage avec des formes complexes (on peut voir ça comme un labyrinthe) alimenté par un courant qui, en cas de modification du circuit, peut rendre la puce non fonctionnelle. Il est alors compliqué d’aller voir et manipuler les couches inférieures en laissant la puce fonctionnelle. 11
Est-ce que les différentes façons de gravure qui utilise différent MOSFET (CMOS, FinFET, MBCFET, FD-SOI etc) ne demandent pas des analyses différentes ? Est-ce que ça sera fiable avec les derniers types de gravure avec des transistors imbriqués 3D ?À tout problème sa solution : les méthodes d’analyses 3D de puces de silicium se développent également 6. Si le matériel nécessaire pour créer les données 3D venait à être plus accessible, je prévois déjà l’ajout d’un mode d’analyse à Degate permettant de les exploiter. Je ne doute cependant pas que les méthodes d’analyses actuelles fonctionnent pour la majorité des cas, même si le problème est déjà suffisamment complexe pour ne pas rajouter ces spécificités. Je n’ai personnellement pas pu couvrir toutes les méthodes de gravures dans mes analyses ni les nouvelles approches en 3D. Seulement, ces méthodes s’appliquent pour l’instant majoritairement à la mémoire, ce qui n’est pas forcément la cible des analyses.
Qui se sert de Degate ? Est-ce une communauté de fans de consoles ou des professionnels confrontés à des puces qui ne sont plus documentées ou des gens du logiciel libre, etc. ?Dès ses premiers jours, Degate a été pensé pour la cybersécurité. L’idée était de pouvoir faciliter l’analyse d’algorithmes implémentés directement dans les puces de silicium, à la fois pour essayer d’identifier des failles, mais aussi pour vérifier la présence de portes dérobées. En effet, d’un point de vue sécurité trop peu de personnes vont voir ces puces alors que tout dépend d’elles. Comment faire confiance à un système si l’on ne peut pas vérifier la sécurité de son composant le plus important et bas niveau ? Permettre à des chercheurs et passionnés d’attaquer le sujet est ma principale motivation quand je travaille sur Degate, le sujet est pour moi majeur. On a trop tendance à s’arrêter à la rétro-ingénierie logicielle, et c’est malheureusement un risque que l’on oublie trop.
Je sais aujourd’hui que Degate est utilisé (ou a été étudié) par des entreprises américaines dans le cadre de l’analyse de puces (je ne sais pas pour quel objectif), par la police allemande et par une université.
Malheureusement le domaine n’encourage pas beaucoup la communication et Degate pourrait être utilisé ailleurs. J’ai d’ailleurs de gros doutes sur son utilisation par une entreprise américaine sous forme de fork non-partagé (ne respectant alors pas la licence GPL qui est copyleft…). Mais ça, c’est un combat classique du monde libre (pour dire, on m’avait même proposé de me payer pour travailler dessus…).
Mais autrement, le logiciel peut être utilisé par d’autres communautés, comme pour les fans de vieux systèmes. Je sais que la communauté qui s’occupe de rétro-ingénierer la PlayStation s’est déjà intéressée à Degate 12.
Concernant la sécurité, quels types de puces sont concernées ? J’imagine qu’il ne s’agit pas d’analyser les processeurs généralistes de nos ordinateurs… Ce sont des puces qu’on trouve dans quels matériels ?C’est très large, généralement on parle de puces avec des missions/parties critiques. Par exemple (comme pour le cas MIFARE Classic), des puces implémentant des algorithmes cryptographiques sont importantes à regarder : au niveau logiciel on recommande (et c’est un euphémisme) de ne jamais réimplémenter ses propres primitives cryptographiques, pourtant beaucoup de puces le font (méthode simple pour booster les performances, aujourd’hui tout utilise de la cryptographie). Maintenant, on parle généralement de certaines parties/fonctions d’une puce plus que des puces entières. On peut par exemple citer en plus de la cryptographie tout ce qui concerne le stockage de données critiques (comme les clés de chiffrement). Aujourd’hui, je pense que l’on retrouve ces fonctionnalités dans tout type de matériel.
