Le fabricant automobile Tesla ouvre tous ses brevets : à quand une réforme du système ?

Le 14 juin 2014, Elon Musk, le président de Tesla Motors a annoncé que la société ouvrait l'utilisation des brevets et renonçait donc à exercer des poursuites à l’encontre de ceux qui utiliseraient ses technologies1. Le fabricant de voitures électriques y explique l'inutilité des brevets pour l'innovation, allant jusqu'à comparer le dépôt de brevets à une loterie, dont le seul lot serait une action en justice.

Cette excellente nouvelle est une transcription dans le monde de l'automobile de ce que l'April explique depuis des années pour le domaine informatique : concernant les logiciels, les brevets n'ont rien à voir avec l'innovation et sont une arme de guerre économique - qui détourne au profit des départements juridiques des sommes qui pourraient être utilisées pour la recherche et l'innovation.

L'April se réjouit qu'un acteur comme Tesla ait désormais compris l'inutilité et la nocivité des brevets. Cela ne remet pas en cause la nécessité d'une réforme, car la possibilité de déposer de tels brevets est dangereux pour l'innovation - même si ceux déposés par Tesla ne représentent aujourd'hui plus une menace. Espérons que l'exemple de Tesla sera suivi de nombreux autres.