[sudonline.sn] Pas si libres

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Rendre l’Afrique autonome grâce aux logiciels libres. Tâche plutôt ardue car, si le marché du logiciel libre se développe très vite en Asie, qu’en est-il de l’Afrique, d’autant plus qu’il faut supporter lourdement, en terme financier, et de recherche développement, les projets de création de systèmes d’exploitation open-source (NDLR : dont le code source est accessible à tous) personnalisé, en fonction de leurs besoins de cette partie du monde. Cependant, l’alternative est nécessaire et la problématique se pose avec acuité, à l’heure notamment où le géant Microsoft applique une nouvelle politique demandant aux sociétés de se mettre à jour dans le paiement de leurs licences. Ce qui implique de lourdes dépenses. Les entreprises vont donc devoir élaborer une nouvelle stratégie et envisager la possibilité de se tourner vers les logiciels libres.
Cela est d’autant plus crucial que, les systèmes d’exploitation classiques sont créés par de grandes puissances, comme les Etats-Unis, qui ne donnent pas les codes sources, fait que les utilisateurs ne savent pas si le ministère de la Défense du pays producteur n’est pas en train de les espionner. Il y a donc là une vraie question d’indépendance stratégique et d’information. Or, celui qui maîtrise l’information, maîtrise le pouvoir.
L’enjeu commande ainsi d’informer les populations sur les avantages de ce système d’exploitation alternatif, moins cher, plus sûr et plus adapté aux attentes et besoins du Continent.
À l’échelle mondiale, le marché mondial du logiciel libre reste dominé par IBM, Red Hat et Novell, « mais progressivement Oracle et SAP deviennent des acteurs cruciaux ».
Certains pays asiatiques, et non des moindres, la Chine, le Japon et la Corée ont décidé de s’affranchir de la dépendance de Microsoft, en migrant vers le système d’exploitation Linux. Ils misent sur les logiciels libres et travaillent ensemble pour créer Asianux, avec Linux, testée en premier lieu en Corée.
Toutefois, si l’utilisation des logiciels libres pour l’Afrique et pour ses 933 millions d’habitant représente une véritable opportunité de réduire de façon significative la fracture numérique, il convient de ne pas faire preuve d’angélisme. Si la migration vers des logiciels peut s’avérer économiquement viable pour un certains nombre de pays africains, elle ne pourra se faire sans l’effort des acteurs du secteur pour mettre en place des campagnes de sensibilisation, développer une véritable assistance technique, et développer des réseaux de formateurs. Aussi, l’adoption des logiciels libres en Afrique ne peut se faire sans le soutien des gouvernements qui ont le pouvoir d’exprimer une véritable volonté politique et de donner l’exemple. L’Afrique du Sud a donné l’exemple, le gouvernement sud-africain ayant annoncé que « tout nouveau logiciel développé pour ou par le gouvernement s’appuiera sur des standards ouverts et le gouvernement lui-même replacera ses logiciels actuels par des logiciels libres ».
Bémol parmi les bémol, les aspects juridiques de l’alternative, pour les pays africains, doivent bénéficier d’une attention particulière des régulateurs. »

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