Comment en êtes-vous devenu le mainteneur ?Comme je l’ai expliqué précédemment, c’est via un programme proposé par mon école d’ingénieur que j’ai été amené à travailler sur le sujet de la rétro-ingénierie matérielle à partir de fin 2018. Et comme Degate était le seul programme gratuit et open source permettant d’automatiser une partie du processus (indispensable pour arriver à des résultats sans y passer 10 ans), j’ai rapidement eu l’occasion de pouvoir l’utiliser. Malheureusement l’auteur originel du logiciel ne contribuait plus au projet depuis quasiment 8 ans à l’époque, et j’ai rapidement rencontré des difficultés pour l’utiliser plus largement dans mes recherches.
Après quelques mois de travail et un refactor à 70 % du projet (j’ai par exemple refait toute la GUI en Qt5 + OpenGL moderne) pour repartir sur de bonnes bases, j’ai publié mon fork sur Github. Par la suite Martin (l’auteur originel de Degate) a préféré mettre le projet initial en archive sur Github, et faire une redirection vers cette nouvelle version (aujourd’hui refaite à quasiment 80 % par moi-même). L’idée était de garder le nom et la communauté même si la grande majorité du logiciel a été refait.
Maintenant, suite à la fin de mes études, je dispose de moins de temps qu’avant et je suis forcément moins actif. Mais j’essaie de traiter toutes les issues et pull request, tout en continuant à travailler sur de nouvelles fonctionnalités. Je cherche également à faire pérenniser le projet en proposant à des étudiants comme moi (à l’époque) un financement pour travailler sur le sujet (et surtout Degate). Reste maintenant à trouver des personnes motivées, car le sujet est vraiment complexe.
Tu n’utiliseras donc pas Degate dans le cadre de ton travail ?Aujourd’hui non, mais je sais que la question se pose pour des collègues. Le test d’intrusion matériel se développe, et le sujet se pose de plus en plus. Maintenant les compétences nécessaires pour s’attaquer à la rétro-ingénierie de puces de silicium sont un frein pour descendre aussi bas, sans compter le problème du matériel (faut-il encore pouvoir décaper/déstratifier les puces avant de pouvoir commencer l’analyse). La solution actuelle est de pouvoir accéder au design des puces (test en white box), mais les limites sont déjà visibles (un matériel est généralement composé de nombreuses puces de constructeurs différents).
Quelle est ta motivation ? Qu’est ce qui t’anime avec Degate ? Puisque tu as commencé l’informatique assez jeune, tu jouais peut-être avec des consoles ; est-ce que Degate te permet aussi d’imaginer recréer les puces de ton enfance ?Étant aujourd’hui un ingénieur chercheur porté sur la cybersécurité, cela me force à voir Degate et la rétro-ingénierie matérielle à travers ce prisme. Pouvoir permettre à des chercheurs d’analyser des puces utilisées dans des millions de matériels à travers la planète est ce qui m’anime, même si je ne doute pas que bien d’autres cas d’utilisations peuvent être tout aussi intéressants. Je suis par exemple aussi très porté sur l’histoire, et la rétro-ingénierie matérielle est aussi un moyen de ne pas perdre certaines pièces de notre histoire.
Est-ce que vous tirez un revenu de ce travail ? Est-ce une bonne wafer ?Je suis actuellement financé 100$/mois par le mainteneur principal de Rizin/Cutter (logiciel de rétro-ingénierie software) et j’ai déjà eu plusieurs autres propositions de financement. Ayant également publié des articles sur le sujet, j’ai quand même pu être rémunéré pour ce travail, mais on est très loin de quelque chose me permettant de vivre (et ce n’est pas l’objectif).
Pour finir Que dire sur vos autres projets ?Au niveau personnel je travaille (quand j’ai le temps) sur une nouvelle approche IA au service de la cybersécurité défensive. Malheureusement mon temps est très limité, et j’évite de trop m’éparpiller. Au niveau professionnel je suis aujourd’hui Tech Lead et Team Leader sur un projet d’automatisation de cybersécurité offensive. L’idée étant de créer un outil entièrement automatisé par IA permettant de jouer des attaques avec le même niveau de sophistication que les vrais acteurs (généralement quand je parle du projet on me parle de Skynet, pour ceux ayant la référence). Un produit devrait sortir dans les deux ans, nous avons déjà fait de nombreuses avancées scientifiques mais la route est encore longue. C’est aujourd’hui ce qui occupe le plus clair de mon temps !
Que pensez-vous de la directive NIS 2 sur la cybersécurité ?La France a été pionnière en matière de réglementation dans le domaine de la cybersécurité, et je pense que la directive NIS 2 se place dans le même esprit que ce que l’on fait déjà depuis plusieurs années (avec la LPM de 2013 par exemple). Je sais que ces réglementations peuvent aussi faire peur, et l’accompagnement sera une condition nécessaire pour réussir son application. Malheureusement je pense qu’il est nécessaire d’agir au plus vite, les récents évènements géopolitiques ainsi que les (très) nombreuses attaques observées chaque semaine imposent d’investir dans la sécurité de nos entreprises. Je pense également que comme la NIS 1, la NIS 2 n’est qu’une étape, et que des évolutions seront nécessaires dans la prochaine décennie pour étendre les attentes concernant la sécurité des entreprises européennes.
Au niveau personnel, quels logiciels libres utilisez-vous, sur quel OS ?J’utilise depuis maintenant quatre ans Manjaro, venant de Debian/Ubuntu, et je suis très satisfait (le modèle rolling release me plaît beaucoup à l’usage).
Au niveau professionnel, quels logiciels libres utilisez-vous, sur quel OS ?Au niveau professionnel je tourne sur du Ubuntu 22.04, et j’utilise principalement du VS Code.
Quelle est votre distribution GNU/Linux préférée et pourquoi, quels sont vos logiciels libres préférés ?Manjaro et Ubuntu sont les distributions que j’utilise dans la vie de tous les jours. Concernant les logiciels, la question est difficile puisque j’en utilise tellement. En ce moment je ne pourrais plus me passer de Joplin ou Signal, mais je pourrais en citer beaucoup (Virtual box, Kali linux, VSCode, Zotero…).
Référenceshttp://proxmark.nl/files/Documents/13.56%20MHz%20-%20MIFARE%20Classic/The_MIFARE_Hack.pdf ↩
https://www.cs.virginia.edu/~evans/pubs/usenix08/mifare.html ↩
https://connect.ed-diamond.com/Hackable/hk-037/une-nouvelle-methode-d-imagerie-tridimensionnelle-pour-la-retro-ingenierie-des-circuits-integres ↩
https://connect.ed-diamond.com/Hackable/hk-033/se-proteger-de-la-retro-ingenierie-materielle ↩
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Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.
Dans les différentes activités menées par l’association de promotion et de défense du logiciel libre April, on retrouve le groupe Transcriptions qui publie sur le site Libre à lire ! des transcriptions d’enregistrements audios et des vidéos traitant du logiciel libre et, plus généralement, des libertés informatiques. Cette dépêche se propose de vous présenter les transcriptions qui ont été publiées le mois dernier, décembre 2023.
Si vous ne connaissez pas le groupe Transcriptions, voici sa présentation que l’on retrouve sur le site de Libre à lire !
Libre à lire ! est le site du groupe Transcriptions de l’April, qui s’est donné pour mission de transformer des vidéos et des fichiers audio concernant le logiciel libre et les libertés numériques en général, en texte avec ajout d’une illustration et ajout de liens vers certains sites jugés pertinents.
Ces textes sont alors rendus accessibles aux personnes porteuses de handicap et, quand c’est jugé nécessaire, certains détails tels que gestuelle ou mimiques des intervenants sont indiqués dans le texte. Ces transcriptions sont repérées puis indexées dans les moteurs de recherche, il est alors possible de retrouver les propos exacts des intervenants voire de les utiliser en citant fidèlement la source.
Accessibilité, indexation, réutilisation sont les maîtres mots du groupe Transcriptions.
Les transcriptions de Libre à vous !L’April assure chaque semaine une émission radio - Libre à vous ! - sur Cause Commune. Il est assez naturel que le groupe s’attelle à la transcription de ces émissions, également disponibles sous forme de podcasts.
Au mois de décembre 2023, quatre émissions ont été transcrites.
Aujourd’hui, il est compliqué d’échapper à cette thématique. Cela transparaît dans les transcriptions du mois de décembre.
On débute par une conférence donnée par Hervé Le Crosnier à l’Université de Caen dans le cadre du cours de Culture numérique. Il y a deux vidéos : la première et la deuxième heure de la conférence. Il y a donc deux transcriptions.
Début de la conférence pour vous mettre un peu l’eau à la bouche :
Elle est intitulée « Paniques morales », mais il y a une deuxième partie sur l’intelligence artificielle où on se demandera, justement, si nous ne sommes pas en train de vivre une panique morale, ou bien s’il y a un réel changement dans la société, un basculement du même ordre et du même type que celui qui a eu lieu il y a maintenant 25 ans autour du passage de l’Internet grand public.
Mods & Rockers
L’idée de « Paniques morales » est née il y a 50 ans quand un sociologue anglais, Stanley Cohen, va faire une étude sur deux groupes de jeunes, deux bandes rivales qui existaient dans les années 60, qu’on appelait les Mods & Rockers, les Rockers étaient tout habillés de cuir et les Mods étaient habillés de vestons italiens, pratiquaient les scooters et non pas la moto, ce qui entraînait entre eux des bagarres, des agressions, des choses comme ça, donc des phénomènes de bandes comme il en existait en France, on appelait ça les blousons noirs, etc. La société anglaise, d’un seul coup, s’est mise à paniquer, a créé une réaction disproportionnée face à ces jeunes qui étaient considérés comme marginaux ou déviants, qui ne se comportaient pas comme la bonne société british. On a donc appelé ça des paniques morales
Il n’y a que l’avis des stars qui vous intéresse ? Nous avons peut-être ce qu’il vous faut : le All Star. Le All Star, c’est 3 invités qui pitchent en 3 minutes leur GRANDE IDÉE pour une IA de confiance avant de partir en grand débat avec le public. Pour cet épisode intitulé Des IA et des Idées, les invités sont :
Mais le monde de l’IA, ce n’est pas que des stars. Loin de là. C’est aussi (et surtout ?) beaucoup de petites mains qui sont le sujet de Les travailleurs invisibilisés de l’Intelligence Artificielle. C’est une transcription du podcast Imaginaires de Gérald Holubowicz. Imaginaires part à la rencontre de chercheuses et de chercheurs, de journalistes et d’intellectuels qui observent l’effet de l’intelligence artificielle sur nos vies et son influence sur nos imaginaires.
Dans cet épisode, l’invité est Antonio Casilli. Antonio Casilli, est professeur de sociologie à Télécom Paris, grande école composante de l’Institut Polytechnique de Paris. En 2019, il a écrit un livre intitulé « En attendant les robots – Enquête sur le travail du clic » et son travail l’a récemment conduit, avec quelques-uns de ses étudiants à Madagascar sur les traces des travailleurs de l’intelligence artificielle auxquels font appel certaines entreprises françaises.
Avant l’IA, InternetAvant l’IA, bien avant, il y avait internet. Il y a d’ailleurs toujours internet. C’est le sujet de la conférence-débat de Stéphane Bortzmeyer dans le cadre de l’évènement « Entrée Libre #3 » organisé par et au Centre des Abeilles de Quimper.
Et encoreLe monde du numérique et le monde du Libre en particulier ont énormément de progrès à faire pour l’inclusion et le respect des femmes et de nombreuses minorités. Dans cette perspective, écouter ou lire Mathilde Saliou est toujours intéressant. Comment le numérique limite les libertés des femmes et des minorités …et ce qu’on peut faire pour l’en empêcher est une transcription d’une conférence présentée dans le cadre de Mixit 2023.
Les journalistes ne sont pas une minorité dans le sens utilisé ci-dessus mais sont aussi des personnes que les libristes ont parfois du mal à comprendre. La retranscription suivante aidera peut-être à combler le gap : Les journalistes se moquent des logiciels libres, je vous explique pourquoi
Présentation de la conférence dont nous avons déjà débattu sur LinuxFr.org:
Pourquoi les médias spécialisés et rubriques tech des grands médias sont-ils souvent énamourés envers les nouveautés et modes technologiques, parfois jusqu’à l’absurde ? Pourquoi les chefferies des rédactions généralistes n’y comprennent souvent rien, mais ça va un peu mieux ? Et surtout, pourquoi, mais pourquoi les groupes de presse, de télé et de radio détestent-ils autant en privé les grandes plateformes de l’Internet contemporain, tout en leur faisant les yeux doux en public, et en ignorant copieusement les alternatives logicielles libres ? Une conférence pour mieux comprendre cette étrange espèce que sont les journalistes, leurs œillères, leurs contraintes… et leurs patrons.
La dernière transcription - L’Erg, le choix du Libre - Peggy Pierrot - est celle d’une interview de Peggy Pierrot, enseignante en Théorie des médias et de la communication, et préposée technique et logistique à l’Erg - école de recherche graphique à Bruxelles. On retrouve dans cette interview des questions sur le télétravail, sur le fonctionnement de l’Erg sous logiciels libres, et les raisons de ce choix collectif. Cette interview fait partie d’un série d’interview dans le cadre d'une campagne de sensibilisation dans le contexte du télétravail du GSARA.
Crédits des images
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Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 27 événements (France: 25, internet: 2) est en seconde partie de dépêche.
On passera en revue les instructions css spécifiques de configuration des pages, et on abordera la manière de contrôler les sauts de page, ainsi que la personnalisation du contenu des entête et pied de page.
L’Atelier de Bidouille Informatique Libre (ABIL) est ouvert à tous·tes les personnes qui n’arrivent pas à résoudre des problèmes avec leur ordinateur:
L’atelier permet de résoudre son problème en compagnie de bénévoles et des participants qui ne sont ni expert·e·s en informatique, ni réparateur·rice·s, mais qui ont l’habitude de la “bidouille” et seront là pour vous aider à trouver l’information là où elle se trouve (si elle existe).
Pendant les ateliers, l’ABIL met à disposition du matériel: postes de travail, unités centrales à remonter ou installer, écrans, claviers, souris, pièces détachées, connexion Internet…
Attention, l’ABIL ne met à disposition que des systèmes d’exploitation et des logiciels libres. Si vous souhaitez résoudre un problème sur un système ou logiciel non-libre, apportez votre machine pour participer à l’atelier, muni des licences du système d’exploitation et/ou des logiciels concernés.
Le groupe local OpenStreetMap Grenoble vous propose un atelier autour des notes dans OSM. Les “notes” sont une fonctionnalité essentielle du site web OpenStreetMap.org. Il vous permet d’ajouter un commentaire sur la carte pour aider les autres à cartographier / éditer OpenStreetMap. D’autres utilisateurs peuvent répondre à vos notes, par exemple pour demander des détails supplémentaires si nécessaire.
Agenda
Informations pratiques
Des ordinateurs portables seront aussi à disposition.
La Turbine Coop, 5 esplanade Andry Farcy, Grenoble, Auvergne-Rhône-Alpes, France
https://wiki.openstreetmap.org/wiki/Grenoble_groupe_local/Agenda#Lundi_15_janvier_%3A_%22Notathon%22
L’émission Libre à vous! de l’April est diffusée chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur radio Cause Commune sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur le site web de la radio.
Le podcast de l’émission, les podcasts par sujets traités et les références citées sont disponibles dès que possible sur le site consacré à l’émission, quelques jours après l’émission en général.
Les ambitions de l’émission Libre à vous!
La radio Cause commune a commencé à émettre fin 2017 sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur Internet.
Depuis mai 2018, l’April anime une émission d’explications et d’échanges sur la radio Cause Commune sur les thèmes des libertés informatiques.
Libre à vous ! se veut avant tout une émission d’explications et d’échanges sur les dossiers politiques et juridiques que traite l’April, et sur les actions qu’elle mène.
Pour les libertés informatiques en général, et pour le logiciel libre en particulier.
Libre à vous ! c’est aussi un point sur les actualités du Libre, des personnes invitées aux profils variés, de la musique sous licence libre, des actions de sensibilisation.
Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d’action, tel est l’objectif de cette émission hebdomadaire, qui est diffusée en direct chaque mardi du mois de 15 h 30 à 17 h.
L’émission dispose:
Radio Cause Commune,
Venez discuter avec nous d’informatique, d’écologie, de solidarité ou de logiciels libre, autour d’un verre ou d’une part de Pizza.
Ambiance sympathique et détendue.
Tous les mardis.
Le Grenoble CivicLab, c’est une démarche d’innovation ouverte à tous qui consiste à concevoir, sous forme de challenge collaboratif par équipe, des solutions numériques en réponse à un besoin local.
Le Grenoble CivicLab se poursuit début 2024, avec un premier atelier visant à approfondir les projets et à scénariser les services imaginés!
Scénarisez le service numérique
Cette session consiste à dessiner et raconter comment l’idée de départ va rendre un service à son utilisateur.
On s’appuiera sur les méthodes de persona très utilisées en innovation.
Définir l’utilisateur ou le persona
Construire un service numérique passe par la définition de son futur utilisateur sous forme de persona.
Ce persona ou utilisateur type doit être défini pour devenir le repère principal: qui est-il, où habite-t-il, quel est son besoin et ses attentes, quelles sont ses contraintes?
C’est autour de lui que sera conçu le service afin qu’il lui convienne le mieux possible.
Dessiner le parcours utilisateur
Le parcours utilisateur est le parcours type que suivent les utilisateurs d’un service ou d’un dispositif numérique.
Il s’agit de dessiner ou raconter les différentes étapes du service en se mettant à la place de l’utilisateur persona.
Pas besoin d’être un expert pour créer un parcours utilisateur, votre expérience quotidienne d’application ou d’internet suffit à imaginer chaque étape.
Méthode Les sessions du Grenoble CivicLab sont animées à l’aide de supports méthodologiques qui guident la réflexion pas à pas, et organise les échanges. Elles sont accompagnées par les facilitateurs de la Turbine.coop!
Si de premières équipes-projets prennent forme, vous êtes encore libres de les rejoindre afin de contribuer aux projets ou d’apporter vos compétences.
Rendez-vous mardi 16 janvier 2024 de 18h à 21h
à la Turbine.Coop, 5 esplanade Andry-Farcy à Grenoble
(C’est en face de La Belle Électrique)
Bus C, Tram A, arrêt Berriat – Le Magasin
Je m’inscris à l’Atelier Scénario n°1
Discussion entre contributeurs lyonnais du projet OSM et acteurs intéressés.
Toute personne intéressée par OpenStreetMap peut s’intégrer à cette rencontre, tout particulièrement les débutants qui souhaiteraient des conseils pour se lancer.
Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.
Attention, réservez votre place par contact (at) linuxmaine (point) org
Planning des réservations consultable ici.
Chaque mercredi soir, l’association propose une rencontre pour partager des connaissances, des savoir-faire, des questions autour de l’utilisation des logiciels libres, que ce soit à propos du système d’exploitation Linux, des applications libres ou des services en ligne libres.
C’est l’occasion aussi de mettre en avant l’action des associations fédératrices telles que l’April ou Framasoft, dont nous sommes adhérents et dont nous soutenons les initiatives avec grande reconnaissance.
Dans ce talk, Carmen présentera son parcours à la découverte des frameworks REST en Python.
Pas d’inquiétude pour les débutantes et débutants ! La présentation commence avec une introduction au REST
La conférence annuelle OW2con'24 aura lieu cette année les 11 et 12 juin 2024, sur le site des Jardins de l'Innovation de Orange à Paris-Châtillon. Communauté open source internationale et indépendante, OW2 est dédiée au développement de logiciels professionnels de qualité industrielle, et regroupe des entreprises, des collectivités et des organismes de recherche de premier plan dont Orange, l’Inria, la Mairie de Paris et l'institut allemand Fraunhofer Fokus. L'appel à présentations est ouvert jusqu'au 25 février 2024.
OW2con est la conférence open source européenne organisée par OW2. Rencontre internationale de contributeurs, éditeurs, ESN, académiques, et organisations à but non lucratif, OW2con rassemble l'ensemble de la communauté open source. OW2con est ouvert à tous, l’évènement est gratuit et les conférences ont lieu en anglais.
Appel à présentations:
Cette année l'accent sera mis sur le thème du financement de l'open source : quelles sont les solutions actuelles pour les innovateurs, start-ups, associations ou ESN pour financer leur développement? financement privé ou public? les politiques publiques nationales et européennes sont-elles à la hauteur des enjeux?
Merci de soumettre vos propositions, en anglais, avant le 25 février 2024 dans ce thème ou dans l'un des sujets annoncés dans le formulaire de l'appel à présentations.
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eXo Platform, éditeur français de solutions intranet et digital workplace open-source, a publié le 9 janvier 2024 la version 6.5 de sa plateforme.
Alternative open source à Microsoft 365, elle offre une flexibilité et une personnalisation accrues. Cette nouvelle version facilite la création de plateformes sur mesure, sans compétences techniques, tout en offrant des expériences personnalisées.
Parmi les nouvelles fonctionnalités, notons une gestion améliorée du contenu, une gestion multi-sites, une gestion multilingue étendue, un site d'administration centralisé, et des options simplifiées pour les sites publics.
En matière de collaboration, la version 6.5 propose un centre de notifications, des filtres pour les informations non lues, et des améliorations pour la gestion des documents, la co-édition et la visioconférence.
Pour renforcer l'engagement des communautés, des fonctionnalités telles que des actions limitées dans le temps et un tableau de bord personnalisé ont été ajoutées. En parallèle, des améliorations en termes d'accessibilité et de responsabilité numérique ont été intégrées.
Veronika Mazour-Mestrallet, directrice générale d’eXo Platform, commente : « Cette nouvelle version très aboutie de notre solution de digital workplace va nous permettre d’accélérer notre développement et vient renforcer notre ambition de proposer une alternative open-source complète aux solutions propriétaires pour un futur digital plus libre ».
NdM: la page d'accueil mentionne proudly builds on top of fantastic OSS such as ElasticSearch, Tomcat, Jitsi, OnlyOffice and Meeds. Elasticsearch n'est plus libre/Open Source depuis la version 7.10.2 (obsolète), suite à un changement de licence pour la SSPL. MongoDB est aussi utilisé pour eXo Chat et sa licence actuelle BUSL n'est pas libre non plus.
Télécharger ce contenu au format EPUBCommentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur
Voulez-vous être à l’avant-garde de l’industrie ? Réservez votre calendrier pour la 22ᵉ édition de ConFoo en février 2024 à Montréal !
Avec plus de 170 présentations, offertes par des conférenciers de partout à travers le monde, ConFoo est une conférence destinée aux développeurs Full-Stack, couvrant tout, du backend au frontend : JavaScript, PHP, Java, Dotnet, Sécurité, Intelligence Artificielle, DevOps et bien plus encore.
ConFoo apporte une remarquable diversité de contenu pour élargir vos connaissances, augmenter votre productivité et amener vos compétences en développement au niveau supérieur.
Avec un choix de présentations axé sur les technologies de pointe, il y a une raison pour laquelle les participants qui reviennent de ConFoo disent avoir appris davantage en ces trois jours que pendant trois années à l’université !
Inscrivez-vous dès maintenant pour participer, rencontrer les conférenciers de renom qui contribuent aux projets Open Source que vous utilisez tous les jours.
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Le texte final du CRA, projet de directive qui a pour objectif d’améliorer la cybersécurité des produits numériques en Europe, a été adopté par à l’issue du trilogue entre les institutions de l’Union Européenne. Il est probable qu’il sera adopté prochainement lors d’un vote au Parlement européen, et qu’il entrera en vigueur dans environ deux ans. À la clef, des pénalités très fortes pour les entreprises qui ne respecteront pas les critères.
Le texte prévoit que la Commission doit préparer des guides, notamment à l’intention des PME :
La Commission devra élaborer des guides pour aider les opérateurs économiques, en particulier les micro, petites et moyennes entreprises, à appliquer le présent règlement. Ces guides devront porter notamment sur le champ d’application du présent règlement, en particulier la notion de traitement des données à distance et les implications pour les développeurs de logiciels libres, l’application des critères utilisés pour déterminer la période de maintenance des produits comportant des éléments numériques, l’interaction entre le présent règlement et d’autres textes législatifs de l’Union et la notion de « modifications substantielles ».
Par ailleurs, l’UE a chargé le CEN/CENELEC d’élaborer des normes de développement de logiciels sécurisés et invite les communautés du logiciel libre à contribuer à ce processus, directement ou indirectement:
(6b) Lors de l’élaboration des mesures de mise en œuvre du présent règlement, la Commission consulte et tient compte des avis des parties prenantes concernées, tels que les autorités compétentes des États membres, le secteur privé, y compris les micro, petites et moyennes entreprises, la communauté des logiciels libres, les associations de consommateurs, le monde universitaire et les agences ou organes de l’Union compétents ou les groupes d’experts établis au niveau de l’Union.
Le consensus des observateurs sur le document final semble être que celui-ci a « patché » les problèmes les plus graves qui ont été soulevés par les acteurs du logiciel libre au cours du processus législatif. Néanmoins il reste à la fois des problèmes de fond (le texte donne une définition des « logiciels libres et open source » qui se démarque sensiblement des définitions de la FSF et de l’OSI) dont l’impact juridique à long terme n’est pas encore connu, ainsi que toutes les questions pratiques de la mise en œuvre de la directive et des normes associées par les entreprises, avec un surcoût pour les PME qui reste estimé à 30% des coûts de développement.
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